Chevrolet Malibu 2009, le raffinement se poursuit
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L’an dernier, la Chevrolet Malibu a été nommée Voiture Nord-américaine de l’année, tout comme la Saturn Aura l’avait fait l’année précédente. Et il ne faut pas croire que la concurrence était légère dans les deux cas. Les meilleures japonaises et européennes ont été devancées par ces deux belles américaines. Je suis toutefois certain que la majorité des membres du jury ont plébiscité la Malibu en tête en tenant compte de la version LZ, la plus onéreuse, propulsée par un moteur V6 de 3,6 litres couplé à une transmission automatique â six rapports. Ajoutez à cela une silhouette fort réussie, une finition impeccable, un habitacle spacieux et confortable non sans oublier d’excellentes manières sur la route et vous avez l’explication de cette réussite.
Malheureusement, certaines versions plus économiques étaient moins intéressantes en raison d’un groupe propulseur qui souffrait passablement d’une transmission automatique à quatre rapports. Celle-ci est reconnue pour sa robustesse et sa durabilité. Mais de nos jours, elle est de moins en moins dans le coup. Ce qui a incité la direction de GM d’offrir la boîte automatique et le moteur quatre cylindres de 2,4 litres sur un plus grand nombre de modèles. C’est d’ailleurs une version 2LT équipée de la combinaison moteur 2,4 litres et boîte auto à six rapports que nous avons mis à l’essai récemment. Fait à souligner, rares sont les concurrents dans cette catégorie à proposer une boîte automatique à six rapports.
Habitacle réussi
Notre modèle d’essai était passablement bien équipé et se voulait représentatif de l’équipement généralement choisi par les acheteurs. Le prix de départ était de 26 3905$ et il a grimpé à 29 590$ avant les frais d’expédition. Personnellement, j’aurais éliminé le groupe audio haut de gamme et le toit ouvrant électrique, ce qui m’aurait permis de sauver environ 2000$.
Pour le reste, l’équipement de série est plus qu’adéquat et il comprend même es sièges avant chauffants. Par contre, j’aimerais rencontrer le ‘tarla’ qui a placé le commutateur du chauffage de ces sièges sur le rebord avant du coussin. C’est impossible à voir une fois assis et trop facile à actionner par mégarde. Pourquoi vouloir fafiner avec des détails débiles de la sorte alors que cela aurait été parfait juste sur le tableau de bord ?
Par contre, ces sièges se sont révélés confortables à défaut d’offrir un bon support latéral. Quant au tableau de bord, il est de belle facture, élégant et d’une ergonomie de bon aloi. Cela est réjouissant de voir qu’il est possible de proposer toutes les commandes nécessaires sans garnir le tableau de bord d’une multitude de boutons comme le font certains constructeurs japonais. Et parlant des constructeurs nippons, il est tout aussi important de souligner que la qualité de la finition et des matériaux de notre voiture d’essai était égale et même supérieure aux japonaises de même catégorie. Cela fait changement d’écrire ces commentaires après avoir vilipendé pendant des années la piètre qualité des plastiques et de la finition chez GM.
L’habitabilité est bonne de même que la visibilité tandis que les places arrière seront en mesure d’accommoder la plupart des gabarits ; le dossier arrière se rabat, mais le seuil de chargement du coffre est relativement haut.
Un pas en avant
Le fait d’associer une boîte à six rapports au moteur quatre cylindres de 2,4 litres est à souligner. On y gagne en douceur et en économie de carburant. Puisque la puissance du moteur est toujours de 164 chevaux, les performances sont demeurées les mêmes et il faut environ 10 secondes pour boucler le 0-100 km/h. Par contre, les deux rapports additionnels de la boîte de vitesses permettent de gagner en douceur et en agrément de conduite. Quant à la consommation enregistrée pendant notre essai, la moyenne a été d’un peu plus de 10 litres aux 100 km observée sur notre parcours d’étalonnage. Dans les conditions similaires, la Malibu hybride essayée la semaine précédente a réussi une moyenne de 7,5 litres aux 100 km, mais il a fallu conduire avec beaucoup de précautions pour ne pas trop consommer. À titre de comparaison, le moteur 2,4 litres de la Toyota Camry propose 158 chevaux et ses performances sont un peu plus modestes tandis que sa consommation est identique à la Malibu selon Transport Canada.
Sur la route, cette berline intermédiaire propose une tenue de cap exemplaire, une suspension confortable qui est également efficace en virage en contrôlant le roulis efficacement. Il faut aussi ajouter que les freins sont progressifs et bien modulés. Par contre, la direction n’est pas assez communicative.
En conclusion, cette Malibu est la digne héritière de celle qui a remporté le titre de ‘Voiture nord-américaine de l’année’ et sa transmission à six rapports permet d’économiser du carburant tout en bénéficient d’une bonne routière.