GMC Acadia 2015: À chacun sa saveur
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Supposons que vous ayez quelques enfants à transporter sur une base régulière, en plus d'un gros labrador et de quelques poches d'équipement de hockey. Vos options de véhicules peuvent se placer sur une ligne continue : à l'extrême gauche, on retrouve les fiables et pratiques fourgonnettes qui ont baladé une génération d'enfants d'un bout à l'autre du continent. À droite, les gros VUS, comme le Ford Expedition et le Chevrolet Suburban, ont les mêmes dimensions intérieures ainsi qu'une image beaucoup plus aventurière… et une consommation d'essence abyssale!
Entre les deux, il y a quelques offres qui pourraient vous intéresser : baptisés multisegments, ces véhicules jalonnent çà et là sur notre hypothétique ligne droite; certains s'approchent plus du camion, d'autres sont plus près de la minivan.Parmi eux figure le GMC Acadia (ainsi que ses frères jumeaux, les Chevrolet Traverse et Buick Enclave), un multisegment produit par GM depuis déjà quelques années.
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Plus « gros char » que « petit camion »
Le trio de véhicules partage beaucoup de similitudes : 3 rangées de sièges, un rouage à traction avant de série, une boîte automatique à six rapports ainsi qu'un moteur V6 de 3,6 litres développant 281 chevaux et 266 livres-pied de couple. Peu importe votre marque de choix ou le niveau d'équipement, ce moulin est le seul disponible. Si vous voulez plus de sûreté, il est possible de commander un rouage intégral; les versions les mieux équipées, comme l'Acadia Denali que j'ai essayé, l'ont de série. Peu importe le rouage, cette puissance s'avère suffisante pour tracter le gros véhicule, mais sans plus.
Conduire l'Acadia m'a rappelé un autre véhicule GM : une rutilante Buick LeSabre 2002 qui m'a été prêtée auparavant. Le volant offre la même absence de sensations, la suspension semble être réglée pour absorber les trous et bosses avec la même facilité et les sièges avant — qui sont d'ailleurs très confortables – ont l’air avoir été perfectionnés pour être mous et enrober leurs occupants plutôt que de les maintenir en place pendant un virage serré. Aussi, les suspensions arrière sont plutôt bruyantes. En dépit du fait qu’elles absorbent bien les impacts, on les entend distinctement cogner. Mis à part ce détail, la conduite d'un Acadia est à mi-chemin entre celle d’un camion et d’une grosse voiture. Si j'avais à faire pencher la balance, j'irais jusqu'à dire que le multisegment s'apparente plus à une berline qu'à un pick-up. Que ceux qui se sentent intimidés par la taille de l'Acadia soient rassurés; il a l'air gros, mais si la visibilité est bonne, et avec l'armada de senseurs et de caméras qui viennent d'office avec le modèle Denali, pratiquement n'importe qui peut piloter le véhicule dans la circulation la plus dense.
L'habitacle de l'Acadia est un endroit où il fait bon vivre; comme je le mentionnais plus haut, les sièges avant sont royalement confortables et la visibilité autour du véhicule est bonne, mais vos passagers seront également choyés. Les sièges capitaine de la deuxième rangée sont tout aussi douillets que ceux à l'avant, et même la banquette la plus loin à l'arrière se révèle étonnamment spacieuse; des adultes peuvent s’y assoir sans problème (à condition d'être prêts à avoir les genoux un peu remontés : comme dans tous les VUS, le plancher de la troisième rangée est relevé). Si jamais vous avez besoin de plus de place, il suffit de rabaisser la banquette pour avoir 1 985 litres d'espace, ou 3 288 litres en abaissant les sièges de la deuxième rangée. Le cockpit de l'Acadia est une histoire de succès et d'échecs : autant le cuir est de bonne facture et la planche de bord est faite de matériaux chic, autant certains plastiques (comme ceux qui entourent le levier de vitesses) donnent l'impression de sortir de la dernière décennie... J'ai aussi remarqué un défaut de conception sur le volant : il a beau être chauffant, mais seulement sur les parties où il y a du cuir; certaines zones où l’on place les mains restent froides. Pour compliquer la situation, son centre est en aluminium qui reste très froid même si l'habitacle se réchauffe...
Selon vos goûts
Vous aurez plusieurs options si vous décidez de vous offrir un des VUS du trio GM: si le Chevrolet Traverse vient déjà bien équipé à 35 355 $, il est possible de faire grimper la facture jusqu'à plus de 60 000 $ pour un GMC Acadia Denali avec toutes les options cochées sur le bon de commande. Entre les deux, on peut facilement trouver chaussure à son pied : que ce soit avec des sièges en cuir, des lecteurs DVD dans la deuxième rangée, la climatisation à l'arrière ou encore de jolies roues chromées de 20 pouces, il y a un membre de ce populaire trio qui vous conviendra. Si vous êtes prêt à composer avec les petits désagréments d'un habitacle quelque peu vieillot et une consommation d'essence qui avoisine les 15 litres aux 100 km — sans trop vous énerver au volant —, vous trouverez dans l'Acadia (ou dans un de ses frères jumeaux) un véhicule confortable capable de transporter passagers et chargement avec brio.