Infiniti Q50 AWD Limited 2015 : la berline sportive à l’ère PlayStation
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Les berlines de luxe compactes sont le pain et le beurre des constructeurs automobiles. Tout le monde rêve de conduire une Mercedes Classe S, et acheter une Classe C à 50 000 $ nous permet de nous rapprocher de ce rêve.
Les voitures appartenant à cette catégorie sont de plus en plus vendues comme étant « dynamiques ». On nous vante les performances de l’une, la tenue de route de l’autre, etc.
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À ce chapitre, BMW, avec sa Série 3, est souvent cité en exemple. Après tout, c’est toujours la Série 3 que les constructeurs visent en dessinant leurs véhicules. D’ailleurs, lorsque Cadillac a lancé l’ATS, la marque a bien pris le temps de dire qu’elle a étudié la Série 3 en détail pour être certaine d’offrir un meilleur produit en tout point.
Les manufacturiers japonais offrent trois luxueuses voitures : la Lexus IS, l’Acura TLX, et finalement l’Infiniti Q50, dont il est ici question. Continuité de la défunte G37, comment la Q50 arrive-t-elle à se frayer un chemin au travers de ce marché des plus compétitifs?
Un seul moteur, pour les dominer tous
Allant contre la tendance actuelle qui vise à offrir plusieurs moteurs pour un même modèle de cette catégorie — bien souvent un quatre cylindres turbo et un V6 —, Infiniti ne s’est pas cassé la tête. Toutes les Infiniti Q50, peu importe la version pour laquelle vous optez, viennent avec le V6 de 3,7 litres qui équipe aussi d’autres modèles comme la 370Z.
Il développe 328 chevaux à 7 000 tr/min, une puissance qui place la Q50 dans la compétition.
Accouplé à une transmission automatique à 7 rapports, on ne peut accuser cet ensemble d’être paresseux. Le moteur fournit amplement de puissance pour faire passer de bons moments au conducteur, et la transmission répond aussi bien que celles installées dans les voitures allemandes.
Léger bémol, le 0-100 km/h, dans le vrai monde, déçoit. On pourrait s’attendre à mieux, mais comme les reprises sont intéressantes, ça compense.
Il y a de plus en plus de rumeurs concernant un petit moulin turbocompressé arrivant en Amérique du Nord pour alimenter la Q50. D’ici là, le V6 de 3,7 est un excellent moteur, qui conviendra à tous.
Même du côté de la consommation d’essence, ce V6 fait bonne figure. Si, en ville, il fait près de 12 l/100 km, sur l’autoroute, sa consommation descend sous les 8 l/100 km.
Une expérience digne d’une PlayStation
La direction de la Q50 est 100 % électronique, c’est-à-dire qu’aucune colonne ne relie le volant à la crémaillère. Lorsque vous tournez le volant, des capteurs enregistrent le mouvement, et le transmettent électroniquement à la crémaillère.
Selon les ingénieurs de Nissan, ce type de direction constitue l’avenir, tout simplement parce qu’il répond plus rapidement qu’une colonne de direction qui doit transmettre son mouvement par la torsion des particules de métal qui la compose.
Dans les faits, cette affirmation est tout à fait vraie. L’ennui, c’est que le volant ne communique plus du tout avec le conducteur. Il est possible de placer la voiture en mode Sport, qui le raidit pas mal. Néanmoins, l’information renvoyée est artificielle. Mais bon, il s’agit d’une technologie relativement récente, qui saura s’améliorer avec les années.
Le reste du comportement de l’auto n’a rien à envier aux autres. La tenue de route est remarquable, et le système quatre roues motrices comprend très bien ce qu’on lui demande. Par exemple, en tournant à pic, on sent les roues de l’extérieur s’activer.
Cependant, la direction électronique donne tout de même à cette superbe tenue de route une impression un peu artificielle, du genre que l’on aurait au volant d’un simulateur de course dernier cri.
Pour ceux qui recherchent des performances plus ressenties, il existe une version Sport de la voiture, qui inclut des freins plus agressifs, et une suspension plus ferme.
Outre le sport
Les gens qui achètent une berline sport de luxe ne recherchent pas nécessairement une Lamborghini à quatre portes.
Voyez-vous, on vante sans cesse les qualités sportives des voitures de cette catégorie, mais l’on oublie souvent qu’elles sont censées être confortables, silencieuses et civilisées.
De ce côté, encore une fois, l’Infiniti Q50 fait bien. En outre, les sièges sont confortables, l’interface multimédia se comprend facilement, et la qualité d’insonorisation de l’habitacle est fort correcte.
En conclusion, la Q50 demeure un choix attrayant dans cette catégorie, comme l’était la G37 avant elle. Ce n’est peut-être pas le véhicule le plus agréable à conduire ni celui ayant le plus de personnalité, mais l’ensemble plaît. L’auto a un beau style, et les matériaux utilisés à l’intérieur illustrent une qualité recherchée à l’assemblage.
Avec l’arrivée prochaine d’une nouvelle motorisation turbo, la Q50 concurrencera encore plus directement les berlines de luxe allemandes. Le combat risque d’être intéressant, mais il sera difficile.