Volvo XC90 2016 : luxe et modernisme à saveur unique
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Jusqu'à très récemment, Volvo n'était pas exactement un joueur de premier plan dans les gros VUS luxueux; la marque scandinave offrait bien l'ancien XC90, mais il s'agissait d'une véritable antiquité, très peu modifiée depuis son lancement en 2002. Il était grand temps que ce véhicule soit repensé d’un bout à l’autre, et après avoir passé une semaine au volant du nouveau XC90, je vous affirme que Volvo n'y est pas allé de main morte!
Design moderne
C'est le XC90 qui a été le premier à amener le nouveau style des produits Volvo sur un modèle de production. Sa silhouette trapue est étonnamment gracieuse, tandis que ses phares avant présentent des feux de jour à DEL en forme de marteau; considérant les origines scandinaves de la marque, cette inspiration a été tirée des légendes nordiques. Les feux arrière parcourent toute la hauteur de la carrosserie et sont intéressants, passant de deux lignes minces en hauteur à des blocs en forme de parenthèse vers le bas du hayon. Des bandes chromées sont ornent les flancs, ajoutant une touche de luxe supplémentaire à l'ensemble.
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L'intérieur est très différent de ce à quoi la compétition nous a habitués : la première chose qui m'a frappé est la couleur de l'habitacle. La majorité des surfaces sur mon modèle d'essai était en cuir beige, ce qui donnait une impression de grandeur et d'espace. Cette perception est accentuée par de larges vitres latérales ainsi que par un gigantesque toit ouvrant laissant filtrer la lumière. Des boiseries et des touches d'aluminium complètent le look, tout est de très bonne qualité et de bon goût.
L'un des avantages de créer un nouveau véhicule à partir de rien, c'est que l'on peut développer des technologies qui seront par la suite utilisées dans d'autres modèles. Par exemple, le système d'infodivertissement du XC90 est entièrement nouveau. Sur la version Inscription, il s'agit d'un écran tactile de neuf pouces rappelant vaguement celui de la Tesla. Le logiciel s'apparente beaucoup à celui d'une tablette, ou d'un téléphone intelligent : on peut faire glisser les menus vers la gauche ou la droite, zoomer sur la carte en écartant les doigts et les menus sont organisés en applications. On peut faire presque tous les réglages du XC90 à partir de cet écran, mais il faut comprendre le système : si je n'ai eu aucun problème à m'y faire, certains de mes collègues pestent encore contre le manque de convivialité, et ce, six mois après avoir conduit le camion. Pour ma part, j'ai apprécié les fonctions permettant de texter directement à partir de l'écran (via Bluetooth, tant que le véhicule est à l'arrêt) ainsi que la navigation efficace et détaillée.
Je prends aussi quelques lignes pour vous parler du système audio Bowers & Wilkins : cette véritable merveille compte 19 haut-parleurs et rendra fidèlement les pièces les plus variées. Il peut de plus modifier ses paramètres pour recréer l'acoustique d'un morceau joué dans un amphithéâtre, mais on peut aussi lui demander de simuler les spécificités d'un morceau joué dans la salle d'opéra de Göteborg, là où l'orchestre symphonique de la Suède est installé. Il s'agit selon moi du meneur dans ce segment, voire dans l'industrie.
Le futur, c'est maintenant
Pendant que ses compétiteurs offrent — avec divers taux de réussite — de gros VUS avec des capacités sportives, Volvo a compris que personne n'amènera le XC90 sur une piste de course. Pour le motoriser, la firme a choisi un petit quatre cylindres de 2,0 litres. Grâce à plus d'un miracle d'ingénierie — dont un système de suralimentation utilisant un compresseur volumétrique et un turbocompresseur —, celui-ci développe 316 chevaux. Une boîte automatique à huit rapports est accouplée au rouage intégral et permet une économie d'essence remarquable : en conduite mixte et sans vraiment faire attention à ma consommation, j'ai enregistré une moyenne de 10,8 litres aux 100 km. Pas mal, quand ses compétiteurs tournent autour de 12-13 litres aux 100 km! Les accélérations sont adéquates, sans plus; on n’a aucun problème à s'élancer rapidement pour changer de voie.
Conduire le XC90 est une expérience relaxante : confortablement assis dans des sièges rembourrés et trônant dans un cocon de silence au milieu de la circulation, on peut simplement profiter de la route (ou de la fantastique chaîne audio!). De plus, mon Volvo venait avec le système City Driving, qui peut prendre le contrôle du véhicule à basse vitesse dans la circulation. Celui-ci gardera sa voie, ralentira en fonction du véhicule qui vous précède; même si Tesla fait actuellement les manchettes avec sa conduite autonome, elle est loin d'être la première à avoir mis en place un tel dispositif. Volvo mentionne qu'il ne faut pas se fier uniquement à City Driving, mais après quelques minutes, je faisais confiance à cette panoplie de senseurs et de logiciels.
Enfin des arguments
Pour la première fois depuis longtemps, les acheteurs qui ne jurent que par les gros VUS européens ont droit à une philosophie différente : chez Volvo, on semble prendre les choses avec plus de recul, avec moins d’emphase sur les chiffres. On se concentre plus sur l'expérience générale.
Vrai que le XC90 n'est pas parfait, et que la fiabilité d'autant de systèmes neufs est incertaine. Sur mon modèle d'essai, la direction émettait un cliquetis provenant de la colonne, et le mécanisme du toit ouvrant craquait lorsque l'on passait des bosses. Par contre, je recommande fortement aux acheteurs d'aller faire un tour chez Volvo pour faire un essai du XC90; l'expérience pourrait vous charmer suffisamment pour vous faire renier les VUS luxueux de Stuttgart, Ingolstadt et Munich.