Buick Lacrosse 2015: Une vraie Buick
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Pour survivre, la marque Buick cherche à courtiser de nouveaux marchés. Pour ce faire, elle offre la Regal et la Verano, deux produits s'adressant à une clientèle provenant de marques concurrentes. Cependant, la Buick Lacrosse a un tout autre mandat : elle se veut la traditionnelle berline luxueuse du manufacturier. Descendante directe de la Roadmaster 1936 (et comptant dans son arbre généalogique des noms comme Century, Park Avenue et Lucerne), cette voiture est faite pour les clients de Buick (ou de GM) qui désirent du confort à l'américaine.
Puisque Buick est une filiale de l'empire GM, les clients voulant du luxe peuvent aussi lorgner du côté de Cadillac. Pour éviter que les deux marques ne s'entre-déchirent, elles adoptent deux philosophies différentes : Cadillac a pris un virage plus européen et cherche à mener la vie dure aux BMW, Audi et Mercedes-Benz de ce monde. Buick a décidé d'offrir du confort à un prix plus raisonnable, ce qui place donc la marque contre les modèles les plus dispendieux de Toyota, Lincoln et Chrysler, entre autres.
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Que du confort
Le modèle phare de la gamme Buick, la Lacrosse, est une berline pleine grandeur, une caractéristique que l'on remarque dès qu'on aperçoit la voiture. Ses formes ne sont pas dynamiques, mais la voiture affiche un style chic et discret. Mon modèle d'essai était peint en bleu Atlantique, une teinte qui ne sera probablement pas choisie par beaucoup d'acheteurs : une robe noire, grise ou beige siéra sans doute mieux à la Lacrosse.
L'habitacle de la grosse Buick respire le luxe, sans toutefois épater par son style : on s'y sent à l'aise, mais personne ne sera ému par la beauté de sa console ou par le design de ses sièges. Par contre, dès qu'on prend place à l'intérieur, on s'enfonce dans les bancs moelleux, toutes les commandes tombent bien sous la main, le volant est de la bonne taille et la visibilité est excellente. Le toit vitré (en option) ajoute beaucoup d’illumination à l’habitacle. Les passagers arrière seront aussi choyés, puisque le dégagement pour les jambes et la tête est généreux, et l'accès est facilité par de larges portières. Et tant qu’à parler des dimensions, on peut mentionner que le coffre est profond et volumineux, mais que son ouverture pourrait être un peu plus haute.
Le système d’infodivertissement IntelliLink est simple d’utilisation, avec de gros pictogrammes faciles à comprendre (la clé de Sol contrôle la chaine stéréo , le combiné renvoie vers les fonctions Bluetooth du téléphone et la petite boussole nous amène vers le GPS), une caractéristique appréciée par ceux qui n’aiment pas se compliquer la vie avec des technologies trop complexes. Le GPS présente une fonction partagée par plusieurs véhicules GM : plutôt que d’entrer séparément le numéro de porte, la rue, la ville et la province, on tape le tout en une seule ligne. C’est beaucoup plus simple, mais il faut s’assurer de ne pas entrer les informations dans le mauvais ordre, sinon le système ne reconnaitra pas l’adresse. La chaine audio reproduit fidèlement les plus grands concerts, et puisque la voiture est très silencieuse même à vitesse d’autoroute, vous ne manquerez pas une note.
Un cocon sur la route
Une fois bien niché dans le siège conducteur, on peut démarrer le moteur en appuyant sur le bouton de démarrage. Pour la première fois de son histoire, Buick n’offre pas de V8 dans son vaisseau amiral : le moulin de base est un quatre cylindres de 2,4 litres, mais mon modèle d’essai venait avec un V6 de 3,6 litres. Cependant, la puissance n’en souffre pas : le dernier V8 dans une Lacrosse (le modèle Super) développait 303 chevaux, le V6 actuel en fait 304. Une boite automatique à six rapports fait le lien entre ces moulins et les roues avant, la traction intégrale est optionnelle. En accumulant les kilomètres, je réalise que la Lacrosse a été conçue pour la grand-route : confortable à souhait, silencieuse, peu importe les conditions extérieures, la grosse berline en est presque reposante à conduire. Par contre, j’ai été surpris de constater que la traditionnelle conduite digne d’un vieux sofa (propre aux Buick de mon époque) était bel et bien disparue : la Lacrosse n’est pas sportive – loin de là –, mais on peut effectuer une manœuvre d’évitement sans que le roulis nous donne le mal de mer.
Bien cibler ses acheteurs
Débutant à 37 945 $, il est possible d'équiper une Lacrosse jusqu’à plus de 50 000 $. Si vous voulez expérimenter le renouveau que Buick tente d’accomplir, cette berline n’est probablement pas votre meilleur choix. Cependant, elle plait à beaucoup de clients de longue date de la marque, qui ne voudraient pas conduire autre chose qu’une « grosse Buick ». Et à ce chapitre, c’est l’une des meilleures jamais produites.