Chevrolet Camaro 2016 - Et on roule sur le circuit de Belle Isle !
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
La nouvelle Chevrolet Camaro 2016 a été dévoilée en grande pompe sur le circuit temporaire du Grand Prix Chevrolet Belle Isle situé sur une île tout près du centre-ville de Detroit. Plus de 1 000 propriétaires de Camaro y avaient été invités. Tout a commencé par une parade regroupant des dizaines de Camaro de toutes les générations et enfin, après une attente de plusieurs heures, c’est en fin d’après-midi que la belle du jour a été dévoilée.
Un extra
Règle générale, ces dévoilements d’un nouveau modèle se limitent au dévoilement tout court. On parle beaucoup, on présente la ou les voitures puis chacun s’en va de son côté. Cette fois-ci par contre, Chevrolet en a ajouté car, le lendemain, les journalistes automobiles ont eu l’occasion de prendre le volant des modèles de la sixième génération sur le circuit du Grand Prix de Detroit. Bien que relativement court, cet essai nous a permis d’en apprendre davantage sur le comportement de ce nouveau millésime, sur les améliorations apportées à l’habitacle ainsi que sur le rendement du moteur V6, le seul disponible à ce moment.
- À lire aussi: Chevrolet Camaro 2016 - Dévoilement en famille
- À lire aussi: Les performances de la Chevrolet Camaro 2016
En fait, les bolides essayés ne sortaient pas de la chaîne de production, ils avaient été empruntés au département de l’ingénierie et avaient servi de « mules » lors du développement de la nouvelle mouture. On nous avait avertis que la finition serait perfectible, mais elle était très relevée compte tenu des circonstances. Pareillement pour l’assemblage. En plus, les autos arboraient toutes un revêtement extérieur de camouflage assez spectaculaire avec des volutes noires sur fond blanc.
La mécanique d’abord
Le présentateur a mentionné que seuls les deux écussons de la voiture avaient été conservés et que le reste était entièrement nouveau. Cela ne signifie pas pour autant que la plate-forme soit toute nouvelle, mais elle l’est pour la Camaro car il s’agit ou moins la plate-forme Alpha qui avait été utilisée entre autres pour la Cadillac ATS. Bien sûr, elle a été modifiée et adaptée pour un résultat plus sportif, c’est probablement ce que GM a de mieux à proposer.
Cette nouvelle plate-forme est plus rigide en torsion latérale tandis que les suspensions avant et arrière ont été révisées. En plus, afin d’alléger le véhicule, les ingénieurs ont fait appel à plusieurs composantes de suspension en aluminium. À l’arrière, certains éléments en acier de la suspension sont dotés d’ouvertures afin de les alléger. D’ailleurs tous ces efforts, de même que le capot en aluminium, ont permis de réduire le poids de cette auto d’environ 100 kg.
Pour le reste, la Camaro est dorénavant plus courte en longueur absolue, moins 57 mm, tout comme son empattement, moins 41 mm, tandis qu’elle est moins large de 20 mm. Par contre, elle a été abaissée de 28 mm afin d’afficher une silhouette encore plus dynamique et d’optimiser son aérodynamique.
Parlant d’aérodynamique, les exigences en la matière nécessitent que la section arrière soit relevée. Mais ça donne une lunette arrière passablement petite et la visibilité de la nouvelle Chevrolet n’est pas meilleure. C’est le point faible de cette voiture, tout comme les places arrière qui sont dans la même catégorie que celles d’une Porsche 911. Heureusement, le dossier arrière se rabat pour faciliter le transport d’objets encombrants.
Catalogue moteurs
Trois moteurs sont au catalogue. Le premier est un quatre cylindres 2,0 litres Turbo produisant 275 chevaux et 295 lb-pi de couple. C’est plus ou moins le même que celui utilisé sur les Cadillac ATS et CTS. Son couple est très généreux, ce qui lui permet de boucler le 0-100 km/h en moins de six secondes. La version la plus économique de la Camaro en sera munie. La RS sera pour sa part propulsée par un tout nouveau V6 de 3,6 litres de 335 chevaux et 284 lb-pi de couple. Celui-ci est doté de l’injection directe, de la désactivation des cylindres et du calage infiniment variable des soupapes. Enfin, la Camaro SS est livrée avec le redoutable V8 LT1 de 6,2 litres d’une puissance de 455 chevaux 455 lb-pi de couple. Il est identique à celui de la Corvette.
Peu importe la version désirée, l’acheteur a le choix entre deux transmissions : une boîte manuelle à six rapports en provenance de chez Tremec ou une boîte automatique à huit rapports de chez Hydra Matic.
En piste!
C’est dans le cadre d’une organisation impeccable que plusieurs dizaines de journalistes ont pu d’abord prendre le volant d’une Camaro 2015 et celui de la version 2016 ensuite. Après, ceux qui le désiraient pouvaient effectuer des tours de piste supplémentaires. La première chose que l’on remarque dans la Camaro 2016 est l’élégance de la planche de bord, la facilité de lecture des instruments, ainsi qu’un écran d’affichage de bonne grandeur et de consultation aisés. Les sièges sont confortables et fournissent un bon support latéral. La visibilité vers l’avant est améliorée puisque la planche de bord est plus basse. En contrepartie, comme mentionné précédemment, c’est moins généreux en fait de visibilité à l’arrière. Ce n’était pas l’endroit pour essayer ce gadget, mais la Camaro est livrée avec des lumières d’ambiance qui s’enchaînent et embellissent l’habitacle.
Le volant se prend bien en main, il n’est pas trop gros tandis que la position de conduite a été vite trouvée. Une fois la voiture en marche, nous avons enchaîné les virages et découvert que par rapport à la version 2015, elle est plus agile, amorce la transition des virages plus facilement et que sa direction est apparue un tantinet plus précise. Il est vrai que la Camaro 2015 n’est pas un pied de céleri et que les améliorations sont présentes, alors on part déjà d’une très bonne base.
Il faut également souligner une très bonne insonorisation, des commandes qui tombent sous la main et simples à manipuler même si nos tours de piste à vitesse assez élevée n’incitaient pas à jouer avec. De plus, la voiture reste très stable en ligne droite tandis que le roulis est presque inexistant dans les virages. La suspension offre un bon rapport entre le confort et la tenue de route. Précisons que la version SS pourra être commandée avec une suspension à réglage magnétique. Le pilote dispose d’un sélecteur de modes : Snow/ice, Tour, Sport et Track (SS seulement).
En bout de ligne
Cette première impression de conduite, bien que relativement courte, s’est avérée positive alors que la voiture a progressé à tous les points de vue en matière d’esthétique, de mécanique, de rendement des moteurs et de l’agrément de conduite. Une présentation plus officielle avec des essais routiers prolongés sera effectuée tard à l’automne, mais ce sont des débuts prometteurs.