Scion tC 2015, éclipsée par la FR-S
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Fondée en 2002, la division Scion de Toyota devait s’attaquer au marché des jeunes acheteurs en commercialisant des véhicules beaucoup moins sérieux que ceux offerts par Toyota. La marque japonaise désirait tabler sur le style de vie des jeunes et la disponibilité de nombreux accessoires de personnalisation afin de créer des véhicules tendance! C’était aux antipodes de ce à quoi Toyota nous avait habitués, d’où l’idée de lancer une nouvelle division qui ne risquerait pas de nuire à l’image du constructeur.
Forte d’un succès initial, Scion qui n’était offerte que dans certains États américains s’est tranquillement essoufflée au fil des années. Il n’est pas facile de soutenir financièrement une telle opération et de maintenir l'attrait des modèles, année après année, surtout en sachant que les véhicules s’adressent à une clientèle qui n’est pas la plus à l’aise financièrement.
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Si de nos jours Toyota propose des véhicules beaucoup plus inspirants, ce n’était pas le cas à l’époque et c’est pourquoi on espérait bien que Toyota se décide à introduire Scion au Canada. Ce fut le cas en 2010, au grand plaisir de plusieurs. On se souvient avoir qualifié la tC de « la plus sportive des Toyota » un titre qui ne lui va plus de nos jours.
Un peu de nouveau cette année
Depuis l’arrivée de la FR-S chez Scion, la tC a perdu un peu de son lustre face à cette sportive beaucoup plus accomplie. Sous sa robe de coupé sport, la tC n’offre pas de performances très enivrantes et son prix n’a rien pour en faire une aubaine par rapport à ses rivales, notamment la Hyundai Veloster qui est certes un peu moins puissante, mais plus abordable.
Afin de maintenir l’intérêt des acheteurs, Scion a remanié légèrement sa tC cette année. À l’extérieur, les designers ont revu l’avant avec de nouveaux phares plus étirés et un capot qui se prolonge plus bas dans la calandre. À l’arrière, les nouveaux feux plus modernes incorporent maintenant une bande à DEL alors qu’une jupe noire située sous le pare-chocs et reprenant le style de celle de la FR-S renforce l’affiliation entre les deux voitures. Avec ses nouvelles jantes de 18 pouces au fini mat, la tC a tout de même une jolie gueule.
Sous le capot, Scion a reconduit le quatre cylindres de 2,5 litres qui développe un cheval de moins, soit 179, à un régime assez élevé de 6 000 tr/min. C’est une puissance et surtout un couple qui demeurent supérieurs – 172 lb-pi – par rapport aux coupés proposés chez Kia, Hyundai et Honda. Côté transmission, la puissance est envoyée aux roues avant par deux boîtes à six rapports, l'une manuelle et l’autre automatique. Revue pour 2014, cette dernière sélectionne maintenant les rapports inférieurs et supérieurs plus rapidement et comporte un nouveau système qui fait grimper automatiquement le régime moteur pour le faire correspondre aux rapports de démultiplication lors des rétrogradations, une technologie empruntée à la FR-S.
Tout de même pratique
L’habitacle de la tC n’a rien à voir avec ce que l’on connaît des autres véhicules Toyota, tant par la disposition que par le modernisme de l’ensemble du tableau de bord. C’est ici que le véhicule trahit son âge vénérable. Contrairement aux systèmes audio modernes qui sont entièrement intégrés, celui de la tC nous semble sorti tout droit de l’époque où la radio était modulaire et de dimension standard, ce qui nous permettait de la remplacer simplement par une nouvelle plus performante. Cela constitue un avantage pour quiconque s’ennuie du passé et voudrait plus facilement transformer sa tC en disco mobile. Cette année, l’apparence générale a tout de même été améliorée avec l’utilisation de nouveaux matériaux souples d’apparence moins bon marché.
À l’arrière, la tC dispose de deux sièges relativement confortables, plus que ceux que l’on retrouve à bord de la FR-S. Avantage à la tC pour l’aspect familial. Même si elle se présente sous les traits d’un coupé sport, la tC dispose, telle une familiale, d’un hayon à l’arrière ce qui la rend très pratique. On peut y loger facilement des objets plus imposants, malgré son plancher assez haut. En cas de besoin, les sièges arrière peuvent être rabattus, augmentant encore plus le volume de chargement. On peut donc trimballer aisément l’attirail familial.
Sur la route
Au volant, on apprécie la position de conduite qui est allongée et basse, une caractéristique rare pour une voiture japonaise. On se plaint toujours de l’assise élevée et que l’on a pratiquement toujours la tête au plafond. Cela nous donne le sentiment d’être à bord d’une voiture à vocation sportive. Toutefois, l’effet s’arrête là puisqu'une fois le moteur démarré, les performances s’apparentent à celles d’une voiture compacte régulière. Les 179 chevaux développés par le quatre cylindres sont suffisants pour une conduite agréable et sécuritaire, mais on est loin de ce à quoi l’on pourrait s’attendre d’une sportive compacte.
En conduite, la voiture n’est pas très engageante. Sa direction est vague et surassistée et l’effet de couple se fait sentir lorsque l’on tente de forcer le départ sur pavé inégal. L’avant tend à se dérober de gauche à droite. Les ingénieurs ont tout de même fait des efforts afin de rehausser le comportement du modèle en améliorant la rigidité du châssis et en ajoutant de nouvelles barres stabilisatrices. La suspension a été révisée et elle est maintenant un peu plus ferme.
Le manque de puissance de la tC lui apporte tout de même un avantage, soit une économie de carburant plus marquée. Si vous êtes à la recherche d’une voiture d’apparence sport et que les performances ne sont pas votre priorité, la tC pourra faire l’affaire. Sinon, pour environ 5 000 $ de plus, la FR-S est une voiture drôlement plus intéressante.