Mazda MX-5 2016 : que d'améliorations!
Les bouddhistes disent que le bonheur est dans le moment présent. Plus le temps passe, plus je suis d’accord avec cette philosophie. Notre société moderne est pressée et stressée. Nous courons après tellement de choses, que l’on ne prend presque jamais le temps de s’arrêter, de regarder ce qui nous entoure, et d’apprécier notre situation.
Ce mal caractérise de plus en plus le journalisme. Vous savez, il faut être rapide, premier sur la nouvelle, se démarquer. Certains en perdent la boussole de l’éthique à la Bugingo. Je ne cherche pas votre sympathie, puisque je pratique un métier qui me passionne, et je dirais que dans notre profession, nous sommes un peu masochistes à cet égard.
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Pour une rare fois, j’ai arrêté cette semaine de penser aux textes que je dois remettre le lendemain ou à des affectations futures. J’ai réussi à apprécier le moment présent, et je le dois à la petite voiture que vous voyez en couverture. La MX-5 est l’une des rares automobiles à avoir résisté à l’informatisation de l’auto.
La nouvelle génération de celle qu’on a longtemps appelée Miata n’est pas qu'un simple rafraîchissement du petit roadster.
La voiture est :
- plus petite,
- plus légère de 150 livres,
- la position de conduite est plus basse,
- les sièges sont moins épais,
- et le positionnement de sièges se trouve plus au centre.
Le résultat est donc une voiture qui revient davantage aux origines des roadsters. Commençons avec les détails techniques.
Trois versions très peu d’options
Mazda offre sa nouvelle MX-5 en trois déclinaisons: GX, GS, GT.
Le modèle GX est présenté comme le modèle de base. Il se vendra 31 900 $
À ce prix, vous aurez droit à :
- climatiseur,
- un système de démarrage à bouton poussoir,
- et aux phares à projection DEL.
Mis à part quelques couleurs qui sont plus dispendieuses de 200 ou 300 $, la seule option véritable touche la transmission.
Si toutes nos « Miata » nord-américaines sont disponibles avec le moteur quatre cylindres SKYACTIV de 2.0 litres, vous avez le choix entre une transmission manuelle à 6 rapports ou une transmission automatique à 6 rapports. Aucun supplément n’est demandé pour ni l’une ni l’autre, et ce, sur toutes les moutures.
La GS joue le rôle de la version « sport ».
En payant 35 300 $, vous obtiendrez :
- des pneus plus larges,
- une suspension plus sportive,
- un différentiel arrière à glissement limité,
- ainsi que des palettes de sélection de vitesse si vous choisissez la transmission automatique.
La version GS inclut également un système qui reproduit la note de l’échappement à l’intérieur de l’habitacle par le biais des haut-parleurs, afin d’améliorer l’expérience de conduite. Également vous trouverez à bord le fameux système d’infodivertissement Mazda de nouvelle génération.
La version GT se positionne davantage comme une voiture de tourisme que la version GS. Si elle inclut les caractéristiques sportives de la GS, elle est par contre plus dispendieuse, à 39 200 $.
Pour ce supplément, vous avez :
- des sièges en cuir,
- un habitacle mieux fini,
- un climatiseur automatique,
- une chaîne audio Bose à 9 haut-parleurs
- et un amplificateur pour être certain d’entendre votre musique, même le toit abaissé.
Autrement dit, tout le nécessaire pour faire de la MX-5 une voiture confortable pendant les longs trajets.
Comme la version GS fait plus puriste, faisant fi de technologies inutiles à la conduite sportive, il sera possible de l’acheter équipée d’un ensemble Sport. Celui-ci comprend des roues BBS, des freins Brembo et des sièges en tissu signés Recaro. Ce groupe d’accessoires est disponible pour un peu moins de 2 000 $.
De la parole aux actes
C’est bien de présenter ainsi la MX-5 en disant que tout a été fait pour la rendre plus légère, et plus agréable à conduire, mais est-ce que c’est réussi? La génération qui nous quitte était bonne, et la supplanter sur tous les plans est une mission difficile.
Eh bien, oui, c’est réussi comme pari. En comparaison à la nouvelle génération, l’ancienne MX-5 donne l’impression d’être plus balourde, moins précise, et davantage conçue pour les longues promenades que pour dévorer les routes montagneuses de la Californie où nous avons essayé la petite dernière. La tenue de route de cette nouvelle MX-5 est superbe. Et que dire de la transmission manuelle qui est d’une précision de plus en plus rare de nos jours, alors que les constructeurs se tournent systématiquement vers des robots pour passer les rapports?
Le moteur, critiqué initialement parce qu’il livrait moins de puissance que celui de l’ancienne génération, est magistral. Certes, dans la course aux chevaux, les 155 chevaux de la MX-5 ne semblent pas beaucoup, mais on parle ici d’une cavalerie qu’il est possible d’utiliser à 100 %. Autrement dit, cette MX-5 communie avec la route. Il s’agit d’une des dernières voitures sur le marché à offrir une conduite si pure. Je suis grandement heureux que Mazda ait résisté à la tentation de robotiser son petit roadster.
Quant à la version à choisir, l’offre de Mazda est claire. Le modèle de base est intéressant, et les modèles GS et GT s’adressent à des clientèles distinctes plus pointues.
Du bonbon.