Hyundai au Salon de l'auto de New York
Le Salon que les journalistes voient et celui que le public voit n’est habituellement pas le même. Pour les journées de presse, les constructeurs ne présentent que leurs nouveautés. Souvent, plus de la moitié du plancher qui leur est alloué est réquisitionné pour la scène où auront lieu les dévoilements, pour le petit kiosque où sont remis les dossiers de presse, pour un bar à café et croissants ou toute autre astuce visant à attirer les journalistes. Puis, une fois la présentation terminée, scènes, kiosques, bars et astuces sont démantelés et la gamme complète est amenée.
À New York, pour les journées de presse, Hyundai montrait quatre modèles même si seulement le nouveau Tucson était dévoilé. Puisque nous sommes aux États-Unis, ce sont évidemment des véhicules américains qui sont exhibés.
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Il y avait tout d’abord le Santa Fe, l’équivalent de notre Santa Fe XL, celui à six ou sept places doté du V6 de 3,3 litres. D’ailleurs, la mécanique est rigoureusement identique, peu importe le côté de la frontière. Les versions de base sont à traction (roues avant motrices) et les autres ont droit au rouage intégral. Au moment d’écrire ces lignes, à cause des prix assez bas de l’essence aux États-Unis, les gens qui possédaient un VUS compact (Hyundai Tucson, Honda CR-V, etc.) montent en grade et optent pour un VUS intermédiaire (Hyundai Santa Fe, Toyota Highlander, etc.). Et ceux qui avaient un VUS intermédiaire s’en vont vers les grands VUS (GMC Yukon, Ford Expedition). L’humain n’apprend jamais… Dans ce contexte, la présence du Santa Fe était parfaitement justifiée!
Il y avait aussi le Santa Fe Sport, un nom qu’on retrouve chez nous aussi. Ce VUS fait le lien entre le Santa Fe (XL) et le nouveau Tucson. D’ailleurs, les deux véhicules affichent plusieurs similitudes de design. Le Santa Fe Sport peut recevoir un quatre cylindres 2,4 litres 190 chevaux et 181 livres-pied ou un autre quatre cylindres, cette fois un 2,0 litres turbocompressé de 265 chevaux et 269 livres-pied.
La Sonata Hybrid Plug-In (PHEV) était aussi sur place même si elle ne sera disponible aux États-Unis comme au Canada que bien plus tard en 2015. Elle est dotée d’un moteur thermique 2,0 litres de 154 chevaux et 140 livres-pied et d’un moteur électrique de 50 kW (32 % plus puissant que celui de la Sonata Hybrid). Grâce à la batterie lithium-polymère de 9,8 kW, la Sonata PHEV peut rouler jusqu’à 35 km en mode électrique uniquement.
Enfin, on pouvait voir un Tucson Fuel Cell (FCEV pour Fuel Cell Electric Vehicle). Premier véhicule de production à pile combustible à hydrogène offert au Canada, ce Tucson ne sera disponible qu’en location pour une période de trois ans. Comme le dit le communiqué de presse, « le Hyundai Tucson FCEV emmagasine l’hydrogène sous forme gazeuse et aspire de l’air dans le bloc des piles à combustible. Il n’y a aucune combustion de l’hydrogène et le bloc de piles ne possède aucune pièce mobile. Le processus électrochimique de combinaison de l’oxygène et de l’hydrogène dans le bloc des piles à combustible produit l’électricité servant à propulser le véhicule et à recharger la batterie. Le seul sous-produit de ce processus est de la vapeur d’eau pure, c’est-à-dire aucune émission de gaz à effet de serre ».
C’est bien beau tout ça, mais n’oublions pas que le réseau de distribution d’hydrogène est à peu près nul au Canada. Mais c’est avec des actions comme celles de Hyundai avec le Tucson FCEV que ce réseau risque de commencer à se développer.