Nous avons essayé l'Infiniti Q30!
Le Guide de l’auto a été invité à faire l’essai du nouveau Infiniti Q30 avant tout le monde!
Bon, c’était un essai dans un Salon (Francfort) mais c’est mieux que rien, non?
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Tout d’abord, la Q30 est plutôt réussie au chapitre de l’esthétique. C’est une question éminemment personnelle, j’en conviens, toutefois, ses dimensions sommes toutes très compactes (elle affrontera la BMW Série 2, Audi A3 et Mercedes-Benz CLA) et sa configuration à hayon lui donnent un style équilibré où les designers n’ont pas tenté de trop en faire. Le pilier D (entre les vitres latérales arrière et la lunette arrière) en forme de boomerang n’améliore sans doute pas la visibilité ¾ arrière mais ajoute au dynamisme de l’ensemble.
La Q30S (Sport), un peu plus basse, au design plus agressif et aux pneus plus gros (19 pouces au lieu de 18), sera assurément plus chère, néanmoins, elle devrait être populaire ou, à tout le moins, attirer davantage les regards que les versions de base ou Premium. D’ailleurs, les roues de la livrée Sport exposée au Salon étaient très belles. Souhaitons qu’Infiniti Canada les offre.
De l’Infiniti…
À l’intérieur, on reconnaît la touche Infiniti, même si c’est moins évident qu’auparavant. Le style est correct, sans être aussi éclaté que la carrosserie. Dans la livrée de base, le noir intégral règne et l’ensemble m’est apparu bien assemblé, comme c’est la norme chez ce constructeur. Par contre, une des voitures affichait un habitacle recouvert d’un nouveau matériau imitant le suède et le mariage avec les surpiqûres blanches et le cuir était vachement réussi. Tout comme les sièges deux couleurs, sans doute optionnels.
Le tableau de bord est de facture classique. Les différents boutons sont faciles à atteindre et à manipuler. Les jauges devant le conducteur sont un pur produit Infiniti : simples, nettes, bien présentées. Elles sont séparées par un écran haute définition. Le petit levier de vitesses provient directement de Mercedes et laisse croire à des performances à la AMG, mais je doute que ce soit le cas. On verra bien.
… et du Mercedes-Benz
L’association avec Mercedes-Benz est bien évidente ici et là. Par exemple, le bouton placé près du levier de vitesses et permettant de choisir entre les modes Sport, Manuel et Eco provient directement des stocks de la firme allemande. Je crois qu’il aurait été préférable qu’Infiniti présente son propre design même si ça ne change rien au fonctionnement dudit bouton. D’un autre côté, on ne cesse de se plaindre que les produits Lincoln ne sont que des Ford endimanchés et voilà que Infiniti fait aussi du copié/collé. Au moins, elle copie une marque de prestige! Enfin, et c’est très subjectif, j’ai trouvé le volant assez ordinaire, merci.
Les sièges avant, pour la minute que je m’y suis assis, m’ont paru confortables. Pareillement pour ceux à l’arrière, même si le dossier était un millimètre trop carré à mon goût et que l’ouverture des portes n’était pas suffisamment large pour permettre un accès facile. L’espace pour les jambes est correct pour autant que la personne devant soi ait un certain sens de l’empathie.
Les dossiers s’abaissent de façon 60/40. Il y a une trappe à skis mais, dans le véhicule inspecté, elle ne semblait pas s’ouvrir. Puisqu’il s’agissait d’un modèle de préproduction, gageons que ce détail sera réglé d’ici peu. Le seuil du coffre m’est apparu un peu élevé. Sous le plancher, pas de pneu de secours, mais un compresseur pour réparer une petite crevaison et un gros « sub » (du moins sur le modèle espionné).
La Q30 m’a laissé une belle impression. Le QX30, une version surélevée qui sera présentée au Salon de Los Angeles cet automne, lui ressemblera à peu près à tout point de vue sauf qu’il sera plus haut sur pattes. Est-ce une sage décision d’Infiniti que d’offrir deux véhicules pratiquement identiques? Laissons à l’avenir le temps de préparer le futur…