Lexus IS 300 AWD 2016 : la meilleure de la famille
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Lorsque Lexus a dévoilé la IS en 1998 en Europe (2001 ici), la division de luxe de Toyota ciblait de plein front les berlines sport allemandes qu’étaient les Audi A4, BMW Série 3 et Mercedes-Benz Classe C. Et elle avait mis le paquet en confiant le projet à Nobuaki Katayama, son meilleur ingénieur à l’époque. Qu’il suffise de mentionner que celui-ci avait développé la Toyota GT-One qui avait participé aux 24 Heures du Mans en 1998 et 1999. Bref, il était clair qu’on voulait faire de la IS une berline à vocation sportive. D’ailleurs, l’élément le plus publicisé de cette nouvelle venue était ses cadrans indicateurs qui ressemblaient à des chronomètres.
Malheureusement, l’IS n’était pas tout à fait à la hauteur de la concurrence. Se sont succédé une nouvelle génération en 2006 et le modèle actuel apparu pour l’année-modèle 2014. Mais encore une fois, les ingénieurs et responsables de la mise en marché ont erré dans le choix des motorisations. Toyota a donc remis le projet sur la table de travail et pris la décision de remanier son offre.
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Pour 2016, le modèle de base est la IS 200t qui hérite du quatre cylindres turbo du NX, le dernier-né des utilitaires de la gamme Lexus. Sa puissance est de 241 chevaux. Le modèle haut de gamme, la IS 350, est propulsée par un V6 3,5 litres de 306 chevaux.
Entre les deux, on retrouve notre modèle à l’essai, la IS 300, qui est également dotée du V6 de 3,5 litres associé à un rouage intégral. Cette fois, sa puissance est de 255 chevaux. Mentionnons que les IS dotées du V6 sont équipées d’une boîte automatique à six rapports tandis que le quatre cylindres de la 200t transmet sa puissance aux roues arrière par l’intermédiaire d’une boîte à huit rapports.
Elle affiche ses couleurs
Lors de la révision de la IS en 2013, les stylistes n’ont pas fait dans la dentelle. Ils ont dessiné une silhouette au look agressif, notamment en raison de la section avant proéminente et de la calandre en forme de sablier encadrée par d’imposantes prises d’air inspirées de celles de la Lexus LFA. Des déflecteurs de bas de caisse, une ligne de caractère partant du capot avant pour se prolonger vers l’arrière ainsi qu’un béquet intégré au couvercle du coffre ajoutent au dynamisme.
La planche de bord se veut également sportive. Elle est une copie quasiment conforme de celle de la RC, le coupé sport de la famille Lexus. On y retrouve donc cette pendulette analogique nichée sous l’écran d’affichage et encadré par les buses de ventilation centrale. Elle surplombe les commandes de la climatisation et du système audio Mark Levinson qui s’est montré à la hauteur de la réputation de la marque.
La console centrale est nettement plus large que la moyenne et vient gruger de l’espace. Une protubérance, appelée Remote Touch, joue le rôle de joystick et permet de gérer les fonctions affichées à l’écran. L’idée peut paraître intéressante pour les geeks, mais cette commande est trop sensible et le moindre soubresaut fait déplacer le curseur de façon exagérée. Soulignons que l’affichage des cadrans indicateurs peut varier selon les désirs du pilote.
La position de conduite est bonne, les sièges avant fournissent un bon support latéral et le volant sport se prend bien en main. Les places arrière ne sont pas trop spacieuses, mais dans la moyenne de celles proposées par la concurrence. Bien entendu, les matériaux sont de qualité et la finition impeccable. Après tout, il s’agit d’une Lexus!
Le juste milieu
La IS 300 AWD est sans doute le modèle le plus intéressant de la gamme. La version 200t est presque aussi puissante, toutefois, le niveau d’équipement est moindre et son quatre cylindres n’a pas la douceur du V6 bien que ses performances soient correctes. D’autre part, la IS 350 est propulsée par le même V6 que la IS 300. Il produit 51 chevaux de plus, et bénéficie du rouage intégral comme la 300. Toutefois, le prix est conséquent car il faut débourser environ 10 000 $ supplémentaires. Somme toute, aussi bien en fonction des performances, de l’équipement et de la conduite, personne ne regrettera d’avoir choisi la IS 300. Soulignons au passage que « IS » est l’abréviation pour « Innovative Sedan » ou, si vous préférez « Berline innovante ».
Prendre place à bord
Lors de ma prise de contact avec cette berline, la première chose qui a retenu mon attention est l’étroitesse de la portière ou du moins le positionnement du siège par rapport au pilier B. Avis aux gabarits de joueur de football, il faut prendre ses précautions pour monter à bord. Mais une fois en place, il est facile de trouver une bonne position de conduite tandis que le support du siège est excellent.
En route, les performances sont adéquates alors qu’il faut moins de sept secondes pour boucler le 0-100 km/h. La direction est d’une assistance bien dosée même si un peu plus de résistance conviendrait mieux aux prétentions sportives de la version F SPORT qui nous avait été confiée. Les performances et la consommation varient également en fonction des trois réglages offerts par l’intermédiaire d’un gros bouton de sélection : Eco, Normal et Sport. La tenue de route est bonne avec une belle neutralité en virage et un roulis à peine imperceptible, tandis que les passages de rapport sont rapides et doux.
Il n’en manque pas beaucoup à la IS 300 AWD pour être au même niveau que les bagnoles allemandes. Mais il lui manque toujours une petite coche! Ce qui ne l’empêche pas d’être un choix intéressant.