Mercedes-Benz Classe B 2015: La première vague
Au Canada, la Classe B de Mercedes-Benz a joué le rôle de pionnière en étant le premier modèle à roues motrices avant de la marque à être commercialisé en Amérique du Nord. Encore et toujours absente du marché des États-Unis, la Classe B de seconde génération poursuit sa route au pays, mais elle est maintenant engagée dans une lutte fratricide avec le multisegment GLA qui devient le troisième modèle à traction de la marque, après la berline CLA.
Même si son étoile risque de pâlir en raison de l’éclat de celle qui s’affiche sur le multisegment GLA qui est plus au goût du jour, il n’en demeure pas moins que la Classe B est un véhicule très pratique pour la vie quotidienne puisqu’elle a une polyvalence bien affirmée et un excellent volume de chargement, malgré ses dimensions compactes. Nos cousins français la qualifient de « monospace », une appellation qui lui va bien. Le design de la Classe B actuelle est plus moderne que celui du modèle antérieur et, en dépit d'un profil assez massif, elle affiche un très bon coefficient aérodynamique de 0,26.
Grâce à sa forme plutôt singulière, la Classe B offre une habitabilité surprenante et un très bon confort à l’avant où la position de conduite s’apparente à celle d’un véhicule utilitaire sport. À l’arrière, le dégagement pour les jambes et la tête impressionne compte tenu du gabarit du véhicule. Idem pour le volume de chargement qui passe de 488 litres avec tous les sièges en place à plus de 1 500 litres avec les dossiers arrière repliés, ce qui permet à la Classe B de marquer des points sur le plan pratique.
Une plate-forme commune
Au cours de son évolution, la Classe B est passée d’une architecture de type « sandwich » – avec des éléments structurels importants comprimés dans le plancher très épais de la voiture, un peu comme la smart fortwo – à une architecture plus conventionnelle élaborée sur une plate-forme qui sert également de base à la berline CLA ainsi qu’au multisegment GLA, économies d’échelle obligent. Le résultat est probant, car la Classe B affiche un comportement routier sûr et prévisible grâce à des suspensions dont la calibration est un brin ferme et une direction qui permet de bien sentir la route. De ce côté, on n’a pas l’impression de conduire une familiale surélevée mais plutôt une compacte qui fait preuve d’une certaine sportivité. Bien sûr, elle n’offre pas la traction intégrale comme les GLA et CLA, mais la Classe B se débrouille quand même bien en conduite hivernale.
Avec le jumelage de l’injection directe, de la suralimentation par turbocompresseur et d’un système Start-Stop de série, le quatre cylindres de 2,0 litres de la Classe B est plutôt évolué sur le plan technique, mais il est dommage que la livrée de la puissance ne soit pas vraiment linéaire. Au départ, le moteur semble hésiter un peu avant que le turbo n’entre en action et que la cavalerie de 208 chevaux ainsi que le couple de 258 livres-pied ne s’expriment pleinement, permettant à la Classe B d’accélérer avec un aplomb jusque-là insoupçonné. On accorde tout de même une bonne note à la boîte à double embrayage, avec paliers de commande au volant, pour ses changements de rapport tout en souplesse et on remercie le constructeur d’avoir donné une boîte aussi évoluée sur le plan technique à un véhicule dont la vocation est d’être le modèle d’accès à la marque.
À parfaire, SVP…
Un bémol important est cependant à noter côté confort, puisque l’insonorisation laisse à désirer et que l’on entend un peu trop les bruits de roulement à vitesse d’autoroute. Une fois en ville, le système Start-Stop est mis à contribution, coupant l’allumage à chaque feu rouge pour redémarrer le moteur lorsque l’on relâche les freins. Toutefois, cette « réanimation » du quatre cylindres s’accompagne d’une vibration un peu trop perceptible dans l’habitacle. Pour ceux que ça dérange, il est possible de désactiver ce dispositif. Et pour poursuivre au sujet des éléments à améliorer, précisons que la caméra de recul brillait par son absence sur notre modèle d’essai. Compte tenu de la silhouette plus élevée vers l’arrière de la Classe B, et surtout de la forme de la lunette, la caméra de recul nous apparaît essentielle et devrait faire partie de la dotation de série.
Pour le reste, on apprécie la vie à bord d’une Classe B en fonction du design à la fois élégant et fonctionnel de sa planche de bord, qui rappelle celles des modèles plus chers de la marque, et de la présence rassurante d’une panoplie d’aides électroniques à la conduite dont le système d’avertissement anticollision (Collision Prevention Assist), certains de ses équipements faisant partie de la dotation de série alors que d’autres sont regroupés dans un ensemble d’options.
La Classe B n’est plus seule à donner accès à la marque à prix attractif, ayant été rejointe par les CLA et GLA. Cependant, elle continue de proposer une alternative polyvalente pour une clientèle bien ciblée.