Hyundai Genesis 2015: Ceci n’est pas une Hyundai
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On ne peut pas accuser Hyundai de manquer d’audace; lorsque la marque coréenne a lancé la berline Genesis en 2008 en se targuant de pouvoir rivaliser avec la BMW de Série 5, le monde s’est demandé quelle substance le manufacturier avait bien pu ingérer! Comment une entreprise coréenne qui est arrivée sur le marché international en construisant de petites voitures bon marché pouvait-elle oser se mesurer à l’un des géants de l’automobile? Le principal problème que cette première Genesis a rencontré dans les années suivant son lancement venait de son badge : pour beaucoup d’acheteurs, le nom Hyundai n’était tout simplement pas assez prestigieux. En effet, comment prendre au sérieux une voiture qui était vendue aux côtés de la sous-compacte la moins chère au pays, l’Accent?
Un style qui surprend
La première chose qui surprend au sujet de la nouvelle Genesis, c’est son style. Pour 2015, la berline adopte des formes beaucoup plus distinctives que celles de la première génération, qui ressemblaient quelque peu celles de la Mercedes-Benz Classe S, à mon avis. À l’inverse, le modèle 2015 que j’ai eu le plaisir d’essayer durant une semaine a reçu un nombre impressionnant de commentaires positifs sur son apparence; la moitié des gens ne savaient pas ce que c’était, mais tous s’accordaient pour dire que cette berline est absolument sublime. Même si elle est de taille comparable aux autres berlines intermédiaires, elle donne l’impression d’être beaucoup plus svelte que certaines de ses compétitrices, glissant sur la route avec aplomb. Ses phares adaptatifs, aux DEL, lui octroient un style très moderne, tout comme ses roues de 19 pouces.
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Prendre les Allemands en exemple
En ouvrant la portière de la Genesis, la première chose qui m’a frappé n’est pas l’apparence de l’habitacle ni l’impression de solidité qui émane de ladite portière; c’est plutôt la petite lampe située sous le miroir! Elle envoie son éclairage à mes pieds tout en projetant le logo Genesis sur le sol. C’est un peu surfait, mais l’amateur de gadgets en moi adore! Bien assis dans le siège conducteur, j’ai été une fois de plus surpris par un détail; en refermant la portière, le silence et le calme envahissent l’intérieur de la voiture. Un rapide examen des fenêtres m’a démontré que Hyundai a utilisé du verre doublé, une technique normalement réservée aux grandes autos allemandes. La planche de bord de la Genesis est parsemée de boutons; si leur signification est claire, j’aimerais qu’il y en ait un peu moins. La petite horloge au centre de la console est un anachronisme, selon moi; même si elle ajoute une touche de chic, elle ne sert strictement à rien puisque l’heure est affichable non seulement sur l’écran central, mais aussi sur l’écran principal de 7 pouces servant à fournir le compteur de vitesse ainsi que le compte-tours. Pour le reste, les cuirs sont irréprochables, les touches d’aluminium font bon ménage avec les boiseries et la qualité d’assemblage est supérieure à celle de beaucoup d’autres voitures luxueuses, qu’elles proviennent du Japon, de l’Amérique ou de l’Europe. Une mention d’honneur à la chaîne stéréo Lexicon : comportant 14 haut-parleurs, elle rend les sons presque parfaitement, vous permettant d’écouter les plus grands orchestres symphoniques (ou votre groupe métal favori!) à plein volume sans la moindre distorsion.
Mauvaise appellation
Hyundai considère sa Genesis comme une berline sportive; s’il est vrai que les 311 chevaux du V6 de 3,8 litres associé à une boîte automatique à huit rapports et à un rouage intégral permettent d’accélérer rapidement et lui confèrent une bonne maniabilité, je crois que le terme « sportive » ne s’applique pas ici; si vous êtes à la recherche d’un véhicule pour vous éclater sur un circuit, lorgnez plutôt du côté de la Genesis coupé. La berline est sereine sur la route; on n’y entend pas le moindre bruit inutile provenant de l’extérieur, le volant est précis sans transmettre les secousses de la chaussée et la suspension absorbe les imperfections de notre système routier sans à-coups. Le moteur est silencieux, et fait un bon travail pour propulser le véhicule; s’il est un peu lent à donner sa puissance au départ, il a beaucoup de punch à haut régime, et la transmission travaille de concert pour le garder dans sa plage de puissance. Un petit bogue dans le système m’a empêché de pouvoir calculer ma consommation d’essence, mais le manufacturier annonce 12,1 litres aux 100 km en conduite combinée (14,2 avec le moteur V8 de 5 litres et 420 chevaux offert en option). La Genesis comprend évidemment une myriade d’équipements de sécurité, comme l’assistance au maintien de voie, le freinage d’urgence et l’avertisseur d’angle mort.
L’argument monétaire
L’une des forces des manufacturiers coréens a toujours été le rapport prix/équipement, et la Genesis ne fait pas exception à cette règle : disponible à 43 000 $, la berline Hyundai se veut une alternative économique à des voitures coûtant 10 à 15 000 $ de plus. Si vous êtes prêt à faire abstraction de ses origines, la Genesis 2015 risque de vous impressionner… et qui sait? La prochaine bagnole de luxe à séjourner dans votre entrée ne proviendra peut-être pas d’Allemagne.