Fiat 500 Turbo: Festive Italienne Avec Turbocompresseur
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Lors de l'arrivée sur nos côtes en 2010 de la petite Fiat 500, j'admets avoir été séduit par le style de la citadine; pour la première fois, il s'agissait à mes yeux d'une des seules voitures « rétro » sur le marché à avoir l'apparence de son ancêtre (la Fiat Cinquecento de 1957) tout en affichant une touche de modernisme bien dosée. Par contre, la sélection de modèles manquait quelque peu de variété, à mon avis. Les versions Pop, Lounge et Sport n'ont droit qu'à un moteur de 101 chevaux, ce qui est un peu juste si l’on s'aventure hors des grands centres. Il y a bien une version plus sportive, l'Abarth et ses 160 chevaux, mais celle-ci vient d'office avec un échappement très sonore qui ne convient pas à tous et une suspension qui est plus à l'aise sur un circuit que dans les nids-de-poule. De plus, ce modèle n'était pas disponible avec une boîte automatique à l'époque (la situation a depuis été rectifiée), ce qui limitait son attrait envers beaucoup de gens.
On étoffe le milieu
Mon modèle d'essai pour la semaine est une Fiat 500 Turbo, qui semble être la réponse à mes prières non formulées; en effet, cette bagnole se veut un compromis entre la docile 500 et la rugueuse Abarth. Elle hérite du style agressif de la version sportive (incluant les pare-chocs avant et arrière, les phares à contour noir et les feux de freinage assombris), en plus de son moteur turbocompressé de 1,4 litre, mais sa puissance a été diminuée de 160 à 135 chevaux. Sa suspension est moins sportive que celle de l’Abarth, une bénédiction dans la conduite de tous les jours. Bon, il ne s'agit tout de même pas d'une Lincoln; la petite voiture reste très ferme, et vous ressentirez chaque bosse. Si vous ne désirez pas vous compliquer la vie avec une boîte manuelle comme celle à cinq rapports qui équipe de série la Fiat 500 Turbo, vous pouvez désormais commander une transmission automatique à six vitesses. C'est d'ailleurs celle-ci qui équipait ma voiture. Par ailleurs, la Fiat 500 qui a occupé mon entrée durant une semaine était aussi nantie de toutes les options possibles, dont un large toit vitré (large pour la grosseur de la voiture, s'entend!), des sièges chauffants, des décalques aux couleurs de l’Italie, des sièges en cuir, des senseurs de recul, une chaîne stéréo Beats ainsi que de roues optionnelles. Tous ces éléments faisaient légèrement gonfler la facture...
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Comme un kart... dans 10 cm de poudreuse
Je dois admettre que j’appréhendais la conduite de cette voiture dans des conditions hivernales. Avec son empattement lilliputien et sa garde au sol réduite, il me semblait dangereux de m'élancer sur la poudreuse qui, comble de malchance, s'était abattue sur la région. Avec un jeu de pneus d’hiver Pirelli (italiens!), j’ai donc pris la route avec prudence.
Au bout de quelques kilomètres, j’ai dû me rendre à l’évidence : même si cette petite bagnole n’a pas été conçue dans un pays où la neige est une réalité annuelle, la Fiat 500 est très à l’aise sur les surfaces enneigées. Sa direction nerveuse demande une légère adaptation (évitez les à-coups, et tout ira bien!), le bolide est stable à souhait et est suffisamment léger pour ne pas s’embourber dans les bancs de neige. Pour le reste, la boîte automatique Aisin à six rapports est plutôt surprenante : pour une utilisation de tous les jours, j’oserais même avancer qu’elle est plus pratique que la manuelle… Et elle risque d’attirer une plus large clientèle. Je tiens aussi à noter que l’échappement de la 500 Turbo est un juste milieu entre la sonorité très distinctive de l’Abarth et le son très réservé de la 500 ordinaire; il émet un beau ronronnement de l’extérieur, mais il est beaucoup moins bruyant dans l’habitacle.
Petite voiture, petit prix?
Si la Cinquecento de base n’est pas si dispendieuse à 15 995 $, le prix augmente drastiquement pour le modèle Turbo, puisqu’il débute à 21 395 $. L’ajout de la boîte automatique gonfle la facture de 1 495 $. Finalement, avec l’ajout d’options comme le toit ouvrant, la chaîne audio et les sièges chauffants, mon modèle d’essai affichait un prix de liste de 27 875 $. Rappelons qu’à ce prix, un amateur de petites voitures sportives peut se payer une Abarth (ou même une Subaru BRZ…).
La Fiat 500 Turbo n’est peut-être pas exactement une aubaine, mais pour ceux qui cherchent une petite auto enjouée avec une personnalité bien distincte et pouvant être conduite quotidiennement, cette italienne figurera probablement bien haut sur leur liste.