Chevrolet Silverado 2015: Jumeaux et rivaux
L’incontournable duo Silverado/Sierra a été entièrement transformé l’an dernier afin de pouvoir affronter une concurrence sérieuse, notamment celle du Ram qui fait flèche de tout bois. Pour la première fois de son histoire, la division Chevrolet a développé une version plus luxueuse, le High Country, qui a pour mission de permettre au Silverado de concurrencer le Sierra Denali. Pas parce qu’on est dans la même famille qu’on va s’en laisser imposer! À part quelques artifices visuels, un habitacle et un niveau d’équipement plus élevés, ces modèles proposent la même mécanique.
Soulignons au passage que si les dirigeants américains de Chevrolet parlent avec emphase de la grande première que représente le nouveau High Country, il est intéressant de noter qu’une camionnette Silverado du même nom a déjà été commercialisée au Canada il y a une quinzaine d’années. Il s’agissait cependant d’une initiative canadienne et elle se limitait à une décalcomanie appliquée par le concessionnaire ainsi que quelques éléments décoratifs distinctifs. Cette fois, c’est nettement plus sérieux.
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Plus qu’il en paraît
En scrutant la fiche technique du Silverado et du Sierra, on est porté à croire que c’est du pareil au même par rapport à la version précédente. En effet, les trois moulins au catalogue sont de même cylindrée que ceux qui équipaient les modèles antérieurs. Mais c’est sauter trop rapidement aux conclusions. La cylindrée est identique, mais la mécanique est totalement nouvelle : les blocs moteurs sont tous en aluminium, les culasses, les jeux de soupapes et le mécanisme de désactivation des cylindres sont nouveaux. Sans oublier l’injection directe. Ces trois moteurs sont : un V6 de 4,3 litres de 285 chevaux, un V8 de 5,3 litres de 355 chevaux et un V8 de 6,2 litres produisant 420 chevaux. Ils sont tous associés à une transmission automatique à six rapports. À défaut de proposer un plus grand nombre de vitesses que précédemment, cette boîte effectue des passages de rapport très doux et sa fiabilité est rassurante. Par ailleurs, ces moteurs enregistrent l’une des meilleures consommations de carburant de leur classe.
La plate-forme a été rigidifiée tandis que la géométrie de la suspension a été révisée. Il faut effectuer une randonnée d’essai à bord de l’une ou l’autre de ces camionnettes pour se convaincre que les ingénieurs ont ciblé l’efficacité au lieu du tape-à-l’œil.
Silhouette énigmatique
Il est difficile de savoir si c’est pour confondre les acheteurs, mais non seulement les moteurs sont de cylindrée identique à ceux utilisés précédemment, mais la silhouette de ces deux camionnettes prête à confusion avec les versions antérieures. Il est vrai que lorsqu’un ancien et un nouveau modèle sont placés côte à côte, la différence est évidente. On a beau dire que la vocation initiale d’une camionnette est d’être un outil de travail, on aurait pu se montrer plus inventif. Ce manque de panache pourrait expliquer le départ relativement lent de ces nouveaux modèles sur le marché. Comme toujours, le GMC Sierra se montre plus élégant que le Chevrolet Silverado.
Trois cabines sont proposées dans une longue liste de variantes et d’équipements optionnels. Il y a la cabine simple, la cabine allongée et la cabine d’équipage habituellement appelée crew cab. Selon les versions, l’habitabilité varie alors que la cabine d’équipage avec sa banquette arrière plus spacieuse assure un niveau de confort élevé. Et si les stylistes ont connu une panne d’imagination dans le dessin de la carrosserie, leurs confrères affectés à l’habitacle ont été nettement plus créatifs. Le conducteur fait face à une instrumentation complète et bien disposée. Outre les indispensables compte-tours et odomètre, on retrouve quatre autres cadrans, plus petits mais bien situés. Juste au-dessous de ces petits cadrans, il y a un minicentre d’information qui s’avère pratique et facile à gérer. Par contre, l’élément visuel le plus frappant est cet écran d’affichage encadré par des buses de ventilation et dominant les commandes audio et de climatisation.
La cabine est réalisée à partir de matériaux de qualité et l’assemblage est soigné. On se glisse aisément à bord pour s'installer dans des sièges avant confortables. Bien entendu, peu importe le modèle, la liste des options est exhaustive et il existe évidemment un rouage 4X4. Mais les points forts de ces deux camionnettes sont leur douceur de roulement, le silence dans la cabine et une tenue de route très relevée pour une camionnette. Même si les apparences permettent d'en douter, ce duo a vraiment progressé à tous les niveaux.