Toyota Prius 2016: Il ne manque que le câble
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Mont Fuji, Japon. S’il y a une chose que l’on ne peut reprocher à la nouvelle Toyota Prius qui vient d’arriver chez les concessionnaires de la marque, c’est de ne pas répondre au credo esthétique actuel. Très chouette, avec un style qui ne manque pas d’élégance, elle diffère considérablement de sa devancière dont les lignes arrière étaient certes distinctives, mais un peu grotesques. Plus longue de 6 cm, la nouvelle venue se distingue aussi par son capot surbaissé mis en relief par des phares à diodes luminescentes plus petits.
Voilà un bon point de départ pour la grande vedette de la gamme hybride du groupe Toyota-Lexus qui aligne un nombre impressionnant de 15 modèles du genre depuis l’apparition de la première Prius en 1997.
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Batterie d’ingénieurs
Qu’en est-il de l’édition 2016? Notre expérimentation de ce nouveau modèle s’est déroulée dans un cadre particulier sur les pistes d’essai de Toyota au mont Fuji. Et en présence d’une batterie (excusez le jeu de mots) d’ingénieurs empressés de répondre à chacune de nos questions.
Le bref moment de cette séance d’acclimatation ne nous a pas permis de vraiment faire le tour du propriétaire, mais a quand même été révélateur. Il a notamment mis en évidence la nouvelle orientation du premier constructeur mondial qui entend troquer son conservatisme pour un plus grand dynamisme dans l’exécution et l’expérience de conduite de l’entièreté de sa gamme de modèles.
Les lettres TNGA (Toyota New Global Architecture) font foi de tout en référence à la nouvelle architecture globale de Toyota, dont la plate-forme est inaugurée par la nouvelle Prius. Celle-ci n’est rien de moins que 60 % plus rigide, ce qui se ressent dans sa maniabilité et son équilibre en virage. Elle vire sans roulis ou tangage et cela à une allure plus vive qu’avant, sans que le confort en subisse la moindre pénalité. Les brusques changements de cap ne nuisent pas à la stabilité outre mesure et seule une faible adhérence combinée à une vitesse excessive pourrait causer une perte de contrôle.
10 % de mieux sous le capot
Le 4 cylindres 1,8 litre à cycle Atkinson n’est pas en reste grâce à une efficacité thermique accrue de l’ordre de 40 % avec une meilleure densité énergétique. Précisons que Toyota a réussi à réduire le poids des divers organes du moteur de façon significative. On ne nous a pas fourni de chiffres exacts sur la puissance ou l’économie du nouveau groupe propulseur, quoique l’on puisse estimer une amélioration tant de la puissance que de la consommation d’environ 10 %. La fiche technique complète ne nous a pas été fournie et ne sera disponible qu’à la fin de l’embargo sur la Prius prévue le 18 novembre.
Questionné sur la vitesse que l’on pouvait atteindre en mode strictement électrique, l’ingénieur s’est montré assez optimiste en prétendant qu’une accélération en douceur permettait de rouler jusqu’à 105 km/h contrairement à 70 km/h dans l’ancien modèle. Seul un essai dans des conditions très favorables nous permettra de vérifier ces assertions.
Le moteur électrique, en passant, utilise une batterie lithium-ion logée sous la banquette arrière, ce qui a permis d’aménager un coffre à bagages d’un volume accru de 56 litres.
Sécurité tous azimuts
À l’intérieur, rien de spectaculaire à signaler si ce n’est que les sièges sont très confortables. Toyota grossit les rangs de tous ces fournisseurs d’accessoires électroniques destinés à rehausser le niveau de sécurité du véhicule. On nous a même fait la démonstration du système de détection d’un piéton traversant la chaussée devant l’auto qui freine brusquement devant l’obstacle. À cela s’ajoute l’alarme de changement de voie, le régulateur de vitesse intelligent et divers autres gadgets très répandus par les temps qui courent.
Malgré la vocation économique de la Prius, on a insisté davantage sur la sécurité que la consommation lors de son dévoilement. La zone de déformation de la partie avant a été renforcée, une caractéristique de la nouvelle plate-forme qui se répandra dans toute la gamme Toyota au cours des prochaines années.
Plus joliment tournée, plus performante, plus sécuritaire et surtout plus économique, la Toyota Prius 2016 a tout pour séduire. On ne peut que regretter toutefois que son constructeur n’ait pas fait un pas de plus en offrant dans toute la gamme l’option permettant de brancher la Prius afin d’allonger son autonomie électrique comme c’est le cas avec la Volt. En somme, il ne manque que le câble…