Kia Sportage 2009, rude hiver, conclusion positive
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Je me demande si ce n’est pas une coïncidence ou tout simplement un coup du destin, mais dès que nous avons pris possession de notre Kia Sportage pour un essai à long terme à la fin du mois de novembre dernier, le ciel nous est littéralement tombé sur la tête. En effet, les chutes de neige se sont succédées pour être suivies par la suite par des froids sibériens et d’autres chutes de neige.
Au moment d’écrire ces lignes, je viens de pelleter une accumulation de plus de 25 cm de neige qui semble avoir choisi ma cour pour s’y déposer. Il y a toujours un bon côté à ces perturbations météorologiques hivernales puisque cela nous a permis de vérifier de belle façon les qualités hivernales de la Sportage. Et nous sommes heureux de vous rapporter que notre véhicule d’essai était doté d’un rouage intégral muni pour sa part d’un système de verrouillage du différentiel. Un bouton placé à la gauche du volant sert à verrouiller le différentiel pour nous sortir d’une impasse.
- À lire aussi: Kia Sportage 2009 : bonne à tout faire
Avant de l’oublier, notre modèle d’essai est un modèle LX-V6 AWD propulsé par un moteur V6 de 2,7 litres d’une puissance de 175 chevaux, ce qui adéquat pour les circonstances. Et pour respecter la nouvelle loi provinciale en fait de pneus d’hiver, notre Sportage a été équipée de pneus génériques sans nom qui se sont révélés efficaces dans la neige et corrects sur la glace, mais bruyants sur la grande route et difficiles à équilibrer. Par contre, quant à la consommation enregistrée au cours des trois premiers mois de notre essai, notre consommation a été de 12,6 litre aux 100 km, ce qui est correct compte tenu de la saison et de la présence de pneus d’hiver.
Silhouette modernisée et habitacle convivial
Pour 2009, les stylistes ont rafraichi la silhouette en apportant plusieurs modifications de détail aussi bien à la partie avant qu’à l’arrière. Sans être spectaculaire, cela permet au Sportage de demeurer au goût du jour. Bref, sa silhouette n’est ni rétro, ni avant-gardiste. La même chose dans l’habitacle alors que de petites modifications l’ont rendu plus moderne et plus convivial. Je sais que mon collègue Alain Morin s’est plaint que le volant n’était réglable qu’en hauteur et cela l’empêchait de trouver une bonne position de conduite. Pour ma part, cela ne m’a pas tellement dérangé puisque j’ai facilement trouvé les réglages qui me convenaient. De plus, un repose pied large et bien placé est à souligner. Par contre, j’aurais apprécié que le siège du conducteur possède un peu plus de recul. En fait, ma seule critique sérieuse quant à l’habitacle est le fait qu’il est difficile de lire les cadrans indicateurs lorsqu’on roule face au soleil.
Les sièges avant offrent un support adéquat tandis que la banquette arrière est dans la moyenne de la catégorie en fait de confort et d’habitabilité. Son dossier se rabat à plat assez facilement bien qu’il soit facile d’accrocher la ceinture de sécurité au passage. La soute à bagages est moyennement spacieuse et recouverte d’un revêtement en caoutchouc qui protège des éraflures mais qui est particulièrement glissant. Ce même caoutchouc recouvre également la partie arrière du dossier rabattable ce qui fait que le plancher de la soute à bagage au complet est assez glissant. Par contre, des crochets permettent d’arrimer les bagages qui pourraient avoir tendance à patiner sur cette surface. Soulignons au passage que la vitre du hayon peut s’ouvrir indépendamment, une astuce qui permet de transporter des objets minces et longs. Mais il faut faire attention de ne pas se frotter sur le hayon en insérant des objets par cette ouverture, vos vêtements vont être souillés assez facilement.
Fiable passe-partout
Après plus de 3 500 kilomètres parcourus, notre Sportage hivernale affiche un dossier sans tache au chapitre de la fiabilité. Ce qui n’est pas surprenant compte tenu de nos essais précédents avec des véhicules de cette marque. Malgré des froids de -30C, elle a démarré au quart de tour. De plus, le système de désembuage et de chauffage s’est révélé rapide et efficace. Notre modèle était équipé de sièges chauffants, ce qui a été fort apprécié puisque ces même sièges sont recouverts de cuir. Par contre, il n’y avait qu’un seule réglage. Le choix entre « Hi » et « Lo » aurait été une bonne idée. Mais c’est une peccadille et sans doute difficile à demander compte tenu du prix. Par contre, le système audio est correct et il est possible d’y brancher une clé USB ou un lecteur MP3. Mais pour plusieurs, la radio satellite suffira. Personnellement, c’est surtout la radio par satellite qui a été écoutée la plupart du temps.
En plus d’avoir un bulletin positif au chapitre de la fiabilité, la Sportage s’est révélé un passe-partout dans la neige, sur la glace et pour affronter les congères. Ce n’est pas un VUS pur et dur, mais son rouage intégral associé au moteur V6 permet de rouler dans la neige profonde sans s’inquiéter. Et la conduite est sans surprise, la tenue de route est correcte tandis que la stabilité latérale est bonne. Même par un vent latéral assez fort, le véhicule est demeuré stable, par contre le support de toit était la source de bruits éoliens. Par contre, un rapport de plus à la boîte automatique à quatre rapports aurait été apprécié sur l’autoroute. Cela aurait permis de sauver quelques litres de carburant au fil des kilomètres.
Avec sa silhouette moderne, son habitacle confortable et assez spacieux pour accommoder quatre occupants avec un niveau de confort adéquat, la Sportage a affronté l’hiver sans coup férir. Malgré cela, les essayeurs ont bien hâte de découvrir ses qualités estivales.