Subaru Legacy 2015: Meilleure que jamais
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Dès qu'on entend le nom Subaru, on pense immédiatement à la traction intégrale, à la neige et aux sentiers forestiers parfaits pour les évènements de rallye. Mais le manufacturier propose aussi une berline intermédiaire qui se veut une façon plus luxueuse et confortable de profiter de sa traction intégrale renommée. La Subaru Legacy est construite depuis 1989 (bien qu'il s'agissait d'une compacte à l'époque), et elle a traversé les âges en gardant son image de dignité et de luxe, laissant la sportivité à sa petite soeur l'Impreza WRX.
Revue et améliorée
Pour 2015, la Subaru Legacy nous arrive complètement redessinée. Ses grands phares allongés ont fait place à des blocs optiques plus conventionnels ceinturés de feux de jour DEL, sa grille est maintenant plus carrée et la ligne générale de la berline est plus effilée que celle de sa prédécesseure. La Legacy 2015 a repris plusieurs éléments stylistiques de la Legacy Concept, mais adaptés à une voiture de production. En ouvrant la portière, on découvre un habitacle très conservateur : tout est à angle droit alors que beaucoup de constructeurs se targuent d'offrir des courbes fluides. Subaru a plutôt choisi d'agrémenter l'intérieur avec des bandes argentées et quelques touches de bois. Cette droiture fait d'ailleurs ressortir les deux compteurs dans la planche de bord qui, à l'exception du volant, des molettes et des porte-gobelets, sont les deux seuls éléments ronds que l'on peut apercevoir. Ceux-ci sont illuminés en bleu, et leur lecture est simple puisqu'ils ne présentent pas une myriade d'informations inutiles.
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Les signes vitaux du véhicule sont affichés sur un écran de cinq pouces situé juste devant les yeux du conducteur. Tout le reste (comme la radio, la navigation par GPS et la téléphonie Bluetooth) est contrôlé via un écran de sept pouces. Subaru a même trouvé une façon d'améliorer le concept des boutons capacitifs : plutôt que de devoir les regarder pour savoir où l’on appuie, les commandes pour retourner au menu principal, pour changer de piste sur un CD ou pour accéder au GPS sont légèrement enfoncées. De cette façon, vous pouvez garder les yeux sur la route.
Mon modèle d'essai venait avec l'ensemble Technologie, qui inclut EyeSight : cette suite de technologies développées par Subaru comprend le freinage précollision, l'assistance au freinage précollision, la gestion d’accélération précollision, le régulateur de vitesse adaptatif de même que plusieurs alertes (déviation de trajectoire, louvoiement et démarrage du véhicule de tête). En gros, EyeSight palie aux éventuelles pertes de concentration, gardant toujours un œil sur ce qui ce passe devant vous.
Enfin, le siège du conducteur pourrait être un peu mieux rembourré, par contre, la banquette arrière est très confortable. Elle est également chauffante, si vous sélectionnez le Groupe Limited.
Plus rassurante et démocratisée
Conduire une Subaru, c'est se payer la tranquillité d'esprit : on sait que peu importe les conditions routières, on arrivera à bon port. Cette affirmation est doublement vraie avec la Legacy 2015 : non seulement le rouage intégral pourra nous sortir de situations potentiellement dangereuses (ou d'une entrée de cour mal déneigée), mais on voyage aussi dans un silence admirable. Les versions plus huppées profitent d'amortisseurs Stablex qui s'adaptent en fonction de la vitesse. Puisque mon modèle d'essai était une Legacy 3.6R Limited, on retrouvait le moteur six cylindres à plat de 3,6 litres sous son capot. Certains rapports nous font état que l'engin serait en fin de carrière; c'est bien dommage, car il génère suffisamment de puissance (256 chevaux et 247 livres-pied de couple, pour être exact), il ne vibre pas peu importe l'effort demandé et sa sonorité sied parfaitement à une berline de cet acabit : il est silencieux en conduite ordinaire, mais se fait entendre si l’on enfonce le champignon.
Comme toutes les Subaru à boite automatique (notez que les versions de base de la Legacy peuvent encore être équipées d'une boite manuelle et d'un quatre cylindres à plat de 2,5 litres), ma berline venait avec une boite CVT. Nous n'avons plus à présenter ce type de transmission, toutefois, celle de Subaru mérite qu'on s'y attarde : en conduite normale, elle permet au moteur de ne jamais révolutionner au-delà de 2 000 tours/minute, et si l’on a besoin de plus de puissance, on peut enclencher le mode manuel, qui simule des rapports qu'on passe avec les palettes au volant. Cette boite a d'ailleurs fait en sorte que ma consommation se situe aux alentours de 12,3 litres aux 100 kilomètres. Ça peut sembler beaucoup, mais n'oublions pas qu'il s'agit d'une berline intermédiaire avec un moteur de 3,6 litres et à rouage intégral!
Au niveau de la conduite, je n'ai qu'un reproche à faire à cette Subaru : contrairement aux autres modèles de la marque, la traction intégrale transfère la majorité de la puissance au roues avant (en cas de perte d'adhérence, le couple passe immédiatement à l'arrière sur demande). Cette décision a été prise parce que la plupart des acheteurs ont plus d'expérience avec une traction avant, mais pour quelqu'un qui a conduit une Impreza ou une ancienne Legacy, la tendance à sous-virer si l’on enfonce l'accélérateur pour éviter un obstacle prend par surprise.
Une bonne offre dans un marché compétitif
Le marché des berlines intermédiaires est disputé entre presque tous les manufacturiers : bien que la Toyota Camry et la Honda Accord dominent, quasiment tout le monde essaie de se tailler une part du gâteau. Subaru n'a jamais vraiment tenté d'offrir la voiture la moins chère de ce segment, préférant vendre un véhicule sécuritaire et confortable à ses clients dévoués. Avec la Legacy 2015, le constructeur a un véhicule mieux adapté que jamais pour séduire ceux qui cherchent une berline à traction intégrale, un avantage non négligeable dans notre coin de pays.