Dodge Durango 2015: Tel un phœnix qui renaît de ses centres
Alors qu’ils étaient en pleine gloire, la crise économique de 2007-2008 jumelée au prix de l’essence sans cesse en hausse a sonné la fin de la récréation pour la majeure partie des gros VUS. Ce fut aussi le cas pour le Durango qui s’est éteint en 2009, ne collant plus à la réalité du marché. Tel le phœnix qui renaît de ses cendres, le Durango est de retour depuis 2012 sous une toute nouvelle génération, beaucoup mieux adaptée aux besoins des acheteurs.
Malgré le marché actuel, il est toujours en demande, ne serait-ce que parce qu'il peut transporter sept personnes et surtout parce qu'il est doté de bonnes capacités de remorquage. Il y a certes les camionnettes pour remorquer roulottes, bateaux, VTT et autres jouets de plein air, mais certains préfèrent l’aspect pratique d’un VUS. Voilà exactement à qui s’adresse le Durango. En plus, il marie sportivité et côté familial!
Qu’il est beau!
Ayant reçu quelques retouches l’an passé, le Durango subit peu de changements en 2015. Son style est certainement l’un des plus réussis dans son créneau. L’avant du modèle n’est pas sans nous rappeler celui du Ram 1500 avec sa grille typique en croix. Les lignes musclées du Durango sont soulignées par ses ailes évasées et son toit à profil bas. Quelques éléments ajoutent une belle touche de sophistication, les barres aux DEL sous les phares, par exemple. L’arrière est encore plus remarquable grâce à l’utilisation de 192 ampoules DEL qui composent l’ensemble des feux qui traverse tout l’arrière et dont la forme s’apparente un peu à celle d’une piste de course. C’est en fait la même signature visuelle que la Dodge Charger. Bref, c'est très beau, d'autant plus que le style n'a pas été délaissé au profit de la polyvalence.
Certes, vous disposerez de quelques choix de versions mais pas autant que chez la concurrence, notamment le Ford Explorer. Tandis que ce dernier peut être commandé un peu plus dénudé et en version à roues avant motrices, le Durango d’entrée de gamme hérite d’une généreuse liste d’équipements de série et d’un rouage intégral. Son prix de base de près de 40 000 $ le rend un peu moins accessible que plusieurs de ses concurrents. Voilà sans doute notre principal reproche : il faut avoir un budget plus important pour se le payer.
À bord, on s’est afféré à améliorer la présentation, ce qui se traduit par un bien meilleur sentiment de qualité. Les matériaux souples avec surpiqures présents ici et là, jumelés à une attention aux détails plus marquée, rehaussent l’habitacle. On l’a également modernisé avec l’ajout d’un écran tactile Uconnect de 5 ou 8,4 pouces selon la version, ce dernier permettant de contrôler aisément les différentes fonctions du véhicule. Les designers ont tout de même décidé de conserver des commandes classiques pour le système de sonorisation et de climatisation, une décision très appréciée, notamment dans le cas du contrôle du volume. Le tout demeure d’une efficacité exemplaire.
Comme mentionné plus haut, l'attrait principal du Durango, c’est sa vocation familiale et sa capacité à accueillir jusqu’à sept personnes. Grâce aux nombreuses configurations de sièges, on peut moduler l’espace à bord en fonction de nos besoins. Son volume de chargement de 2 393 litres, toutes les banquettes rabattues, est supérieur à ce que la concurrence propose.
Le moteur V6 à favoriser
Si par le passé on favorisait la plus puissante des mécaniques offertes, dans le cas du Durango, le V6 fait amplement le boulot. Tout d’abord, la puissance de ce six cylindres Pentastar de 3,6 litres n’est pas en reste avec ses 290 chevaux et son couple de 260 lb-pi. Jumelé à une transmission automatique à huit rapports, ce groupe motopropulseur encourage également l’économie de carburant tout en disposant d’une excellente capacité de remorquage, 6 200 lb, soit environ 1 000 de moins que le modèle à moteur V8.
Le plus sportif des Durango, le R/T, dispose du V8 HEMI de 5,7 litres. Ce moteur, qui n’a pas besoin de présentation, développe un impressionnant 360 chevaux et 390 lb-pi de couple. Malgré la présence d’une technologie de désactivation des cylindres qui permet de n’utiliser que quatre des huit cylindres lorsque le moteur est moins sollicité, il faut tout de même composer avec une consommation plus importante dans le cas de HEMI. La puissance de ce moteur permet au Durango R/T de se frotter aux VUS sportifs offerts par les constructeurs de luxe. Il faut réellement vouloir apprécier le punch supplémentaire de cette livrée ou nécessiter une capacité de remorquage supérieure pour conseiller l’achat de cette version.