Kia Sportage 2015: L’évolution perpétuelle
Le segment qui connaît le plus de progression sur notre marché est celui des VUS compacts. Non seulement la concurrence est vive, mais à peu près tous les constructeurs sont présents dans ce secteur. Dans les circonstances, pas question de s'assoir sur ses lauriers. C’est ainsi que Kia a apporté de multiples modifications à l’édition 2014 du Sportage alors qu’il avait été mis au goût du jour. Il nous revient cette année, pratiquement inchangé, même s’il ne serait pas surprenant que quelques améliorations soient apportées d’ici peu. La carrosserie pourrait être retouchée, mais de peu, tandis que les moteurs seraient un peu plus puissants. Un diesel pourrait faire partie de l’équation. Il s’agit de spéculations pour l’instant. Il semble que ces « améliorations » ne sont pas importantes au point de bouder le modèle présentement commercialisé.
La calandre, toujours la calandre!
Lorsque Peter Schreyer a été nommé à la direction du design du constructeur coréen, il a immédiatement décidé de concevoir une calandre distinctive qui serait la signature visuelle de tous les modèles Kia, comme le font les constructeurs européens, notamment Audi, BMW et Mercedes-Benz. Si vous ne le saviez pas encore, Schreyer a été débauché de chez Audi où il était designer. Cette calandre qu’il a donnée aux produits Kia peut être amincie ou élargie, mais l’identification est immédiate.
Toujours au sujet de la silhouette, celle-ci subit des influences sportives avec sa fenestration relativement étroite, son hayon arrondi et une lunette arrière pas très haute. Bref, l’élégance a eu le dessus sur le côté pratique. Cela se traduit par un coffre à bagages plus petit que la moyenne de la catégorie et une visibilité arrière réduite. La caméra de recul est donc un accessoire pratiquement indispensable...
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La planche de bord est élégante avec sa disposition en deux paliers. Sur la partie supérieure figure l’écran d’affichage encadré par des pavés de commande. Légèrement en retrait par rapport à cet écran, les commandes de la climatisation sont faciles à manipuler. Et juste au bout de la console, placée entre les deux sièges avant, on retrouve plusieurs types de connexions allant de la prise audio à la fiche USB. Il faut également mentionner la présence du système de commande vocale UVO disponible à compter de la livrée EX. Son fonctionnement m’est apparu plus intuitif que le système Sync de Ford, élaboré par Microsoft.
Je tiens toutefois à attirer l'attention sur l’utilisation de plastiques durs et de piètre qualité un peu partout dans l’habitacle et sur la planche de bord en particulier... Mais on nous promet de corriger le tout dans la prochaine version. Souhaitons-le car, on le sait, la concurrence est à l’affut du moindre faux pas… La liste des options est fort longue. Parmi les éléments à souligner, il y a les sièges avant chauffants et climatisés ainsi qu’un vaste toit panoramique en deux sections.
Un peu plus de souplesse, s.v.p.
L’acheteur d’un Sportage a le choix entre deux moteurs. Le premier, un quatre cylindres de 2,4 litres produisant 182 chevaux, est offert sur les versions plus économiques. Il est couplé de série à une boîte manuelle à six vitesses tandis que l’automatique à six rapports est optionnelle. Celle-ci est la seule transmission venant avec le moteur de la SX : un 2,0 litres turbo dont la puissance est de 260 chevaux. En outre, la traction intégrale est de série sur ce modèle. Ces deux groupes propulseurs sont toutefois rugueux et leur montée en régime nous prouve que l’insonorisation n’est pas le point fort de ce VUS.
Les accélérations peuvent être qualifiées de légèrement en bas de la moyenne avec le 2,4 litres tandis qu’elles sont meilleures avec les 260 chevaux du 2,0 litres turbocompressé, mais quelque peu décevantes quand on tient compte de la puissance. Il semble que le rouage intégral soit responsable de ce manque de pep à cause de son poids mais aussi de la friction qu’il entraîne. Les modèles EX Luxe et SX sont dotés du système Flex Steer qui permet de gérer l’assistance à la direction. Trois modes sont offerts : Confort, Normal et Sport. Malheureusement, ce mécanisme permet de gérer l’assistance mais pas la précision de la direction et son manque de feedback.
Mais la principale critique que s’attire le Sportage est sa suspension sèche qui devient encore plus ferme avec le modèle SX. Quand on connaît la mauvaise qualité du revêtement des routes du Québec, cela devient agaçant à la longue. Et la dureté des sièges ne vient pas arranger les choses.