Subaru Impreza WRX 2009, réaction à la critique et au dollar US !

Force est d'admettre qu'après seulement un an sur notre marché, l'Impreza de troisième génération connaît une carrière jusqu'ici plutôt brillante. Les chiffres de vente montent en flèche et on voit apparaître chez les concessionnaires une nouvelle clientèle qui n'aurait autrefois jamais considéré un produit Subaru. Cependant, Subaru a fait l'objet en 2008 de plusieurs critiques concernant la version de performance de l'Impreza, soit la réputée WRX.

Cette dernière, aux yeux de la presse comme des puristes de la marque, ne s'était aucunement améliorée au point de vue dynamique et des performances, empruntant plutôt le chemin inverse. Avec une suspension plus souple et un poids augmenté, elle ne réussissait pas à offrir le même plaisir au volant que sa devancière. Et pour ajouter à cela, le prix de la WRX demeurait subséquent, contrairement à celui de plusieurs rivales.

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Le vent change déjà

Ainsi, parce qu'il n'était pas question que la réputation de la WRX soit affectée, les têtes dirigeantes de Subaru ont rapidement réagi à la critique en apportant cette année d'importantes modifications à la gamme. D'abord, il faut savoir que la WRX se décline désormais en trois versions, soit la régulière, la toute nouvelle WRX 265 et, dans une classe à part, la STi. 

Il faut d'abord savoir que la version de base ne connaît que peu de changements cette année. En fait, hormis quelques changements esthétiques mineurs, on lui a retiré de petites caractéristiques plus ou moins importantes pour ensuite réviser son prix à la baisse de façon substantielle. D'une part, Subaru permet donc à une plus grande clientèle d'accéder à ce modèle et, d'autre part, le constructeur s'ajuste plus proprement en fonction des prix des modèles américains. La grande nouveauté qui fera le bonheur de plusieurs (et le malheur de ceux qui se sont procuré une WRX l'an dernier), consiste toutefois en la WRX 265. Pour un prix similaire à celui du modèle 2008 (33 995$), Subaru nous permet avec cette version de ramener le plaisir de conduire à un niveau plus qu'honorable, voire même supérieur à celui du modèle antérieur (2002-2007).

Gloire à la 265!

D'entrée de jeu, vous remarquerez que la WRX 265 adopte esthétiquement une nouvelle calandre grillagée s'apparentant à celle de la WRX STi, un toit ouvrant vitré et une moulure de coffre monochrome, plutôt que chromée. Esthétiquement, on la distingue également par des jantes de 17 pouces à rayons multiples de couleur cendre, ainsi que par un aileron proéminent, encore une fois apparenté à celui de la STi. Tous ces éléments lui confèrent une gueule plus athlétique, qui lui fait le plus grand bien.

À bord, madame arbore une sellerie de tissu avec piqûres rouges, identifiée de surcroît par les lettres WRX. Cette sellerie revêt des baquets superbement dessinés, qui permettent aux occupants avant de bénéficier à la fois d'un excellent support et d'un grand confort. Malheureusement, il est regrettable de constater que Subaru n'a pas modifié le siège du passager, positionné trop bas, et qui gagnerait à bénéficier d'un ajustement vertical de l'assise.

La planche de bord, ergonomiquement sans faille, est inchangée par rapport à l'an dernier. La WRX 265 bénéficie cependant d'une meilleure chaîne audio avec radio satellite Sirius, un élément qui n'est certainement pas de refus lorsqu'on connaît la piètre qualité des chaînes audio de ce constructeur. 

41 chevaux en renfort

C'est sous le capot que la WRX 265 cache l'un de ses plus beaux atouts, soit le moteur boxer de 2,5 litres turbocompressé. Modifié par rapport au moteur de la WRX régulière, notamment au niveau du turbocompresseur qui rend 1,9 livre de pression, ce moteur développe une bagatelle de 265 chevaux, ce qui explique la nomenclature de la voiture. On parvient ainsi à rehausser le niveau de performance de la voiture, tout en s'assurant de conserver une longueur d'avance face à sa prochaine rivale que sera la Mitsubishi Lancer Ralliart.

Le moteur, un peu rugueux, mais ô combien agréable, ne consomme guère plus que celui du modèle régulier. Bien sûr, comme ce dernier incite à l'excès, la consommation s'en voit souvent affectée, mais une conduite régulière vous permet de demeurer sous la barre des 12 litres aux 100 kilomètres. Bien entendu, il exige du carburant à taux d'octane plus élevé, mais il s'agit d'un faible prix à payer pour bénéficier de ce niveau de puissance.

La WRX 265 gagne également des points au niveau de son comportement routier, elle qui bénéficie de jantes de 17 pouces et d'une suspension nettement mieux adaptée à la conduite sportive. Franchement, ces quelques changements transforment littéralement la voiture en une bête de route qui ne demande qu'à prouver ce qu'elle a dans le ventre. Elle ne rechigne jamais devant un virage, affichant un roulis drôlement moins prononcé, et démontre également une meilleure stabilité routière en raison de pneumatiques plus performants. On voudrait aussi nous laisser croire que le becquet arrière provenant de la STi y est aussi pour quelque chose, mais il ne change certainement rien à vitesse légale.

Chose certaine, la WRX 265 permet à Subaru de reprendre une position de leader dans le segment des compactes sportives. Plus performante à tous les niveaux, plus jolie, mieux équipée et offerte au même prix que la WRX régulière vendue l'an dernier, cette voiture constitue un véritable objet de désir, hiver comme été. Et puisqu'elle ne coûte que 3 000$ de plus que la WRX, cette 265 me semble un bien meilleur choix.