Volkswagen Jetta TDI 2015: Merci, Monsieur Diesel
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La réputation de la Volkswagen Jetta n'est plus à faire : vendue depuis 1979, elle a conquis l'Amérique là où sa consœur la Golf n'avait pas réussi (puisque nos voisins du Sud préfèrent les berlines aux voitures à hayon...). La Jetta en est actuellement à sa sixième génération, et celle-ci est arrivée chez nous en 2010. Pour l'année-modèle 2015, la compacte allemande a reçu quelques modifications : son apparence a été revue, et elle a également eu droit des changements au niveau de son équipement ainsi que de ses motorisations.
Les produits Volkswagen se sont démarqués dans le segment des compactes par leur approche germanique non seulement au niveau de leur conduite, mais aussi de leurs motorisations : pendant longtemps, les Québécois qui voulaient une petite voiture avec une économie de carburant supérieure à la moyenne se tournaient vers les Jetta (et les Golf) TDI. Maintenant qu'il y a d'autres options, tant du côté des voitures hybrides que de celles qui s'abreuvent au diésel, la Jetta a-t-elle encore des arguments pour attirer les acheteurs?
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Tout est dans le détail
Tandis que la Golf a été complètement redessinée pour 2015, la berline Jetta a été retouchée : à l'extérieur, on discerne une nouvelle grille à trois lamelles ainsi que des phares sertis de diodes électroluminescentes qui auraient fait fureur il y a 5 ou 6 ans. Aujourd'hui cependant, le style ne plaira pas à tous. De même, l'arrière a été modernisé, et son style s'apparente désormais beaucoup à la Passat. Dans l'ensemble, l’allure de la Jetta 2015 n'est pas révolutionnaire, mais elle conserve son sérieux très germanique. Mon modèle d'essai était peint en brun écossais métallisé. Le nom n'est peut-être pas très évocateur, mais cette teinte s'est attiré nombre de commentaires positifs; elle fait ressortir les lignes de la carrosserie, mais n'est pas trop voyante.
L'habitacle rappelle qu'il s'agit d'une allemande; la présentation est un peu austère et pas très dynamique, mais la qualité des matériaux est au-dessus de beaucoup de concurrents japonais et américains. L'instrumentation est simple et facile à configurer, les informations importantes sont toujours bien en vue, et les commandes au volant sont bien positionnées. Un bémol, cependant : avez-vous remarqué que le bas du volant est aplati? Cette modification a sa place sur une voiture de course; ici, elle ne sert à rien, et fait que la prise en main n'est pas des plus agréables lors des manœuvres de stationnement. Les sièges avant soutiennent suffisamment dans les virages, et ce sont révélés confortables durant un trajet de plusieurs heures. La Jetta est particulièrement généreuse pour ses passagers; le dégagement pour les jambes a été bonifié de quelques centimètres, et la banquette est presque aussi moelleuse que les bancs à l'avant. Le coffre est spacieux, tandis que son ouverture est large et haute.
L'allemande américanisée
La Jetta TDI se doit d'être confortable; après tout, c'est sur la route que la motorisation diésel prend tout son sens. Pour 2015, Volkswagen offre une nouvelle version de son légendaire TDI : si la cylindrée demeure la même (2 litres), le moulin offre maintenant 10 chevaux de plus, pour une puissance totale de 150 équidés. En outre, ce moteur génère 236 livres-pied de couple dès 1 750 tours/minute. Volkswagen annonce une consommation pouvant descendre aussi bas que 5,5 litres aux 100 km sur la route; durant mon essai, j'ai réussi à extraire 800 kilomètres du réservoir de 55 litres. Il ne fait aucun doute que dans des conditions idéales (températures plus chaudes, conduite uniquement sur l’autoroute à des vitesses raisonnables), une autonomie de près de 1 000 kilomètres est possible. En conduisant la Jetta TDI, on découvre une berline mi-allemande, mi-américaine : le volant n'est pas aussi incisif que celui de la Golf, mais c'est une bonne chose, puisqu’il est conçu pour avaler les kilomètres en douceur. L'insonorisation de la cabine mérite d'être mentionnée; à moins d'enfoncer l'accélérateur au plancher, le moteur se révèle très silencieux.
Un autre point m'a grandement impressionné dans la Jetta TDI : étant un ardent défenseur de la boite manuelle, j'ai été d’abord déçu de constater que mon modèle d'essai n'était pas équipé d'une pédale d'embrayage. Cependant, la boite automatique en option sur les modèles diésels est la DSG (les modèles à essence reçoivent une automatique conventionnelle). Je me préparais mentalement à détester cette « similimanuelle », mais il est difficile de prendre la plus récente génération de la DSG en défaut. Cette transmission passe les rapports imperceptiblement et ultrarapidement, elle sait se faire oublier et son mode manuel est un des meilleurs sur le marché. Le seul petit défaut qu'on peut lui reprocher? Lorsque le véhicule est froid, il lui arrive d'hésiter à s'élancer quand on appuie sur l'accélérateur.
Il faut faire preuve de retenue
Volkswagen annonce que la Jetta 2015 est la meilleure jamais produite (le contraire serait étonnant), et force est d'admettre qu'il a raison. Ceux qui font beaucoup de route se tournent souvent vers la compacte de Volkswagen; même le modèle de base est confortable et permettra de franchir de grandes distances sans se fatiguer. Les versions TDI en rajoutent une couche, offrant en plus une autonomie qui vous permettra de faire Montréal-Pittsburgh sans escale. Par contre, assurez-vous de savoir ce que vous voulez en termes d'équipements : si la Jetta TDI 2015 débute à 23 890 $, il est possible d'en équiper une jusqu'à plus de 33 000 $ avant taxes...