Hors du rouage intégral, point de salut?
On nous demande souvent s’il est nécessaire au Québec, en hiver, d’avoir un véhicule muni d’un rouage intégral.
« Les premières choses en premier », comme disent les Anglais, qu’entend-on par rouage intégral? Un véhicule à rouage intégral est un véhicule dont la puissance du moteur est acheminée à la route par l’entremise des quatre roues. Autrement dit, en cas d’accélération, ce sont les quatre roues qui « forcent ».
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Par opposition, un véhicule est dit à propulsion lorsque ce sont les roues arrière qui forcent, et un véhicule est dit à traction quand ce sont les roues avant qui travaillent.
Le rapport avec l’hiver, dans tout ça? Voyez-vous, tous ces systèmes ne sont pas égaux. Les voitures à traction ont un avantage dans la neige, principalement à cause de la répartition du poids. Typiquement, on retrouve le moteur d'un véhicule à l'avant. Assez lourd, ce moteur, pesant de tout son poids sur les roues avant, améliore ainsi la traction de ces roues. C'est pour cette raison que certains conducteurs de véhicules à propulsion mettent, l'hiver, des objets lourds dans leur valise, comme des sacs de ciment ou des dales de béton.
Les véhicules à quatre roues motrices, un autre nom du rouage intégral, n’ont pas ces défauts. Ils sont habituellement plus stables, et lorsqu’on accélère, les roues tournent moins « dans le beurre ».
Alors, dans la neige, n’est-ce pas merveilleux? Dans les faits, les véhicules à quatre roues motrices accélèrent mieux dans la neige, et sont plus stables en ligne droite.
Mais bon, nos parents et leurs parents ont survécu à une myriade d’hivers avec de gros véhicules à propulsion sans aide électronique. Le rouage intégral, c’est intéressant l’hiver, mais ce n’est pas indispensable. Ça facilite la vie, mais ça ne remplacera jamais la vigilance, la prudence, et la technique.