Mazda CX-5 2015: L'ADN de la MX-5
Depuis plusieurs années, le mythique circuit de Laguna Seca porte le nom de Mazda Raceway at Laguna Seca, et si le constructeur japonais a acquis le droit d’ainsi le désigner, ce n’est pas seulement pour faire un coup de marketing. En effet, cet endroit, situé à environ 160 km au sud de San Francisco, est aussi utilisé à l’occasion par les ingénieurs de la marque afin de mettre au point les nouveaux modèles.
C’est pourquoi mon tout premier contact avec le VUS de taille compacte de Mazda s’est déroulé sur ce circuit où le comportement routier du CX-5 m’a grandement impressionné. En quelques mots, c’est le véhicule le plus performant de la catégorie concernant la tenue de route et l’équilibre du châssis, et on jurerait presque que L’ADN de la MX-5 s’est transposé dans le CX-5.
Une dynamique inspirée et surprenante
Comment les ingénieurs de Mazda ont-ils réussi cet exploit? La réponse ne se limite pas seulement aux éléments exposés ici, mais notons d’abord le poids du véhicule, les suspensions revues et la calibration du système de contrôle électronique de la stabilité. À l’avant, la géométrie des suspensions affiche un angle de chasse de six degrés – égal à celui de la défunte RX-8 (à titre de référence, une Mazda 3 a un angle de chasse de trois degrés), ce qui procure beaucoup de feed-back dans le volant et donne des indications très claires au conducteur quant à l’adhérence disponible. À propos du système de contrôle de la stabilité, précisons qu’il autorise de légères dérives et qu’il n’intervient que lorsque c’est vraiment nécessaire, comme sur une véritable voiture sportive. Tout ceci fait en sorte que c’est un véritable plaisir de conduire le CX-5 en virage puisque la direction est à la fois rapide et précise et que les mouvements de la caisse sont bien contrôlés.
Avec seulement 155 chevaux, le moteur qui équipe le CX-5 de base délivre une puissance un peu juste qui fait en sorte qu’il n’est pas le plus véloce des véhicules de sa catégorie. Aussi, ce quatre cylindres de 2,0 litres s’avère plutôt bruyant lorsqu’il tourne à plus de 4 000 tours/minute. C’était le seul moulin disponible au lancement du modèle. Depuis, Mazda a corrigé le tir avec un quatre cylindres de 2,5 litres et 184 chevaux, qui équipe les modèles GS et GT, et qui s’avère nettement mieux adapté à la tâche, tout en rendant de très bonnes cotes de consommation.
Le CX-5 est la référence de la catégorie en matière d’agrément de conduite et de dynamique. Ces deux critères ne sont peut-être pas au sommet des priorités pour une partie de la clientèle, mais force est d’admettre que celle-ci sera agréablement surprise par le comportement routier au tempérament sportif du VUS de Mazda. Et ceux qui doivent, à regret, passer d’un coupé sport à un véhicule plus pratique et polyvalent, peut-être en raison de nouvelles obligations familiales, ne regretteront pas le choix du CX-5.
Le style du CX-5 est moderne, dynamique et sportif. Les porte-à-faux sont courts à l’avant comme à l’arrière, et l’inclinaison de la lunette arrière ainsi que la présence d’un déflecteur de toit donnent une indication claire du comportement routier plus affûté du véhicule. Dans l'habitacle, on remarque que toutes les commandes sont bien disposées et que l’ergonomie est sans faille. La présentation est soignée et la vie à bord est toujours agréable. Parmi les points faibles, on peut souligner que la visibilité vers l’arrière est un peu limitée par la forme de la lunette et la découpe du hayon et que l’espace accordé aux passagers arrière est plus compté que dans certains véhicules concurrents. Le coffre non plus n’est pas le plus grand de la catégorie.
On attend toujours le diesel
Mazda planche encore sur le développement d’un moteur diesel adapté aux normes antipollution nord-américaines et destiné aux Mazda6 et CX-5, ce qui fait que la commercialisation au Canada de Mazda carburant au gazole se trouve retardée par rapport à l’échéancier prévu. C’est dommage, car je suis convaincu qu’un moteur diesel conviendrait parfaitement au CX-5 et permettrait probablement de bonifier la consommation de l’ordre de 25 à 30 %. On attend la suite de ce dossier avec impatience…
Avec le CX-5, Mazda reste fidèle à sa philosophie qui est de construire des véhicules qui procurent beaucoup d’agrément de conduite. À une époque où plusieurs constructeurs négligent cet aspect, il faut absolument saluer la démarche de Mazda.
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