Smart ForTwo 2016 - Fidèle à ses origines mais en mieux
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C’est à Cologne, ville densément peuplée d’Allemagne, que Mercedes-Benz nous a donné rendez-vous pour prendre contact avec la nouvelle smart fortwo. Pourquoi Cologne? Parce que plusieurs de ses citoyens ont adopté la petite citadine parfaitement adaptée aux rues souvent étroites et à la circulation dense de leur ville. Au Québec, croiser une smart sur sa route est plutôt rare mais ici, à Cologne, c’est monnaie courante…
Bien bonifiée
Totalement revue, la smart fortwo reste cependant fidèle à ses origines. Elle maintient le cap tout en étant bonifiée à bien des égards, notamment concernant sa motorisation plus tonique et à sa finition intérieure relevée de plusieurs crans. Élaborée sur la plate-forme de la Renault Twingo, la smart demeure une championne de la compacité et continue d’être une citadine par excellence. Elle se targue d’avoir un rayon de braquage ultracompact de 6,95 mètres. Proposée en trois modèles appelés Pure, Passion et Prime, la smart est dotée de trois niveaux d’équipement conséquents.
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Sa bouille
La smart a toujours eu une bouille sympathique et le nouveau modèle table sur cet aspect tout en étant plus affirmé côté design. Ça lui a d’ailleurs valu un prix Red Dot Design Award. La partie avant est plus expressive et les ailes plus galbées, lui donnant ainsi un look un peu plus musclé. Les dimensions sont toutefois très semblables à celles de l’ancien modèle. La longueur est la même, mais le nouveau millésime est légèrement plus large, histoire de lui conférer une meilleure stabilité en virages. Quoique l’habitacle soit toujours intimiste on a pu élargir l’espace entre le conducteur et le passager.
L'intérieur
À l’intérieur, on remarque que le design de la planche de bord conserve son côté enjoué. On aime l’usage de matériaux ressemblant à ceux des espadrilles de course qui la recouvre partiellement. L’ensemble fait plus « premium » qu’auparavant. Le volant multifonctions — ajustable en hauteur, mais non télescopique —est recouvert de cuir dans les modèles Passion et Prime. Le même cuir dont les sièges chauffants du modèle Prime sont revêtus.
Le tachymètre se retrouve dans un globe logé sur le dessus de la planche de bord, seule note discordante qui fait bon marché dans cet habitacle où la vie à bord est agréable. Tous les modèles sont pourvus d’un écran central tactile en couleurs, d’un système de chauffage/climatisation automatique et de la connectivité Bluetooth. Par ailleurs, l’espace de chargement demeure compté avec sa capacité limitée à 260 litres. Un cache-bagages est compris dans le prix.
Motorisation améliorée
Pour l’Amérique du Nord, smart ne propose que la version turbocompressée de son moteur trois cylindres de 898 centimètres cube. Il a été bonifié développant maintenant 89 chevaux, soit 19 supplémentaires, alors que le couple progresse de 60 à 100 livres-pied. L’autre amélioration notoire est l’ajout d’optionnelle boîte automatique double embrayage à six rapports. De série, la Smart a une transmission manuelle à cinq vitesses.
Fini la chaise berçante
Lors d’une première prise en main en Allemagne, les seuls modèles d’essai disponibles étaient tous équipés de la boîte à double embrayage. Elle s’est avérée remarquablement efficace en passant ses rapports en douceur. Ça nous a fait oublier l’effet de « chaise berçante » que l’on ressentait au volant du modèle antérieur à chaque passage de rapport de la transmission automatique lente et rétive.
Cela dit, les performances sont moyennes. La voiture s’élance lentement à chaque feu vert tandis que le moteur tourne à bas régime. Ce n’est qu’à 2 500 tours/minute que l’on sent le couple moteur se manifester avec un peu d’aplomb.
Au sujet de la consommation, nous avons roulé à une moyenne de 7,3 litres aux 100 kilomètres sur un parcours mixte. Mais il est techniquement possible de réaliser 6,5 litres aux 100, voire un peu moins, en adoptant une conduite plus disciplinée.
Le nouveau modèle se démarque aussi par son comportement routier amélioré, autant en tenue de route qu’en confort, grâce à des suspensions qui ont progressé en débattement et à une direction plus rapide. Mentionnons également que tous les modèles sont équipés du système Crosswind Assist, inauguré sur le Sprinter. Afin de permettre à la voiture de garder le cap, ce système contre les effets des vents latéraux par un freinage sélectif.
Un chat est un chat
Malgré ces nombreuses améliorations, la smart ne peut pas faire abstraction des lois les plus élémentaires de la physique. Sa conduite souffre parfois de son empattement ultracourt de 1 873 millimètres. On sent des ruades sèches à la croisée de bosses. De plus, la stabilité peut devenir problématique lors des freinages très appuyés en situation d’urgence forçant l’entrée en action du système de contrôle électronique de la stabilité.
Par contre, son empattement très court et ses dimensions compactes en font une citadine exemplaire. Elle n’a aucun problème à composer avec les rues étroites et la circulation dense des grands centres urbains. On note aussi que le redémarrage du moteur trois cylindres provoque des vibrations bien senties dans l’habitacle quand le système Start/Stop relance le moteur lorsque le conducteur relâche les freins.
Prochain arrivage
Les coupés seront les premiers disponibles au pays. Les cabriolets n’arriveront qu’au deuxième trimestre de 2016, juste à temps pour l’été. Ils seront considérés comme des modèles 2017. La nouvelle Smart tout électrique suivra vers la fin de 2016.
Avec la nouvelle smart, Mercedes-Benz n’aura aucun mal à séduire les adeptes déjà conquis puisque le modèle 2016 corrige plusieurs défauts de l’ancien. Reste à voir si elle possède suffisamment d’atouts pour convaincre davantage d’automobilistes.