Volvo S60 Drive-E: berline nordique cherche acheteurs frileux
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Avec nous depuis déjà 4 ans, la Volvo S60 (et sa sœur offerte en format familial, la V60) a eu droit à un changement d’apparence pour 2014 : ses clignotants autrefois séparés du bloc-phares ont disparu, son nez arrondi a fait place à un museau plus carré, et la forme générale de la voiture est devenue plus mature. Le style général de la berline est maintenant beaucoup plus chic. Tant qu’à parler de l’apparence de la voiture, prenons quelques instants pour admirer la ligne de la S60 : ni trop ronde, ni trop carrée, elle ne se démarque pas trop de la masse, mais elle ne s’y confond pas non plus. Mon modèle d’essai, une T6 Platinum, venait d’office avec des roues de 18 pouces, mais puisqu’il devait être chaussé en pneus d’hiver, Volvo a préféré le doter de pneumatiques de 17 pouces. Une sage décision qui n’enlève rien au style de la voiture.
Habitacle : on est loin d’Ikea!
À l’intérieur, cette berline intermédiaire procure tous les agréments auxquels on s’attend dans une voiture de cet acabit : sièges avant chauffants (tout comme la banquette arrière, une option sur mon modèle d’essai), climatisation automatique bizone, ordinateur de bord, régulateur de vitesse intelligent, navigation par GPS, chaine audio à 12 haut-parleurs et j’en passe. Au-delà de la (longue) liste d’équipements, il est important de noter à quel point l’habitacle de cette voiture est bien conçu : chaque commande est facile à trouver, les boutons sont clairs et on se sent immédiatement en contrôle des multiples fonctions. Le système d’infodivertissement de Volvo est un peu particulier : pas d’écran tactile ici; on contrôle la majorité des fonctions via les molettes du tableau de bord. Il faut s’y faire, mais une fois qu’on a compris, tout devient simple. À ma connaissance, Volvo est le dernier manufacturier à offrir un clavier de type téléphone pour entrer des informations; non seulement celui-ci est diablement pratique pour passer un coup de fil, mais il est aussi utile pour définir une destination par GPS (et son utilisation me rappelle mes premiers textos : appuyez trois fois sur 5 pour la lettre L, puis 2 fois sur 8 pour la lettre U, et ainsi de suite). Une note sur la qualité de l’habitacle : peu importe où l’on pose le regard ou la main, les matériaux sont de très bonne facture, les plastiques doux sont bien disposés et l’ensemble de la cabine dégage une impression de solidité typique de Volvo.
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Volvo veut être reconnu comme le leader mondial en termes de sécurité, et le constructeur ne lésine pas sur les moyens pour protéger les humains à bord de la S60, mais également tous ceux qu’elle rencontrera; équipée d’une panoplie de systèmes de sécurité passifs et actifs, la berline surveille en permanence les véhicules autour d’elle, les passants, les manœuvres du conducteur… Tout ceci se fait de façon transparente, cependant; à moins qu’un problème urgent demande votre attention, vous ne saurez pas que plusieurs ordinateurs veillent au grain.
Voiture connue, nouveau moteur
La grande nouveauté pour 2015, c’est le moteur Drive-E. Il s’agit d’un quatre cylindres d’une cylindrée de 2 litres. Jusque-là rien pour écrire à sa mère, mais il a la particularité dans la T6 d’utiliser deux types de suralimentation distincte : un compresseur de suralimentation et un turbocompresseur. Dans les faits, ce petit moulin génère 302 chevaux (dans les modèles T6) ainsi que 295 livres-pied de couple. Cette puissance est relayée à une toute nouvelle boite automatique à huit rapports, et est ensuite envoyée aux roues avant. Volvo offre bien un rouage intégral, mais seulement sur les modèles équipés de l’ancien moteur à six cylindres. Si cette configuration fonctionne relativement bien en conduite de tous les jours, elle peut causer des difficultés lorsque la chaussée est glacée; lors de ma semaine d’essai, j’ai pu constater que dans certains cas, la voiture a du mal à transférer autant de chevaux à la route. De plus, une accélération rapide provoquera un effet de couple dans le volant. Remarquez bien que ce détail est le seul point faible que j’ai pu trouver au moteur Drive-E : il est silencieux, démarre bien peu importe la météo, est puissant à souhait pour dépasser et s’est même montré frugal : malgré la température froide, j’ai pu enregistrer une consommation moyenne de 10,6 litres aux 100 km en conduite mixte. Après une semaine au volant de la S60, je n’ai que des louanges pour cette voiture : ses sièges sont parmi les plus confortables de l’industrie, sa conduite peut être relaxe ou sportive dépendamment de votre envie du moment, et elle fait honneur à la tradition Volvo en termes de chauffage : même quand il faisait -25 à l’extérieur, quelques minutes suffisaient à complètement réchauffer l’habitacle!
La Suède, pourquoi pas?
Avec un prix de départ de 38 400 $, la Volvo S60 se veut une alternative à la BMW Série 3, la Cadillac ATS et l’Audi A3. Elle offre des caractéristiques semblables à celles-ci, mais dans une autre proportion : moins sportive que la BMW, elle est cependant plus confortable et frugale que cette dernière, par exemple. Néanmoins, il faut noter que la fiabilité des récentes Volvo n’est pas sans faille, et que le moteur Drive-E n’a pas encore fait ses preuves… Toutefois, si vous êtes prêt à prendre ce risque, la S60 vous charmera dès le premier regard, et elle continuera de le faire au fil des kilomètres.