Cabriolet BMW Série 2 2015: Du plaisir sous le soleil
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Il y a quelque chose de rassurant dans l’engagement de BMW envers les voitures décapotables. Même si ces modèles représentent un très faible pourcentage du marché global de l’automobile, voilà plus de 20 ans sans interruption que la firme bavaroise propose au moins un modèle équipé pour prendre le grand air.
BMW continue la tradition de belle façon avec ce cabriolet dérivé du coupé de Série 2, un modèle réputé pour sa conduite dynamique et enjouée. Le cabriolet n’est pas très différent de son cousin en termes de style et de performance, ce qui est une bonne nouvelle pour les acheteurs qui recherchent un petit cabriolet élégant et un peu plus pratique que le roadster Z4. J’ai passé un après-midi au volant de ce nouveau venu dans la famille Béhème sous le ciel tempéré du Texas, dans la région d’Austin. Mon but premier était de déterminer où se situe ce modèle par rapport au cabriolet de plus grande taille de la Série 4. Mon deuxième objectif était de ne pas attraper de coup de soleil avec le toit souple bien replié à l’arrière.
- À lire aussi: On conduit la BMW Série 2 décapotable cette semaine
- À lire aussi: La BMW Série 2 décapotable est dévoilée
Compacte et élégante
BMW explique qu’elle a travaillé sur le style extérieur du cabriolet de façon séparée mais en parallèle avec celui du coupé. Résultat : on remarque immédiatement un air de famille, mais il est également facile de relever des différences. Vus de face, les deux modèles sont pratiquement identiques. De profil, par contre, la ligne de caisse horizontale du cabriolet contraste avec les lignes plus organiques et plus coulantes du coupé. Ce cabriolet de Série 2 s’inscrit de façon très classique dans la tradition des BMW décapotables, et dans ce format de taille réduite, le look est particulièrement réussi.
À l’intérieur, les places avant sont comparables à celles du coupé et très semblables à celles du cabriolet de Série 4. Les sièges sont confortables et ils offrent un bon support. À l’arrière, par contre, tout comme dans le cas du coupé, les places sont petites et elles conviendront surtout pour de courts trajets. En fait, mieux vaut considérer à la base ce cabriolet comme un deux places, mais avec capacité de dépannage pour deux personnes supplémentaires. D’ailleurs, c’est ce que fait BMW dans son marketing, notamment en présentant le très grand (et efficace) déflecteur de vent que l’on peut déployer sur toute la largeur du siège arrière. On remarque aussi que le passage vers le coffre est plus large que dans la version cabriolet de l’ancienne Série 1. On a beaucoup insisté sur le fait qu’on peut facilement faire entrer deux sacs de golf dans le cabriolet de Série 2, ce qui n’est pas le cas avec la BMW Z4, la Porsche Boxster ou la Mazda MX-5 Miata.
Un choix de deux moteurs
On ne trouve pas de surprises côté motorisation sous le capot du cabriolet de Série 2. Par contre, il y a certaines restrictions en matière de transmission et d’entraînement. Par exemple, le modèle de base, le 228i, est livré avec un quatre cylindres de 2,0 litres qui produit 240 chevaux (comme dans le cas du coupé), mais il est offert uniquement avec la transmission automatique à huit rapports (dans le cas du coupé, on peut coupler le quatre cylindres avec une boîte manuelle à six vitesses). Si on veut passer les vitesses manuellement, il faut nécessairement opter pour la déclinaison M235i. On obtient alors également un six cylindres turbo de 3,0 litres qui produit 320 chevaux et 330 lb-pi de couple. Mais avec le gros moteur, vous devrez dire adieu à la traction intégrale, offerte uniquement avec le modèle de base. BMW a sans doute longuement réfléchi et préparé des tableaux d’analyse complexe pour en venir à cette combinaison spécifique de configurations; espérons qu’elles répondront effectivement aux goûts et aux besoins des consommateurs d’ici.
Une routière au tempérament vif
On a souvent louangé la Série 2 en expliquant qu’elle renoue avec les racines sportives de BMW en offrant aux passionnés de la conduite une petite voiture agile et relativement légère. La version décapotable affiche un gain de poids non négligeable par rapport au coupé, mais elle conserve une répartition des masses presque parfaite. Sa rigidité en torsion a été augmentée de 20 % par rapport au cabriolet de l’ancienne Série 1.
Sur les routes rurales des environs d’Austin, les kilos supplémentaires n’avaient pas d’impact perceptible. Et en franchissant les grillages installés sur les petits chemins pour empêcher les vaches de traverser, la capote demeurait silencieuse et bien en place. Je n’ai pas eu l’occasion de pousser le cabriolet à la limite, mais j’ai tout de même pu observer qu’il se comporte avec aplomb, qu’il est facile à inscrire en virage et que les freins sont efficaces. Le seul modèle mis à notre disposition était une 228i à propulsion. En mode Sport +, l’accélération est vive et exempte de bruits mécaniques excessifs. En mode Confort, la transmission automatique se montre un peu paresseuse (un léger désagrément récurrent chez BMW).
Trouver sa place au soleil
Le cabriolet de Série 2 mise sur les atouts traditionnels de BMW : design réussi, excellent niveau de confort et performances respectables. Mais le principal défi de BMW ne sera pas de convaincre les acheteurs potentiels de se tourner vers la Série 2 plutôt que vers un des modèles moins pratiques de ses concurrents. Ce sera plutôt de convaincre les acheteurs de ne pas opter pour un cabriolet de Série 4 à la place... Les modèles de Série 4 sont des véhicules de tourisme à part entière et leurs places arrière sont plus spacieuses. Côté performance, l’avantage des plus petits modèles ne sera sans doute perceptible que pour les véritables passionnés. Comme BMW a très bien fait ses devoirs côté conception et construction, c’est finalement le prix qui pourrait jouer un rôle crucial pour déterminer le sort du petit cabriolet. Le modèle de base est offert à 45 200 $, soit 10 000 $ de plus que le coupé et 13 000 $ de moins que le cabriolet de Série 4. Pendant ses premières années sur le marché, le cabriolet de Série 2 risque de marcher sur une corde raide.