Mazda CX-5 GT 2016 : le mouton noir de sa catégorie
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Quand on pense VUS compact, l’image du bon vieux Toyota Rav4 nous vient en tête, ramenant des enfants et un gros sac de ballons après un entraînement de soccer. C’est ce mode de vie « actif » qui a popularisé les VUS.
Mazda s’est aventuré dans ce créneau avec le Mazda Tribute, dans les faits un Ford Escape. Le Tribute ne reflétait cependant pas la philosophie de la marque, incarnée à merveille par la Mazda Protégé, puis la Mazda3.
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Quelle est cette philosophie? C’est celle qui stipule qu’il est possible de construire un véhicule intéressant sans compromettre son aspect pratique.
De tous les véhicules actuellement fabriqués par le constructeur d’Hiroshima, le CX-5 est nul doute celui qui représente le mieux cette manière de penser.
Au rancart le look ennuyeux
Le CX-5, introduit sur le marché pour l’année-modèle 2013, fut l’un des premiers véhicules de la marque à arborer le look Kodo (âme du mouvement). Quand on prend le temps de s’attarder aux différents détails qui ornent le CX-5, on remarque bien des choses intéressantes. À commencer par la grille avant qui se poursuit dans les phares et qui donne au véhicule un air à la fois agressif et souriant. Si les anciennes générations de Mazda avaient un sourire niais, celui du CX-5 semble davantage moqueur.
Deux moteurs, un seul choix
Le Mazda CX-5 est offert avec deux moteurs SKYACTIV, une technologie de Mazda qui améliore la consommation d’essence en augmentant la compression de l’air dans les cylindres, ce qui diminue la quantité de carburant nécessaire à l’obtention d’une explosion.
Le premier moteur est un quatre cylindres de 2,0 litres, tandis que l’autre est d’une cylindrée de 2,5 litres. Le premier développe 155 chevaux et 150 livres-pied de couple, alors que pour le deuxième, on parle de 184 chevaux et 185 livres.
Le 2,0 litres peut être accouplé à une transmission manuelle à 6 rapports. À ce moment, seules les roues avant sont motrices. Si vous désirez le rouage intégral, il vous faudra opter pour la transmission automatique. Il est conseillé, ici, d’éviter ce 2,0 litres. Dans le CX-3, un VUS sous-compact de Mazda, où il est le seul moteur offert, il se montre plutôt ordinaire lors des accélérations. Imaginez alors les implications d’un tel moteur dans le CX-5, un véhicule plus gros, plus lourd, mais surtout, qui risque d’être plus chargé. Ce faisant, il travaillera plus fort que le moteur de 2,5 litres lors des accélérations ce qui pourrait, dans certains cas, impliquer qu’il consommera davantage que ce dernier.
Autrement dit, allez-y pour le moteur de 2,5 litres. Il est efficace, performe bien, et la transmission automatique à 6 rapports qui l’accompagne fonctionne comme un charme. D’ailleurs, ce moteur de 2,5 litres enregistre une consommation plus que raisonnable, tournant autour de 9,5 l/100 km.
Un habitacle revu et corrigé
L’an dernier, le tableau de bord du CX-5 a été modernisé. Si l’ancien était correct, celui offert dans la version actuelle du véhicule est bien plus intéressant!
Il arbore les lignes générales que l’on retrouve dans la plupart des autres véhicules de la gamme. L’écran qui figure en plein milieu de la planche de bord est plus grand qu’auparavant, ce qui est une bonne chose. Le système d’exploitation qui anime cet écran fonctionne à merveille. Facile à utiliser et pratique, il comporte des commandes physiques, juste à portée de main sur la console centrale. Quant à l’écran, il est tactile si le véhicule est arrêté.
Les places arrière sont de bonnes dimensions mais l’espace de chargement est moindre que sur celui d’autres VUS sur le marché. Par exemple, celui du CX-5 peut accueillir 966 litres lorsque les dossiers sont relevés. Le Honda CR-V, de son côté, offre 1 054 litres et le Toyota RAV4, 1 090.
Une conduite (trop?) sportive
Sur la route, le CX-5 est un charme à conduire. Sa suspension savamment calibrée procure un confort appréciable aux occupants, mais est juste assez ferme pour assurer une tenue de route qui se rapproche pas mal de celle d’une voiture sport.
Comme le CX-3, le CX-5 bénéficie d’un châssis remarquable pour un VUS, offrant une rigidité que les amateurs de conduites sauront indubitablement apprécier.
Cela dit, il faut avouer que la version GT du CX-5 ne convient pas à tout le monde. Les « grosses » roues de 19 pouces qui viennent avec cet ensemble rendent la conduite un peu plus ferme. Ce n’est pas dramatique, mais le CX-5 GT pourrait être trop sportif au goût de certains. C’est aussi un facteur qui lui nuit dans les matchs comparatifs américains, où les gens apprécient davantage le confort que l’excitation.
Mis à part ce petit bémol, le CX-5 est un excellent VUS compact, avec des caractéristiques pratiques, mais aussi sportives, ce qui en fait, par la force des choses, le mouton noir de sa catégorie.