Huyndai Elantra, rien que pour vos yeux !
À l’instar du personnage de James Bond, l’apparence de la nouvelle Elantra change en 2007. En fait, elle ne garde que le nom et la mécanique alors que le design extérieur et intérieur est complètement renouvelé. Ce nouveau look est cependant moins controversé que le choix du nouveau Bond puisque l’Elantra en avait vraiment besoin afin de rafraîchir son allure de l’an 2000. La nouvelle venue est maintenant plus attrayante et offre un habitacle encore plus volumineux question de plaire à une Amérique de plus en plus avide de démesure.
En fait, la berline propose un habitacle tellement spacieux que l’agence de la protection de l’environnement américaine, l’EPA, la classe dorénavant dans la catégorie des berlines intermédiaires ! Vous avez bien lu, elle se trouve dans la même catégorie que des modèles beaucoup plus imposants dont l’Accord, la Camry et la Chevrolet Impala. « Les Américains, ils l’ont l’affaire ! » comme dirait un certain Bob Gratton. Malgré cet imbroglio, l’Elantra restera aux yeux de tous une berline compacte se comparant plutôt aux Corolla, Civic et Mazda 3 de ce monde. Seulement, elle sera la plus spacieuse de son groupe, c’est tout.
Un bon coup de pinceau
Inutile de vous décrire le nouveau design extérieur arboré par l’Elantra, quelques images valent mille mots, vous en conviendrez. On notera tout d’abord le changement dans les dimensions de la voiture par rapport au modèle de l’an dernier, alors que l’empattement obtient plus de 40 mm malgré une longueur amputée de 20 mm. Les différences les plus notables sont toutefois au niveau de la largeur qui ajoute 50 mm et de la hauteur qui gagne plus de 55 mm. Ces mesures s’expliquent par le choix des designers qui ont opté pour le concept de cabine surélevée afin d’octroyer plus d’espace pour la tête aux occupants, ce qui facilite l’accès à bord. Un simple coup d’œil permettra également de constater à quel point la ligne extérieure s’apparente drôlement avec celle de ses concurrentes. La partie arrière affiche une troublante ressemble avec la Jetta, alors que l’avant reprend le style de la Corolla mais en beaucoup plus mordant et rappelle quelque peu la Série 5 de BMW. Ces « emprunts » disparates procurent cependant un résultat très harmonieux, homogène et plaisant à l’œil.
Sur l’Elantra nouvelle cuvée, on remarquera aussi le style de carrosserie emprunté aux modèles européens. Une calandre agressive, des phares avant surdimensionnés et stylisés ainsi qu’un coffre arrière surélevé sont des caractéristiques amplement exploitées sur le vieux continent afin de donner une allure plus racée à la voiture. Pour compléter l’ensemble, il est maintenant possible de chausser la voiture de pneus de 16 pouces, conférant ainsi une touche plus équilibrée et plus massive à la berline en plus d’améliorer son comportement routier. Quant au modèle hatchback GT, il devrait être redessiné sous peu et de retour dans sa nouvelle mouture l’an prochain, ça reste à confirmer.
De la classe
Le sous-titre du paragraphe précédent aurait très bien pu s’appliquer ici aussi tellement la présentation intérieure a changé. Évidemment, on reprend le style sobre et épuré de la Sonata auquel on ajoute cependant une touche un peu plus moderne allant même jusqu’à proposer un style s’apparentant à certaines berlines japonaises beaucoup plus dispendieuses. Le résultat est agréable à l’œil et procure une sensation de solidité qui était jusqu’à maintenant absente des versions des années antérieures. Les plus attentifs auront sûrement remarqué l’inspiration « à la Volkswagen » de l’habitacle avec des boutons surdimensionnés, l’éclairage bleuté des cadrans ainsi que les accents d’aluminium du tableau de bord et de la console centrale. Les plastiques sont d’ailleurs de bonne qualité et les accents d’aluminium judicieusement utilisés.
Une fois assis au volant, on remarque une amélioration notable au niveau des sièges avant qui offrent maintenant une assise plus élevée de même qu’un soutien latéral accru. Le tissu des sièges respire bien et les appuie-têtes sont dorénavant positionnés de façon à être utiles et confortables. Inutile de mentionner que Hyundai a fait ses devoirs d’ergonomie car le résultat est assez impressionnant. Les commandes de la console centrale sont très facilement accessibles et la présentation en angle permet de garder plus longtemps les yeux sur la route. Trois gros boutons simples, visibles et faciles d’utilisation permettent de régler le chauffage et la climatisation, alors que les boutons de la radio sont très clairement délimités dans le haut de la console en plus d’être restreints en nombre contrairement au troupeau de boutons présentés chez certains concurrents... L’espace disponible est donc bien géré et c’est à croire qu’un éventuel écran de navigation pourrait s’y loger. Pour les audiophiles, mentionnons que la chaîne sonore est de bonne qualité, procurant un son de meilleure qualité que celui proposé chez la plupart des modèles concurrents. Évidemment, la liste des caractéristiques de série est impressionnante et seule la brochure du constructeur pourra vous en dire plus. Énumérons seulement quelques changements appréciables, dont un repose-pied de plus grande dimension, un volant multifonction, des espaces de rangement nombreux et utiles, ainsi que des commandes placées en pente dans la portière.
Nous avons également été impressionnés par le dégagement intérieur. D’ailleurs, la ligne de toit plus élevée n’y est pas étrangère et permet d’obtenir un volume intérieur de plus de 3 174 litres, déclassant par le fait même presque toutes ses rivales. Le coffre profite aussi de ce nouveau design de carrosserie en proposant encore une fois le plus grand espace de chargement du groupe. De plus, afin de rassurer les plus exigeants, Hyundai a inséré pas moins de 6 coussins gonflables sur le modèle.
Fiabilité avant tout
Les dirigeants de Hyundai ont voulu jouer de prudence en conservant un moteur ayant déjà fait ses preuves par le passé. Ce moteur affiche une modeste puissance de 138 chevaux, mais c’est amplement suffisant pour déplacer la voiture aisément tout en offrant une consommation décente de carburant. Toutefois, quelques ajustements mécaniques ont été apportés à l’Elantra afin de lui donner un comportement routier à la hauteur de son image, une berline compacte sportive aux lignes européennes. Outre l’augmentation du diamètre des barres stabilisatrices avant et arrière, l’Elantra propose également des modifications au niveau des suspensions qui ont été révisées de façon à privilégier un comportement plus sportif. Pour ce qui est des freins arrière des tambours équipent toujours les modèles d’entrée de gamme tandis qu’ils sont à disque sur les modèles plus dispendieux. Et tout comme pour l’an dernier, des pneus de 15 pouces montés sur roues de métal avec enjoliveurs sont l’apanage des versions de base alors que les versions plus sportives hériteront de pneus sur jantes.
Subtile mais efficace !
Malgré une mécanique similaire à celle de l’an dernier, plusieurs ajustements ont permis à la voiture d’afficher un comportement routier amélioré. L’Elantra propose d’abord un châssis revu dont la rigidité s’est vue augmenté de plus de 49 %. Le résultat est palpable : les bruits de caisse sont pratiquement nuls sur pavé dégradé, la sensation de solidité est bien présente. Avec un empattement de 2 650 mm, la voiture a une stabilité accrue par rapport au modèle précédent. Les balades sur autoroute sont ainsi beaucoup plus confortables et reposantes que celles effectuées au volant du modèle antérieur. Mais les nombreux changements deviennent carrément plus évidents en conduite sportive lorsque la voiture est poussée à la limite. Et c’est en virage que l’Elantra nous montre ses nouvelles aptitudes : la voiture n’affiche qu’un léger roulis grâce aux suspensions mieux calibrées, à la dimension des barres stabilisatrices augmentée et à la largeur de la voiture qui passe à un intéressant 1 775 mm. Il en résulte une sensation de sécurité bien présente et surtout très appréciée. Par ailleurs, des tests d’accélération nous ont permis de constater à quel point le passage des vitesses de la transmission était encore lent à certains moments.
En dépit du travail apporté à l’optimisation de la transmission automatique, une accélération de 0 à 100 km/h nous a démontré une transmission paresseuse et un passage des vitesses trop hâtif. Évidemment, ce réglage favorise la consommation d’essence mais au détriment de la performance. Malgré tout, les temps mesurés représentent la moyenne de la catégorie et on remarque une nette amélioration par rapport au modèle de l’an dernier en ce qui a trait aux temps de reprises. La consommation est également en progrès avec une valeur mesurée combinée de moins de 8,0 l/100km, fixée à 7,9 litres.
Hyundai a mis les efforts nécessaires afin de propulser sa berline compacte à des sommets jusqu’ici inégalés par ses prédécesseurs. L’Elantra, même en version de base représente une excellente affaire tant par son équipement de série que par sa présentation, et propose un rapport qualité/prix difficilement atteignable par la concurrence. Hyundai démontre encore une fois son sérieux et prouve qu’elle ne lésine pas sur les moyens à prendre pour conquérir le marché nord-américain. Avec une excellente finition, une des meilleures garanties au monde et un prix abordable, la nouvelle Elantra possède tout ce qu’il faut pour plaire.
feu vert
Style extérieur réussi
Habitacle spacieux et élégant
Équipement de série généreux
Qualité de finition élevée
Consommation intéressante
feu rouge
Transmission paresseuse
Automatique 4 rapports seulement
Sous-virage présent
Direction molle