Porsche Cayman GT4 2016, l'ultime Cayman !
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Ce n’est pas nouveau, Porsche aime bien décliner ses modèles en de multiples versions, dont certaines beaucoup plus exclusives. Cette année marque un jalon important chez le constructeur de Stuttgart puisqu’il a décidé de commercialiser une version survitaminée de son Cayman, le GT4. Ce dernier représente d’ailleurs le premier véritable GT basé sur son coupé sport à moteur central.
Si l’on avait apprécié les vertus du Cayman R à l’époque, il faut avouer que le GT4 est certainement le plus accompli des Cayman, celui que l’on espérait depuis longtemps et qui manquait à la gamme.
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De base, le Cayman dispose d’un six cylindres de 2,7 litres et 275 chevaux. La livrée S ajoute un peu de pep avec son six cylindres de 3,4 litres développant 325 chevaux, alors que le Cayman GTS faisait office du plus sportif de la gamme avec sa puissance supérieure, 340 chevaux.
Organisme génétiquement modifié
Le Cayman GT4 n’est pas qu’une livrée un peu plus poussée d’une version existante. On a revu entière son ADN pour en faire un véritable bolide de piste, tout en conservant une certaine retenue en conduite quotidienne.
Le dernier-né de la famille des GT hérite sous le capot d’un six cylindres de 3,8 litres, moteur dérivé de la Porsche 911 Carrera S. Dans ce cas-ci, il développe 385 chevaux et malgré son poids supérieur, ce moteur procure à la voiture des performances de haut niveau avec un sprint du 0-100 km en environ 4,4 secondes.
Puisque le Cayman GT4 se veut une voiture de puriste, pas de transmission automatique PDF au catalogue, seule la manuelle à six rapports est livrable, elle qui transmet le couple aux roues arrière.
Plus une once de gras
Les ingénieurs ont aussi appliqué plusieurs aspects techniques de la GT3 au GT4, notamment dans le châssis plus bas de 30 mm, et le système de freins. Afin de favoriser les performances du modèle, le mot d’ordre est légèreté, et c’est pour cette raison que l’on note une utilisation plus grande de la fibre de carbone. On a retranché le moindre kilo et dégarni la voiture. Les poignées de porte sont remplacées par des lanières, et le système de sonorisation ainsi que le climatiseur sont optionnels. On obtient au final un ratio poids-puissance assez impressionnant.
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À l’extérieur, on différencie rapidement le GT4 des autres Cayman. Plusieurs composantes ajoutent à son caractère, mais tout est destiné à rehausser les performances, aucun ajout pour faire du tape-à-l’œil. L’avant affiche un air plus agressif avec trois larges ouvertures qui améliorent le refroidissement des freins avant et la circulation d’air.
À l’arrière, l’aileron fixe plus imposant et monté sur des supports en aluminium procure un appui aérodynamique supérieur à cette petite bête lorsqu’elle circule en piste. On remarque derrière les portes des prises d’air additionnelles. Baptisée side blades, ces dernières apportent de l’air frais au moteur central.
À plus grande vitesse, ces écopes augmentent la pression de l’air entrant au moteur, créant un effet de surcompression. La connexion avec la route est confiée à des roues de 20 pouces uniques au GT4 comportant des jantes en alliage léger de couleur platine.
L’habitacle d’un bolide de course
Dans l’habitacle, on a droit aussi à quelques exclusivités dans le cas du Cayman GT4. L’agencement général de la voiture reprend la thématique de la piste avec une utilisation marquée d’alcantara sur plusieurs surfaces incluant le volant sport. Notre modèle d’essai était encore plus réussi avec ses surpiqures, ses ceintures et les bandes de poignée de porte jaunes reprenant la couleur de la carrosserie.
Au volant, on apprécie les sièges ultraconfortables qui procurent un excellent maintien latéral. On se sent véritablement à bord d’un bolide. Pour davantage d’exclusivité, vous pouvez opter pour des sièges inspirés de la Porsche 918 Spyder, une option qui vous ne vous coûtera que 5 400 $. Pourquoi pas!
Et l’ADN d’un bolide de course
Nous avons eu la chance de boucler quelques tours de piste à bord du Cayman GT4 lors de notre récente visite du Porsche Experience Center. Au démarrage, la riche sonorité du moteur six cylindres est envoûtante et renforce le sentiment d’être à bord d’un Cayman unique. Puisque seule la transmission manuelle est offerte, c’est un retour aux sources en termes de pilotage.
L’embrayage est assez haut et demande une bonne dose de muscle de la cuisse gauche, il faudra probablement éviter le trafic en conduite quotidienne. Cette transmission est toutefois très efficace et l’on apprécie son système qui fait correspondre les régimes lorsque l’on rétrograde, un souci de moins en piste.
Pot de colle pour asphalte
Avec son centre de gravité plus bas, la voiture affiche tout un aplomb. Elle colle littéralement à la route et enfile les virages sans broncher. On se sent connecté avec le circuit. Si les autres Cayman semblent manquer de vigueur lors des reprises, ce n’est pas le cas du GT4. Sa puissance accrue libère tout son potentiel et l’on découvre un modèle qui, pour son prix, offre tout un niveau de performance.
Le freinage est mordant, la direction ultraprécise et l’on se plaît à jouer avec le transfert du poids du modèle de virage en virage. C’est incontestablement le plus équilibré des Cayman.
Avec son prix de base d’un peu plus de 95 000 $, le Cayman GT4 n’est pas le plus abordable, mais il en vaut chaque dollar. On peut certes s’exalter devant une 911 GT3, mais pour la moitié de son prix, le Cayman GT4 s’avère tout un bolide également, surtout si vous comptez aller en piste.