Nissan Murano 2015: silhouette revue et confort accru
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Nissan offre actuellement 5 VUS dans sa gamme (6, si l’on inclut le Juke) variant en grosseur et en marché cible : le petit Rogue est destiné à offrir un véhicule haut sur pattes et abordable, le Xterra sert à ceux qui veulent explorer la nature, l’Armada se veut une réponse aux Suburban et Yukon… Chaque véhicule a une mission bien définie.
Le Murano joue le rôle de vaisseau amiral au sein des multisegments du constructeur; il peut être équipé des plus récentes technologies, est luxueux à souhait et très stylisé. Sa première apparition remonte déjà à 2002, et le VUS intermédiaire en est aujourd’hui à sa troisième itération.
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Savoir prendre des risques
Le style du Murano a toujours fait jaser; à son lancement en 2002, plusieurs faisaient remarquer qu’il avait l’air d’une 350Z avec un problème d’embonpoint; lors de sa plus récente refonte en 2015, les stylistes y ont appliqué la dernière signature de Nissan (qu’on retrouvera ensuite sur la Maxima, entre autres), et le résultat est plus que réussi, à mon avis. On voit immédiatement qu’il y a beaucoup de chromes sur le véhicule : autour de la grille avant, dans le bas du pare-chocs avant, ceinturant les fenêtres latérales, dans le bas des portières, sur le pare-chocs arrière… Le tout aurait facilement pu sembler clinquant, mais le Murano 2015 incorpore tous ces éléments très harmonieusement. Son pilier D est aussi très joli; puisqu’il est peint en noir, que la vitre latérale est fortement teintée et que la petite bande chromée qui parcourt la longueur du camion ne se rejoint pas, on a l’impression que ledit pilier n’existe pas! Les goûts ne se discutent pas, mais personnellement, je me suis surpris à apprécier le style du multisegment sous tous ses angles.
Gâter ses occupants
Nissan n’a pas conçu le Murano que pour utiliser son espace intérieur de la façon la plus efficace possible; l’habitacle du VUS dorlote plutôt ses occupants (qui seront idéalement au nombre de quatre). Peu importe où l’on regarde, on ne voit que cuirs de haute qualité, aluminium brossé et accents argentés rappelant des boiseries. Le style de la planche de bord est fluide, les sièges sont aussi bien rembourrés qu’un sofa et chauffants/ventilés (du moins sur mon modèle d’essai, une version Platinum); un grand toit vitré amène beaucoup de lumière et l’espace de chargement est suffisamment vaste pour vos bagages et ceux de vos invités. Si l’on fait abstraction du badge Nissan trônant au milieu du volant, on peut facilement s’imaginer au volant d’un véhicule provenant d’une marque plus luxueuse… Comme Infiniti, par exemple.
Dynamique petit nuage
Sous le capot du Nissan Murano 2015, on retrouve le vénérable VQ35, un V6 de 3,5 litres datant du début du millénaire. Dans mon modèle d’essai, il développe 260 chevaux et 240 livres-pied de couple, c’est-à-dire 15 chevaux de plus que dans le Murano originel. C’est amplement suffisant pour déplacer le véhicule (et je dois admettre que j’aime beaucoup le son de ce V6), mais un peu de modernisme ne serait pas de refus : même avec la transmission CVT, la consommation d’essence est plus qu’ordinaire : en conduite mixte, je n’ai pu faire mieux que 12,3 litres aux 100 km. Mis à part ce détail, la conduite du Murano est sans faille : les suspensions absorbent silencieusement les trous et imperfections de la route, les hurlements du vent sont atténués à un niveau presque imperceptible et la visibilité est étonnamment bonne, compte tenu des formes plongeantes du véhicule. Parlant de vue : celle qui s’offre à vous depuis le siège conducteur du Murano est intéressante, puisque les formes fluides du capot sont clairement visibles à travers le pare-brise, contrairement à beaucoup de véhicules qui dissimulent les leurs. La direction à assistance électrique est surprenante : elle fournit suffisamment d’information sur ce qui ce passe sous les roues avant sans devenir trop difficile à manier à basse vitesse. Bon, la conduite du Murano n’est pas du tout sportive, mais là n’est pas la vocation du véhicule; il est conçu pour être confortable et vous permettre de parcourir des centaines de kilomètres sans fatigue, peu importe les conditions, grâce au rouage intégral monté sur les modèles plus équipés.
Le luxe, sans le badge
Parmi les compétiteurs du Murano, on retrouve le Ford Edge et le Lexus RX. Pour s’assurer de demeurer compétitif, Nissan n’avait d’autres choix que de jouer ses meilleures cartes. Le style du multisegment ne plaira pas à tous, son prix peut monter rapidement (de 31 848 $ pour la version de base à traction avant à 45 348 $ pour un modèle Platinum tout équipé) et sa consommation est légèrement élevée, mais assis dans ce VUS intermédiaire, vous roulerez en tout confort durant de longs trajets. De plus, il vous offre toutes les commodités des marques luxueuses, sans l’image qui vient normalement avec leurs badges cependant.