Vent de modernité chez VW: la fin du 2,0 litres et l'arrivée du 1.4T
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En 1993, Bill Clinton devenait le 42e président des États-Unis, les Cowboy de Dallas gagnaient le Super Bowl, Star Fox était lancé sur la console Super Nintendo et Ferrucio Lamborghini s'éteignait à l'âge de 76 ans. Chez Volkswagen, cette année-là a aussi marqué l'arrivée de la troisième génération de la Jetta, la compacte à succès du constructeur allemand. Sous le capot de certaines Jetta se trouvait un tout nouveau moteur, un quatre cylindres de 2,0 litres; avec sa culasse en aluminium, ses 115 chevaux et son injection Bosch, l'engin était promis à un brillant futur. Quelques années plus tard, ce moulin se retrouvait dans plusieurs modèles.
Vingt-deux ans plus tard, les choses ont changé : la Jetta en est maintenant à sa sixième génération, plusieurs nouvelles motorisations se sont ajoutées au catalogue Volkswagen et les technologies ont évolué. Par contre, après tout ce temps, une constante demeure : le 2,0 litres est toujours offert en tant que moteur de base sur la Jetta!
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Après une aussi longue carrière, il était cependant inévitable que le vénérable moulin tire sa révérence; sa puissance n'est plus vraiment adéquate par rapport à la compétition, et sa consommation moyenne de 9,5 litres aux 100 km en ville n'impressionne plus personne.
Plus petit, plus puissant, plus économe
Voilà pourquoi Volkswagen nous a donné l'occasion de conduire la Jetta 2016 durant le lancement de la Golf R; même si la berline n'a pas énormément changé visuellement, elle cache quelque chose de très récent dans ses entrailles : finalement, le vieux 2,0 litres lègue sa place à un quatre cylindres de 1,4 litre turbocompressé, qui deviendra le moteur de base de la compacte.
Autant le 2,0 litres était antique, autant ce 1,4 litre regorge de technologies modernes : il est doté de l'injection directe, d'un double arbre à cames en tête et il est entièrement fait d'aluminium. Si cette description rappelle quelque chose aux amateurs de Volkswagen, c'est qu'il s'agit sensiblement du même moteur à essence qui se trouve actuellement dans la Jetta hybride. Et même s'il est plus petit, il est beaucoup plus puissant que son prédécesseur : 150 chevaux à 5 000 tours/minute et 185 livres-pied de couple dès 1 400 tours/minute. Et même s'il peut laisser son ancêtre dans la poussière en termes d'accélération, il est aussi plus économe, enregistrant une cote de 6,0 litres aux 100 km sur l'autoroute lorsqu'il est associé à une transmission automatique à six rapports.
Petite révolution
Mais il faut regarder au-delà des chiffres pour voir à quel point ce moteur fait du bien à la Jetta; au volant de la petite voiture, on apprécie le silence du moulin ainsi que sa fluidité. Il monte rapidement en régime et ne se fait pas prier pour accélérer. De plus, son couple impressionnant se compare presque à celui du turbodiesel (un sujet chaud chez Volkswagen actuellement). Durant mon court essai, il m'a été impossible de calculer sa consommation exacte, mais si l'on se fie à l'ordinateur de bord — affichant 7,2 litres aux 100 km en conduite mixte —, il ne fait aucun doute que ce nouveau quatre cylindres fera en sorte que personne ne s'ennuiera du vieux 2,0 litres, baptisé 2 point slow par plusieurs.
Ce moteur fera pour l'instant office de moulin de base dans la Jetta 2016; on pourra lui adjoindre une boîte manuelle à 5 rapports ou une automatique 6 vitesses. Avec cet ajout, toutes les motorisations de la berline sont désormais turbocompressées; de la version de base à la version sportive GLI, à l'hybride et au TDI. Par la suite, on peut s'attendre à ce que le 1,4 se retrouve dans plusieurs autres produits de la marque, comme la Golf et la Beetle.