Mazda CX-3 2016, la prochaine vedette!
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
L’introduction d’un nouveau modèle est toujours un événement crucial pour un constructeur et c’est encore plus vrai lorsqu’on parle d’un véhicule qui s’inscrit dans un créneau populaire et compétitif. L’arrivée du CX-3 est très importante pour Mazda qui veut en faire un nouveau fer de lance et c’est une occasion unique pour le constructeur nippon de se positionner rapidement dans le segment des VUS ultracompacts, un créneau assez récent mais dont l’effervescence se fait déjà sentir.
Alors que Honda accouche du HR-V et Jeep du Renegade, Mazda compte bien miser sur ce qui a fait son succès par le passé pour attirer la clientèle : proposer un véhicule stylisé, et surtout agréable à conduire. Cette fois, on n’a pas voulu répéter l’erreur faite avec la Mazda2 et arriver après la parade. Le constructeur débarque tôt dans le marché et a bien l’intention de s’y imposer. Après quelques centaines de kilomètres parcourus au volant de ce « bébé VUS », on peut affirmer que le CX-3 saura en convaincre plusieurs.
- À lire aussi: Honda HR-V 2016 - Quand la Fit se transforme en VUS sous-compact
- À lire aussi: Plein feux sur la Mazda CX-3 2016
CX-3 ou CX-2?
Le CX-3 tire ses racines non pas de la Mazda3 comme son nom pourrait nous le laisser croire, mais bien de la Mazda2. Eh oui, le CX-3 est basé sur la plate-forme d’une voiture sous-compacte, ce qui lui confère son gabarit plutôt menu. On veut attirer les acheteurs appréciant à la fois les vertus de petites voitures et les caractéristiques d’un VUS, notamment la position de conduite un peu plus haute et surtout, la possibilité d’obtenir un rouage intégral.
En termes de dimension, le CX-3 se situe entre la Mazda2 et la Mazda3. C’est lorsqu’on le met côte à côte avec le CX-5 que l’on réalise à quel point il est plus compact. Malgré sa taille, les designers sont parvenus à lui donner un style trapu, dynamique et fort réussi. Le CX-3 2016 comporte plusieurs éléments de style issus des autres modèles de la marque, comme le long nez étiré et des surfaces vitrées réduites.
L’élément clé qui campe le dynamisme du modèle est véritablement ses roues placées aux extrémités qui nous semblent très imposantes, une impression renforcée par les garnitures de carrosserie grises qui entourent les ailes. On dirait qu’il est prêt à bondir. L’effet est accentué par le toit qui plonge et la ceinture de caisse élevée. La palette de couleurs extérieures est intéressante, mais on aurait aimé quelques coloris éclatants, un peu à la manière du Nissan Juke.
Un moteur, une transmission
Les choix sont assez simples dans le cas du CX-3 puisqu’une seule mécanique a été retenue : le moteur quatre cylindres SKYACTIV de 2,0 litres, le même moulin installé à bord du CX-5 de base. Dans ce cas-ci, il développe une puissance de 146 chevaux à un régime assez élevé de 6 000 tr/min. C’est un chiffre inférieur à celui du CX-5, mais le format plus compact du modèle a forcé les ingénieurs à utiliser un échappement plus tortueux, ce qui ajoute de la restriction à la sortie des gaz. Le moteur dispose toutefois d’un bon couple, 146 lb-pi, ce qui le rend plus intéressant.
Il est associé de série à une transmission automatique à six rapports, la seule proposée. Eh non, pas de boîte manuelle dans le cas du CX-3 car selon le constructeur, seulement 5 % des acheteurs seraient preneurs. On peut bien être outré, mais après notre essai, on se demande bien en fin de compte ce qu’une manuelle pourrait bien apporter de plus. Tout n’est pas joué, Mazda pourrait bien changer d’idée l’an prochain et l’offrir, ce ne serait pas une première.
Du côté des versions, le CX-3 GX (20 695 $) n’est pas piqué des vers pour une livrée d’entrée de gamme. On a droit à une boîte automatique, un climatiseur, un écran d’affichage multimédia et même à des roues de 16 pouces. C’est mieux que ce que plusieurs concurrents proposent en modèle de base. La version GS sera certainement la plus populaire alors que la GT est à nouveau la plus cossue. Le rouage intégral est de série sur cette dernière et optionnel dans les deux autres. Il faudra donc compter un peu plus de 24 500 $ pour un CX-3 GS AWD, un prix bien étudié par rapport au CX-5 et face à la concurrence.
À bord, on remarque rapidement l’attention portée aux détails. Le tableau de bord est bien présenté et le choix de matériaux ajoute à l’effet de luxe. C’est encore plus marquant dans les versions cossues grâce à un aménagement deux tons. On apprécie la simplicité des commandes et de l’instrumentation qui diffère dans la version GT. Malgré son format, les passagers avant profitent de bons dégagements, même à la tête. C’est à l’arrière que cela se corse. On y retrouve le principal compromis par rapport aux « gros » VUS compacts , mais c’est le lot de tous les VUS du genre. Le CX-3 n’est pas le véhicule le plus familial et l’espace de chargement demeure réduit, principalement en raison d’un plancher assez haut.
Le plus petit des véhicules utilitaires SKYACTIV
Le CX-3 profite de toutes les composantes du système SKYACTIV de Mazda, un ensemble d’éléments destinés à minimiser la consommation d’essence. On a dû revoir certaines pièces en raison du gabarit du véhicule, notamment la transmission qui est plus légère et compacte. On nous promet une consommation de 8,8/7,3 litres en ville/autoroute dans le cas du modèle AWD, des chiffres qui, selon nos premiers essais, semblent réalistes. Mazda réussit depuis quelques années à faire oublier son ancienne étiquette de véhicule énergivore.
Au volant, on trouve rapidement une bonne position de conduite grâce aux ajustements du siège mais surtout, à la colonne de direction télescopique. La vision est correcte, un peu moins aux ¾ arrière. La caméra de recul de série est bien appréciée pour cette raison. Sur la route, on comprend vite que le choix du moteur a principalement été fait pour optimiser l’économie de carburant. On ne manque pas de puissance, mais on ne peut pas dire que le moteur soit le cœur du dynamisme du véhicule. Ce sont particulièrement les reprises à vitesse de croisière qui en souffrent, un élément moins marquant à plus basse vitesse. Heureusement que le couple généreux du moteur aide, tout comme la transmission automatique qui extirpe bien la puissance disponible et n’est jamais hésitante. Un mode Sport retarde les changements de vitesse de la transmission et ajoute au sentiment de contrôle. En maintenant le couple dans la plage de régime optimal, la réaction du véhicule est un peu plus rapide en accélération. Dans le cas de la version GT, des palonniers derrière le volant permettent de gérer les rapports manuellement. Bref, si un jour Mazda décide d’offrir le quatre cylindres 2,5 litres, on écrira que c’est une bonne chose!
Le CX-3 a tout pour plaire et il ne faudra pas s’étonner d’en voir plusieurs sur la route. Outre son style emballant, on a surtout su bien étudier les niveaux d’équipement et la fourchette de prix, car il n’est pas rare de retrouver des petits modèles vendus trop cher, ce qui mine bien souvent tout leur attrait.