RAM 2500 Laramie Longhorn: Le Texas, comme si vous y étiez!
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Le monde du camion est quelquefois déconcertant. Si l'acheteur d'une camionnette 1500, blanche, deux roues motrices et à moteur V6 risque de magasiner longtemps avant de prendre sa décision, celui qui est prêt à allonger 80 000 $ sur un camion sait exactement ce qu'il veut. Règle générale, il n'en est pas à son premier pickup, et il ne magasinera pas longtemps avant de choisir son prochain! Voulez-vous un exemple?
Lors de mon essai du Ram 2500 Laramie Longhorn 2014, j'ai eu l'occasion de me stationner au côté d'un autre Laramie Longhorn, un « petit » 1500, et de converser quelques minutes avec son propriétaire. Quand je lui ai demandé pourquoi il avait choisi ce camion, sa réponse fut simple : « Mon père a eu du Dodge toute sa vie, mon premier pickup était un Dodge, j'ai eu 5 Dodge dans ma vie, pis le Longhorn, c'est le Dodge ultime! ».
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L'ultime Ram
Dès qu'on aperçoit un Ram Laramie Longhorn, il est facile de voir que cet homme a raison. La peinture deux tons de ce Dodge fait très classe, son immense calandre remplie d'alvéoles chromées incite le respect, et la taille de ce mastodonte est suffisante pour que l'on comprenne immédiatement qu‘il mérite amplement son titre de Dodge ultime. La teinte brun Western de mon modèle d'essai s’est attirée plusieurs commentaires positifs, autant des quinquagénaires que des adolescents. Il n'y a pas à dire, dans le style « Mon camion est plus gros que le tien », le Longhorn est dur à battre!
À l'intérieur, on découvre une véritable limousine à saveur texane. Les sièges baquet à l'avant sont extrêmement confortables, avec un bon soutien latéral et une assise suffisamment profonde pour permettre d'y rester pendant plusieurs heures. De plus, ils sont chauffés (évidemment) et ventilés. Entre eux, on retrouve une gigantesque console centrale capable d'engloutir un ou deux sacs d'épicerie. Parlant d'espace de rangement, l'habitacle en est truffé : en plus de ladite console, il y a une boite à gants à deux niveaux, 6 vide-poches répartis dans l'habitacle ainsi qu'une multitude de petites dépressions servant à y laisser de menus objets, tels un cellulaire ou des lunettes. Le tableau de bord est fait en bois véritable agrémenté de cuir et de chrome. Le large volant est lui aussi serti d'un gros morceau de bois sur sa partie supérieure, et le reste est en cuir. Bien entendu, il est chauffant.
À travers tout le véhicule, on peut voir des touches westerns, comme les gravures entourant les cadrans, le motif de fil barbelé dans les tapis ou encore les boucles sur les pochettes derrière les sièges avant. Comme il s'agissait de la version Mega Cab, l'espace pour les passagers est tout simplement exorbitant: il m'était facile d'étirer mes jambes à l'arrière sans toucher les baquets avant! Un petit bémol au sujet du système de divertissement : même équipé du système audio Alpine à 10 haut-parleurs, il m'a semblé que le niveau sonore était relativement faible : si la qualité du son était sans reproche, on ne réussissait pas toujours à bien l'entendre avec les vitres baissées, à vitesse d'autoroute.
Avez-vous déjà conduit un château?
La première chose à se rappeler quand on prend le volant du Ram 2500 Laramie Longhorn, c'est qu'on est au volant de l'un des plus gros véhicules qu'on peut conduire avec un permis de classe 5. Le camion est long, large et très carré, ce qui fait qu'il est possible de perdre une petite voiture dans ses angles morts. Qu'à cela ne tienne, elle n'aura qu'à bouger de là! La direction du Ram 2500 est bien assistée, et même si elle n'est pas très communicative, ce n'est pas une caractéristique qu'on recherche normalement dans un camion.
J'ai eu droit à un modèle équipé du moteur à essence 6,4 litres Hemi, fort de ses 410 chevaux et 429 livres-pied de couple. Il s’est avéré étonnamment silencieux pour un engin de ce calibre, témoignage de la qualité de l'insonorisation. Le 0-100 est relativement rapide, (compte tenu qu'il s'agit d'un véhicule de plus de 2500 kilos), mais c'est le 20-120 qui est beaucoup plus intéressant, et le camion est capable d'accélérer avec autorité quand il le faut. Ce moteur est couplé à une boite automatique à 6 rapports sans histoire: elle est fluide, choisit le bon rapport 95 % du temps et vous fait oublier qu'elle existe. Mais même si la boite passait très souvent les vitesses sous la barre des 2 000 tours/minute, j'ai quand même enregistré une consommation de 17,9 litres aux 100 kilomètres...
J'ai aussi eu la chance d'avoir un modèle équipé de la suspension à air. Non seulement elle élimine le sautillement du train arrière caractéristique des camions trois quart de tonne, mais elle peut en plus s'abaisser ou se relever en fonction du poids dans la caisse. Elle permet une conduite beaucoup plus confortable, spécialement lorsque le Ram n'est pas chargé (ce qui était le cas pendant la majorité de mon essai).
Le king des Ram
Le Ram 2500 Laramie Longhorn serait donc l'outil idéal pour tirer de lourdes charges sur de longues distances en tout confort. C'est selon moi la meilleure utilisation que l'on peut faire de ce confortable mastodonte. Cependant, à près de 79 000 $, ce camion n'est pas à la portée de toutes les bourses. Il est possible de dire adieu à certaines options pour faire descendre la facture vers un montant plus raisonnable, mais il y a une seule case qu'il serait impératif de cocher : celle intitulée Cummins. Elle vous donne droit à un excellent moteur diésel développant 800 livres-pied de couple, ce qui sera suffisant pour tirer jusqu'à 11 340 kilos (25 000 livres).
Si cette option de 6 000 $ peut vous paraitre chère, dites-vous que l'économie de carburant que vous ferez couvrira une bonne partie de l'investissement. Et un Ram équipé d'un Cummins a une bien meilleure valeur de revente sur le long terme, puisque ces moteurs sont capables de dépasser allègrement 500 000 kilomètres...