BMW Z4 2015: Élégante sophistication
Il serait difficile de reprocher à BMW de dormir au gaz. En effet, année après année, ses modèles sont améliorés et reconfigurés afin de les tenir au diapason de chacune des catégories. La Z4 est elle aussi la cible de ce perpétuel fignolage, d’autant plus que sa dernière révision en profondeur remonte à plusieurs années. D’où la refonte partielle de l’an passé, qui lui permet d’offrir des arguments de vente intéressants face à ses concurrentes directes que sont les Mercedes-Benz SLK et Porsche Boxster. Mais ces modèles plus récents ont quand même le dessus.
Chaque fois que je croise une Z4 sur la route, je songe toujours à la première génération de ce roadster qui était appelée Z3, apparue en 1995. Le Z3 ciblait directement la Mazda Miata de l’époque. Il s’agissait d’un roadster passablement basique et doté d’une silhouette classique au demeurant fort bien réussie. Son moteur quatre cylindres de 1,9 litre n’était pas trop puissant avec ses 138 chevaux, mais c’était un plaisir de jouer de la boîte de vitesse manuelle pour en tirer toute la puissance et s’amuser à presque atteindre la limite sur des routes sinueuses. Soulignons au passage que la lettre Z était le diminutif de Zukunft, terme allemand signifiant « futur ».
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Les temps ont beaucoup changé et la Z4 présentement sur le marché revêt l’une des silhouettes les plus audacieuses de la catégorie, en plus d’être coiffée d’un toit rétractable rigide qui, une fois en place, lui donne les allures d’un coupé aux lignes fuyantes. Sans oublier une mécanique musclée.
Classique quand même
Ce roadster est doté d’une silhouette qui marie bien les éléments traditionnels de la marque et des allures futuristes, ce qui le met dans une classe spéciale. Même s’il n’est pas aussi populaire que certaines concurrentes, il est certain que les collectionneurs vont payer le prix pour s’en procurer un d’ici quelques années. Et si les modèles antérieurs étaient demeurés fidèles au toit souple, cette génération propose un toit rigide qui se remise en moins de 20 secondes, une opération qui peut s’effectuer jusqu’à une vitesse de 40 km/h. Une fois en place, on perd une bonne section du coffre, mais c’est le prix à payer pour le confort et l’élégance. Il faut souligner que la Z4 est le premier roadster à offrir un passe-skis, tandis qu’un ingénieux système permet d’accéder facilement aux bagages, même le toit remisé.
À une certaine époque, la planche de bord de la Z4 était d’une désolation totale avec ses grandes surfaces en plastique de qualité moyenne. La plus récente révision a amélioré les choses, surtout avec cette section centrale dominée par un écran escamotable de près de neuf pouces et cette bande argentée qui accueille d’autres commandes. Par contre, proportionnellement à la modernité de la silhouette, le volant fait un peu rétro. Mais, et c’est le plus important, il se prend bien en main en raison de son boudin assez gros. Bien entendu, le système de gestion iDrive est encore de la partie. Il a été maintes fois amélioré au fil des années, mais il trouve toujours le moyen de nous faire pomper de temps à autre.
De puissant à très puissant
Le modèle de base, sDrive28i, est propulsé par un quatre cylindres turbo de 2,0 litres produisant 241 chevaux. Une puissance suffisante pour boucler le 0-100 km/h en moins de six secondes, ce qui n’est pas trop mal. Toutefois, tous se plaignent de sa sonorité qui ressemble à celle d’un diesel au ralenti... Sa transmission manuelle à six rapports est précise mais elle ne possède pas la même douceur que la majorité des boîtes manuelles de la marque. Un argument de plus pour opter pour l’automatique à huit rapports.
Les deux autres modèles sont dotés du même moteur six cylindres en ligne de 3,0 litres turbocompressé. Le premier équipe la sDrive35i et produit 300 chevaux. Dans la sDrive35is, il produit 35 équidés de plus.
Malgré une motorisation exceptionnelle, un poste de pilotage confortable bénéficiant d’une bonne insonorisation, le toit en place bien entendu, la Z4 sous toutes ses moutures est davantage un roadster grand tourisme qu’une sportive à tout crin comme la Porsche Boxster qui lui ferait la fête sur un circuit de course.
Il ne faut pas en conclure que la BMW n'est pas une bonne routière. Sa tenue de route est très bonne, mais elle est handicapée par une direction qui manque de précision tandis que sa suspension a parfois de la difficulté à négocier les mauvais revêtements.
Malgré ces bémols, son élégance fait qu'on lui pardonne bien des choses.