Jeep Grand Cherokee 2015: Parfait pour une piste de course… en plein hiver
Pour survivre dans un créneau convoité par toute une industrie, il faut constamment diversifier son offre, aller là où les autres n’ont pas encore été ou, mieux, aller là où personne ne nous attend. Pour le Grand Cherokee, ça veut dire se décliner en plusieurs modèles qui allient confort, robustesse et, quoiqu'encore timidement, fiabilité.
L’an passé, les designers ont revu quelques détails extérieurs mais, surtout, ils ont modernisé l’habitacle. Il en avait bien besoin!
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On a enfin droit à un tableau de bord aussi agréable que facile à consulter. Le volant se prend bien en main et la position de conduite parfaite se trouve en un rien de temps. Le système UConnect, via un écran de 5 ou 8 pouces selon la variante, est un jeu d’enfant à utiliser. La seule fois où j’ai proféré quelques méchancetés fut celle où, un beau matin, j’ai perdu toutes les stations de radio que j’avais programmées. Et ce n’était pas ma faute, je le jure!
Les sièges, qu’ils soient à avant ou à l’arrière, en tout cas ceux en cuir, font preuve d’un grand confort. Cependant, accéder à ces sièges, peu importe leur emplacement, demande d’avoir la cuisse légère, pardon, la patte agile puisqu’ils sont placés loin à l’intérieur à cause de seuils très larges. Les personnes moins flexibles risquent de trouver l’opération difficile, d’autant plus que Grand Cherokee est passablement haut. Le volume du coffre est dans la bonne moyenne pour la catégorie, par contre, j’ai trouvé le hayon à ouverture électrique d’une désespérante lenteur.
Le turbodiesel à l’honneur!
Depuis l’année passée, le Grand Cherokee a droit à une nouvelle vie grâce à un V6 turbodiesel de 3,0 litres. Développant un maigre 240 chevaux et un colosse 420 livres-pied de couple, ce moteur, fabriqué en Italie, officie déjà depuis quelque temps en Europe où il a prouvé sa fiabilité. Il est parfait pour les gens désirant remorquer (jusqu’à 7 200 livres – 3 300 kilos). Un autre moteur, le V8 de 5,7 litres peut tirer autant, toutefois, le diesel pénalise moins la consommation d’essence en situation de remorquage. Une moyenne sous 10,0 l/100 km est tout à fait envisageable en conduite normale. Outre l’odeur persistante du diesel lors des pleins et les 5 000 $ supplémentaires qu'il commande à l’achat – lesquels sont repris en bonne partie lors de la revente – il n’y a pas vraiment de raisons de s’en priver, surtout si le remorquage est une activité récurrente.
Il y a aussi un V6 de 3,6 litres plus puissant que le turbodiesel mais moins généreux en couple et qui procure des accélérations correctes. Jeep proclame une consommation moyenne de 12,4 litres en ville et de 9,8 sur la route. Une consommation moyenne ville/route aux alentours de 13,0 l/100 km nous semble plus réaliste. Un Grand Cherokee équipé de ce moteur peut tracter jusqu’à 6 200 livres (2 818 kilos). Vient ensuite un V8 de 5,7 litres Hemi qui, avec sa puissance et son couple élevés, autorise des accélérations et des reprises pleines de vie… et des passages à la pompe déprimants. Attendez-vous à 16 ou 17 l/100 km.
Tous ces moteurs sont appuyés par une transmission automatique à huit rapports au fonctionnement doux. Le huitième rapport est essentiellement un overdrive qui se désactive à la moindre accélération ou à la moindre pente ascendante en engageant le septième rapport. Le rouage du Grand Cherokee est invariablement toutes roues motrices (les Américains ont droit à des versions deux roues motrices) et grâce au système Select Terrain, le conducteur peut choisir le mode de traction désiré (Neige, Sable, Auto et Roches).
Y a-t-il un Cayenne qui veut se faire planter?
Enfin, il y a la démentielle version SRT facilement différentiable des autres grâce à ses imposantes prises d’air sculptées dans le capot. Elles alimentent en air frais un V8 de 6,4 litres de 470 chevaux et 465 livres-pied de couple. C’est amplement suffisant pour expédier le 0-100 km/h en moins de 5,0 secondes et pour engloutir un minimum de 18 litres/100 km… en étant respectueux! Sa transmission à huit vitesses passe ses rapports rapidement en mode Sport et très rapidement en mode Piste. Ses suspensions sont passablement plus dures que celles des autres variantes, ses pneus, des 295/45ZR20 collent à la route avec une ténacité peu commune et ses freins, immenses, sont d’une efficacité redoutable. Sur une piste, le SRT peut même tenir tête à un Porsche Cayenne. Faut le faire!
Bref, il y a un Grand Cherokee pour tous les goûts et presque toutes les bourses. Ces dernières années, sa fiabilité s’est améliorée mais n’allez pas croire qu’elle est parfaite! On ne change pas de vieilles habitudes aussi rapidement et seul le passage des années nous dira si c’était du sérieux. Mais cela prouve que le Grand Cherokee est là pour rester.