GM souhaite maintenir son niveau de production actuel au Canada

Le plan de restructuration de General Motors prévoit le maintien du niveau de production actuel au Canada, mais le constructeur n'y précise pas combien d'emplois seront supprimés dans sa transformation.

Les informations obtenues par La Presse Canadienne ne comprennent pas de montants précis quant à d'additionnels fonds d'urgence de la part des gouvernements fédéral et ontarien.

On y précise toutefois que les demandes seront proportionnelles à celle de 30 milliards $ US que GM a faite à Washington. Cette évaluation placerait l'aide canadienne à environ 6 milliards $.

La compagnie a indiqué que ses plans permettraient à GM Canada de rembourser les contribuables canadiens. Elle a cependant également admis qu'elle s'attendait à ce que le recul du marché automobile nord-américain se poursuive encore davantage.

La proposition de GM s'inscrit parmi un plan plus vaste de deux des trois constructeurs automobiles de Detroit, GM et Chrysler. Ces derniers souhaitent restructurer l'ensemble de leurs activités grâce aux dizaines de millions de dollars en prêts et en aide qui leur sont offerts par les gouvernements américain et canadien, versés pour les aider à traverser les prochaines années, en attendant que le marché de l'automobile se stabilise.

Le constructeur a par ailleurs demandé l'aide du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) pour réduire ses coûts liés aux salaires et aux retraites.

Les plans de GM prévoient une réduction de 10 pour cent des salaires de la direction ainsi qu'une diminution des salaires et des avantages sociaux pour les employés salariés. Les rentes de retraite des retraités de GM Canada seront quant à elles protégées.

GM ne prévoit pas de fermetures d'usines de GM Canada additionnelles, outre celles qui ont déjà été annoncées.

La part de production canadienne de la compagnie sera maintenue au même niveau, soit entre 17 et 20 pour cent, au cours de la période s'échelonnant de 2009 à 2014.

Les plans de GM s'assureront également du lancement de cinq nouveaux véhicules aux usines d'Oshawa et d'Ingersoll, au sud de l'Ontario, ainsi que de la production d'une nouvelle boîte de vitesse à St. Catharines, autre usine ontarienne.

Les plans prévoient également une augmentation de la recherche sur les voitures électriques.

Plus tard au cours de la journée, vendredi, c'était au tour de Chrysler Canada de présenter aux gouvernements fédéral et ontarien un plan similaire que celui qu'a proposé sa société mère au gouvernement américain, mardi.

Le plan canadien était bonifié d'une lettre explicative adressée aux ministres fédéral et ontarien responsables de l'industrie, soulignant que les activités de la compagnie étaient intégrées aux deux pays.

"Des discussions suivront de près", a affirmé un représentant du gouvernement.

Le président des TCA, Ken Lewenza, a quant à lui indiqué, lors d'une conférence de presse, que le syndicat avait déjà fourni 900 millions $ en compromis à GM, Ford et Chrysler, en acceptant un gel salarial de trois ans, au printemps dernier, qui viendra à échéance en 2011.

Le syndicat entamera d'ici peu les négociations avec les trois constructeurs automobiles américains qui opèrent au Canada et l'organisation syndicale fera le nécessaire afin de s'assurer que les coûts de la main-d'oeuvre canadienne demeurent compétitifs.

M. Lewenza a ajouté que le syndicat examinait le plan pour s'assurer qu'il est bonne position pour maintenir ses investissements existants et éventuels au Canada.

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