Subaru Outback 3.6R Limited 2016 : l’anticonformiste
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Alors que les constructeurs automobiles cherchent par tous les moyens à offrir des véhicules utilitaires qui se conduisent comme une voiture, Subaru fait l’inverse en commercialisant une voiture qui se comporte comme un VUS.
Dans ce segment de marché très mince des familiales hautes sur pattes, la marque japonaise fait de belles recettes avec son Outback, même si son vrai multisegment compact, le Subaru Forester, se vend un peu mieux au Canada. En fait, certains constructeurs de luxe trouvent l’idée si bonne qu’ils ont décidé de s’en inspirer en créant, par exemple, l’Audi A4 allroad, la Volvo V60 Cross Country et la Volvo XC70.
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Outback ou VUS?
D’abord, une chose est sûre, c’est que le Subaru Outback 2016 n’a pas le même comportement routier que la berline Legacy, avec qui il partage sa plate-forme et ses motorisations. Sa suspension est plus spongieuse, et sa garde au sol de 220 mm, par rapport à 150 mm pour la Legacy, provoque un roulis de caisse plus important.
Par contre, on bénéficie tout de même d’un centre de gravité plus bas que celui de VUS intermédiaires comme le Ford Edge ou7 le Nissan Murano. La position de conduite n’est pas aussi élevée que dans un véhicule utilitaire conventionnel, et bien que certaines personnes préfèrent avoir une vue panoramique de la route devant, d’autres se sentent moins en contrôle en étant perchées plus haut du sol. Bref, l’Outback propose un heureux compromis, et il est plus facile de s’y glisser et d’en débarquer que de grimper à bord d’un VUS, ou de devoir se relever en sortant d’une voiture, cette dernière étant passablement plus basse.
Quatre ou six?
La plupart des acheteurs du Subaru Outback 2016 devraient être satisfaits avec le moteur de base, qui agence bien puissance et économie de carburant. Il s’agit d’un quatre cylindres à plat de 2,5 litres qui développe 175 chevaux et un couple de 174 lb-pi. Les démarrages ne sont pas foudroyants, puisque la boîte automatique à variation continue semble un peu paresseuse à réagir, mais autrement, les performances sont tout à fait adéquates. Et dans les finitions de base et Touring, on peut même opter pour une boîte manuelle à six rapports.
Toutefois, un peut choisir un Outback plus rapide et plus raffiné en troquant le quatre cylindres pour un six cylindres de 3,6 litres — qui livre 256 chevaux et un couple de 247 lb-pi — jumelé obligatoirement à la boîte automatique. Ce moteur n’est pas aussi soyeux que les six cylindres de la concurrence, et se montre un peu bruyant à plein régime, mais il procure des accélérations intéressantes et convient mieux aux versions plus luxueuses – et plus dispendieuses – du Outback.
Bien entendu, le rouage intégral est de série comme dans tous les modèles Subaru, sauf la sportive BRZ. Contrairement à la majorité des systèmes sur le marché, qui réagissent à la perte d’adhérence avant de répartir la puissance sur plus d’un essieu, le rouage de Subaru propose une prise constante aux quatre roues. Lorsqu’il est équipé de la boîte à variation continue, la répartition est de 60/40 avant/arrière en conduite normale, mais peut varier jusqu’à 50/50 selon l’adhérence des roues. Avec la boîte manuelle, la répartition est fixe à 50/50.
En somme, la transmission intégrale de Subaru figure parmi les plus rassurantes et habiles en hiver. En plein été, à moins de rouler à fond de train dans les courbes et les sorties d’autoroute, la différence n’est guère perceptible.
Habituellement, un rouage intégral à prise constante a un effet négatif sur la consommation de carburant. Par contre, Subaru a réussi à mettre au point une motorisation qui est relativement économique, surtout dans le cas du moteur à quatre cylindres. Notre véhicule à l’essai, une version 3.6R Limited tout équipée, s’est contenté d’une raisonnable moyenne de 9,5 l/100 km. Mentionnons au passage que l’Outback muni de ce moteur peut remorquer jusqu’à 1 360 kg (3 000 lb), alors que bien des VUS à prix égal peuvent faire mieux.
Basique ou luxueux?
Les versions huppées des Legacy et Outback affichent une belle qualité de finition intérieure, et leur format intermédiaire en fait des véhicules spacieux tant à l’avant qu’à l’arrière. Les passagers assis sur la banquette pourront incliner leurs dossiers, mais en revanche, l’occupant central devra composer avec une bosse au plancher couvrant l’arbre de transmission.
La polyvalence de l’Outback est indéniable, avec un volume de chargement de 1 005 litres, même si toutes les places sont occupées. En abaissant les dossiers arrière, le volume est doublé, passant à 2 075 litres, un volume qui est moindre de quelques centaines de litres de celui de la plupart des VUS intermédiaires. L’Outback comprend aussi une robuste galerie de toit avec barres transversales repliables, facilitant l’amarrage de supports à vélo ou d’un coffre de transport.
Dans les versions Limited, on a droit à une sellerie de cuir souple, des sièges chauffants avant et arrière, un climatiseur automatique bizone, des garnitures satinées et des appliques de similibois, un toit ouvrant et un hayon à commande électrique. On s’est aussi mis à jour au chapitre des technologies embarquées, dont un système d’infodivertissement doté d’un écran tactile moderne et réactif ainsi que l’ensemble optionnel d’aides électroniques EyeSight.
Le Subaru Outback 2016 est vendu à partir de 27 995 $ avant les frais de transport et de préparation. Par contre, notre version 3.6R Limited avec ensemble technologie coûte 40 195 $. À ce prix, on peut choisir parmi une foule de spacieux VUS bien équipés, mais l’Outback est différent, conçu pour plaire aux anticonformistes qui ne sont pas tombés sous le charme des véhicules utilitaires actuellement à la mode.
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