Nissan Altima 2016 : Faire beaucoup avec peu
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Pour garder les ventes d’un modèle à flot, il y a deux ou trois façons de procéder, passant du très simple (un rabais à l’achat) au très dispendieux (repartir de zéro et construire une nouvelle voiture). Nissan nous a récemment invités à prendre le volant de l’Altima 2016; il me tardait de savoir quel chemin avait emprunté le constructeur pour raviver sa berline intermédiaire.
Se baser sur le modèle phare, une solution gagnante
Même si elle n’a pas reçu un nouveau châssis, la plus récente itération de la Nissan Altima est visuellement très différente de celle qu’elle remplace : son devant est maintenant plus effilé, ses phares incorporent des feux de jour à DEL (sur les versions plus équipées; les modèles de base n’ont droit qu’à une bande réfléchissante là où les diodes se trouveraient), son pare-chocs a été retravaillé, la grille V-Motion propre à Nissan est placée de façon proéminente. L’ensemble ressemble énormément à la nouvelle Maxima.
- À lire aussi: Remaniement pour la Nissan Altima 2016
- À lire aussi: Nissan Altima 2015: Éteignoir de party
La partie arrière a également reçu une attention particulière : grâce à de nouveaux feux pointus rappelant ceux de la Maxima et de la Sentra ainsi qu’à un nouveau pare-chocs, il sera très facile de différencier l’Altima 2016 de sa devancière. Le coefficient aérodynamique est aussi en baisse, 0,26 Cd contre les 0,29 Cd de l’an passé, ce qui veut dire que l’Altima 2016 est aussi aérodynamique que la GT-R! À mon humble avis, les stylistes de Nissan ont accompli leur mission : rendre l’Altima plus attrayante sans changer la plate-forme ni la forme générale.
L’habitacle a également été retravaillé pour le mieux : la console centrale a été redessinée pour être plus svelte (et incorporer la dernière génération du système d’infodivertissement de Nissan) et les sièges Zero Gravity du constructeur japonais sont désormais de série. Soit dit en passant : même si les bancs avant de la Maxima et du Murano portent aussi ce nom, ils ne sont pas identiques; Zero Gravity est une technologie, pas un modèle unique. Les sièges de l’Altima sont confortables, mais on aimerait un peu plus de soutien latéral dans les virages serrés (comme bien peu de propriétaires utilisent leur Altima sur une piste, cet argument n’est pas si important que ça!).
L’une des améliorations majeures de l’Altima 2016 ne se voit pas, elle s’entend : les ingénieurs ont passé beaucoup de temps sur l’insonorisation, remplaçant l’isolation sous la planche de bord et le pare-brise par du verre insonorisé. Les supports de moteur sont aussi faits pour éliminer les vibrations, et le silencieux central est plus gros pour laisser filtrer moins de bruits. Le résultat final est impressionnant : après seulement quelques minutes au volant de l’Altima 2016, nous sommes arrivés à un arrêt. Une fois la voiture immobilisée, il nous a fallu quelques secondes pour réaliser que la berline était bel et bien en marche (et ne disposait pas d’un système Start-Stop!), puisqu’on n’entendait pas du tout le moteur!
Une Altima sportive?
Une nouvelle version de l’Altima fait aussi son apparition : située entre la S et la SV (et donc légèrement en dessous de la SL, mais supérieure à la version de base… vous suivez?), la SR est une variante « sportive » de la berline. Les différences sont tout d’abord visuelles : on a droit à des roues de 18 pouces, des boîtiers de phare peint en noir, un aileron arrière ainsi que des phares antibrouillard. L’habitacle est rehaussé par un volant et un levier de vitesses garnis de cuir, et des palettes de changement de vitesse sont installées de part et d’autre de la colonne de direction.
Côté performances, les changements sont minces; on note des barres antiroulis plus solides. La SR est disponible avec le quatre cylindres de 2,5 litres – qui développe toujours 182 chevaux et 180 livres-pied de couple — ou encore le bon vieux V6 de 3,5 litres et ses 270 chevaux. Dans toutes les versions de l’Altima, la transmission est une nouvelle CVT Xtronic; tout comme dans la Maxima, cette boîte est nettement supérieure à l’ancienne, simulant des rapports pour une expérience de conduite plus naturelle. En conduite normale, le 2,5 litres n’a jamais franchi le seuil des 1 800 tours/minute.
Sur la route, pas de changements (et c’est tant mieux!)
La conduite de l’Altima 2016 ne change pas dramatiquement; la direction est encore surassistée (quoiqu’un peu moins que l’an dernier), la puissance est calmement transférée à la route et l’expérience de conduite est très sereine. La variante SR diminue un peu le roulis dans les virages, mais elle n’apporte pas de réelle sportivité. Peu importe les versions, le silence à bord est surprenant, et on pourra facilement parcourir plusieurs centaines de kilomètres en une seule journée sans ressentir d’inconfort.
La Nissan Altima 2016 représente selon moi la définition parfaite d’une remise à niveau : la marque nipponne a donné un look beaucoup plus moderne à sa berline, mais n’a pas perdu de vue les attributs qui rendaient la voiture si populaire : une mécanique éprouvée, un confort admirable et une fiabilité impressionnante.