Toyota Yaris 2015: La recette Camry... en plus petit!
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Il y a quelques mois, Toyota présentait la Camry 2015, un modèle de mi-génération qui connaissait des changements assez importants. On ne pouvait pas parler d’une nouvelle génération toutefois puisque les organes mécaniques et le châssis n’avaient pas été touchés.
Or, voilà que Toyota vient tout juste de nous faire essayer sa nouvelle Yaris. Cette valeureuse citadine n’avait pas connu de modifications majeures depuis 2011 et était due pour des transformations de mi-cycle. Ce mandat a été confié à la branche française de Toyota, située dans une région du monde où les petites voitures sont reines. Plutôt que de se contenter de rafraîchir quelques courbes ici et là, Toyota a profité de l’occasion pour donner à sa Yaris quelques améliorations techniques et un style plus mordant.
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Une section avant qui fait jaser
C’est ainsi que la partie avant a été passablement modifiée. Pour le mieux? Je vous laisse juger. La version la plus luxueuse (SE) reçoit une rangée de DEL dans chaque phare et des antibrouillards , des douceurs dont doivent se passer la LE et la démunie CE. Cette dernière, en passant, est une version hatchback à trois portes tandis que les deux autres ont droit à deux portes supplémentaires, ce qui les rend royalement plus polyvalentes. À l’arrière, les changements sont plus discrets mais l’œil le moindrement avisé aura tôt fait de remarquer les feux différents et, surtout, le feu de recul désormais situé au centre dans la partie inférieure du parechoc. Le modèle SE mérite un aileron de toit qui ajoute au style général et qui plaque la voiture au sol au-delà de 250 km/h. Ben non, c’est une farce de journaliste automobile!
Les changements apportés au tableau de bord sont subtils mais très efficaces et l’ensemble fait moins tarabiscoté qu’avant en plus d'incorporer un écran de 6,1 pouces avec prise USB et Bluetooth intégrés, peu importe la version. Les matériaux sont de meilleure qualité et l’assemblage est aussi minutieux. Les espaces de rangement sont toujours très nombreux, au grand plaisir des traineux de mon espèce. Le reste de l’habitacle n’a pas changé.
Mécanique inchangée
Côté motorisation, c’est encore une fois la recette Camry qui prime. C’est donc dire qu’aucune modification n’a été apportée au moteur et à la transmission. Le vaillant quatre cylindres de 1,5 litre développe toujours 106 chevaux à 6 000 tr/min et un couple de 103 livres-pied à 4 200 tr/min. La transmission manuelle compte toujours cinq rapports et l’automatique quatre. Avant de déverser votre fiel sur les réseaux sociaux, sachez que son comportement est dans la norme. Une cinq rapports aurait certes été préférable mais elle aurait fait augmenter le cout d’achat. Il faut surtout savoir que la nouvelle Yaris a été conçue et fabriquée en France, une partie du monde où les transmissions automatiques sont à peu près inexistantes. C’est donc dire que la quantité de rapports est moins importante. Pour la prochaine génération, prévue dans deux ou trois ans selon mon petit doigt, attendez-vous plutôt à une CVT. Au sujet de la consommation, Toyota annonce 7,7 l/100 km en ville et 6,3 sur la route pour la manuelle tandis que l’automatique est à 7,8 et 6,6. Ces chiffres sont plus élevés que ceux de 2014 tout simplement parce que les manufacturiers calculent désormais la consommation moyenne sur cinq cycles plutôt que sur deux, ce qui est plus réaliste.
Le châssis est demeuré le même mais les ingénieurs ont profité de l’occasion pour le rigidifier en ajoutant des points de soudure autour des portes, une astuce déjà utilisée sur la Camry. Les barres antiroulis sont maintenant pleines plutôt que creuses, les amortisseurs plus fermes et la direction de tous les modèles procure une meilleure sensation de la route tout en étant davantage précise. À noter que la livrée SE reçoit des suspensions à calibrage sport (ne riez pas…), des freins à disque aux quatre roues et des roues de 16 pouces.
Meilleure ne veut pas dire parfaite
Évidemment, malgré ces changements à la plateforme, somme toute mineurs, le comportement routier ne se compare pas à celui d’une Corvette. On retrouve la bonne vieille Yaris, mais améliorée. Les accélérations sont toujours très audibles, cependant grâce à une meilleure insonorisation, elles sont moins pénibles. En plus, à vitesse de croisière le niveau sonore est moins élevé qu’avant. L’automatique, on l’a vu, fait un boulot honnête mais pas transcendant. La manuelle a encore un embrayage mou et un levier plus ou moins précis mais, est-ce l’âge ou des améliorations passées sous silence, elle m’a semblé plus agréable à utiliser qu’avant. C’est l’âge… Dans les bosses et cahots qui parsèment notre réseau routier, la Yaris 2015 est plus assurée que par le passé. Oh, il ne faut toujours pas grand-chose pour qu’elle prenne du roulis ou pour qu’on sente que la poutre de torsion arrière est dépassée, néanmoins, l’amélioration est notable. De son côté, la direction offre un zeste davantage de sensation de la route qu’avant.
Tout comme son « ancêtre », le modèle 2015 jouit d’un court rayon de braquage, d’une visibilité périphérique correcte (même si c’est un peu plus compliqué vers les ¾ arrière), d’un essuie-glace unique qui fait un excellent boulot sous la pluie, de sièges avant au confort satisfaisant et d’une banquette arrière au confort relatif. Bien que les gens de Toyota n’aient pas voulu le confirmer, tout porte à croire qu’une version berline serait dans les plans.
Au moment où vous lisez ces lignes, la Yaris 2015 est arrivée chez les concessionnaires. La version de base (3 portes CE) coute 14 545 $ et la LE se transige 15 965 $. Enfin, la « sportive » SE est à 17 665 $, une baisse d’environ 1 600 $ par rapport au modèle précédent.
Malgré tout, quiconque magasine une citadine neuve ne peut s’empêcher d’être davantage attiré vers une Kia Rio ou une Hyundai Accent qui proposent des boites à six rapports à des prix et un équipement similaires. La Nissan Versa Note est aussi une compétitrice sérieuse. Bref, la Yaris 2015 est une meilleure voiture que la 2014, elle sera aussi fiable et sa valeur de revente sera assurément aussi relevée. Mais la compétition est forte… non, impitoyable.