Essai longue route - La Cabot Trail en Mazda MX-5: Première partie
Comme beaucoup de roadtrip, celui que je fais actuellement a été imaginé sur un coup de tête. Un lien trouvé au hasard sur une page web vantant les mérites de la Cabot Trail (piste Cabot), qui parcourt l'île du Cap-Breton. Cette route est supposément truffée de beaux panoramas et de virages techniques, un régal pour les conducteurs. Après quelques messages envoyés à un ami, la décision fut prise d'aller découvrir, lors de nos prochaines vacances, si les rumeurs étaient vraies.
Après le coup de tête, le coup de chance
Le moment est ensuite venu de trouver une voiture pour circuler durant ce périple de près de 3 000 kilomètres. J’aurais pu prendre la mienne, mais j'ai décidé de joindre l'utile à l'agréable. Pourquoi ne pas en profiter pour faire un essai longue durée d'un nouveau modèle? Plusieurs véhicules auraient fait l'affaire. J'ai finalement convaincu les gens de Mazda de me dégoter l'une des premières Mazda MX-5 2016 à arriver en province (encore une fois merci!).
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C'est donc par un bel avant-midi que j'ai reçu le petit roadster rouge que conduirai pendant les prochains jours. Il s'agit d'un modèle GS (signifiant qu'il est nanti de roues gris anthracite de 17 pouces, d’un écran tactile de 7 pouces, de la navigation par satellite — très utile pour palier à mon pitoyable sens de l'orientation — ainsi que d'un pommeau de levier de vitesses et d’un volant gainé de cuir) équipé de la transmission automatique à six rapports.
Dans le ventre de la MX-5
On ne présente plus la MX-5. Ce légendaire roadster s'est taillé une réputation de bolide aussi amusant que frugal, pariant sur la légèreté et la simplicité. La plus récente mouture ne fait pas exception : pesant à peine 1 058 kilos — soit près de 100 de moins que la génération précédente —, la MX-5 est motorisée par un quatre cylindres de 155 chevaux. C'est suffisant pour réaliser le 0-100 km/h en environ 8,3 secondes, mais aussi pour enregistrer des cotes de consommation de 6,9 litres aux 100 km/h sur l'autoroute.
Premier constat en s'asseyant dans la MX-5. Elle est minuscule. Les autres véhicules autour de nous deviennent subitement gigantesques! Par exemple, à un feu rouge, j'ai réalisé que ma tête était au niveau du milieu de la portière d'une Prius! Dans la circulation, ça en devient même stressant. Chaque fourgon se transforme en mur, chaque roue de camion tournoie à quelques centimètres de votre tête...
Deuxième constat : le coffre n'est pas très large, mais il a le mérite d'être profond. Chaque centimètre de rangement devra être exploité au maximum pour le périple.
Après avoir compacté nos bagages au maximum, il est temps de prendre la route. Moi dans la Miata, mon partner de roadtrip sur sa moto. La première journée de voyage se passe sans histoire. Partant d'Otterburn Park, nous prenons l'autoroute 20 vers Québec, où nous passerons la nuit. La petite Mazda avale les kilomètres de route sans broncher. Même en suivant la circulation, la consommation se chiffre à 6,7 litres aux 100 km, gage de l'impressionnante cure d'amaigrissement de la voiture.
Après avoir passé la nuit dans la Capitale nationale, il faut faire un arrêt chez un concessionnaire Honda. C'est la moto qui nécessite des soins! Un mécanicien nous explique que les « symptômes » de la moto ne sont pas signe d'un problème majeur, et nous pouvons donc continuer la route sans souci.
Durant le trajet entre Québec et Edmundston (d'où je vous écris actuellement), je remarque quelques caractéristiques intéressantes de la MX-5.
Constats intéressants
Premièrement, elle manque cruellement d'espaces de rangement à l'intérieur. Il n'y a pas de vide-poche dans les portières ni de coffre à gants. Elle offre cependant un coffre verrouillable bien pratique entre les deux sièges.
En revanche, je suis surpris de voir à quel point la voiture est confortable lors de longs trajets. Je m'attendais à sortir tout courbaturé du siège baquet à la fin de la journée, mais les suspensions de la Mazda sont suffisamment molles pour absorber les trous de notre système autoroutier.
Finalement, j'ai aussi pu prouver que l'aérodynamisme du roadster a été pensé pour canaliser la majeure partie de l'air hors de l'habitacle : même durant un orage, il suffisait d'accélérer un peu pour qu'aucune goutte ne s'infiltre par le toit pourtant ouvert!
Au suivant
La prochaine étape du voyage sera autrement plus intéressante; nous avons quitté les routes connues du Québec pour emprunter celles du Nouveau-Brunswick. Si tout va bien, une autre missive vous parviendra dans deux jours. On devrait être à quelques kilomètres du Cap-Breton.
Ne manquez pas la suite de ce périple!