Chevrolet Malibu 2015: Second départ... un an plus tard
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La huitième génération de la Malibu a été lancée l’an dernier, mais elle n’a pas connu le succès escompté auprès du public. Jadis, la Malibu était l’une des meilleures vendeuses de la catégorie. Toutefois, les ventes de la nouvelle venue ont régressé au lieu de progresser comme c’est généralement le cas avec une nouvelle édition.
Par le passé, Chevrolet aurait offert rabais et promotions pour mousser ses ventes, sans effectuer aucun changement à la voiture avant deux ou trois années. Mais cette fois, il a décidé d’agir. Nouvelle philosophie de General Motors ou simple hasard, la division Chevrolet a réagi à une vitesse digne des constructeurs japonais. En effet, depuis quelque mois, une version revue et améliorée a été commercialisée. Il ne s'agit pas que de quelques retouches esthétiques, mais aussi d'une mécanique révisée. Ainsi, on ne parle pas encore d'un modèle 2015 mais plutôt d'un 2014.5!
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Attention aux détails
Pendant longtemps, on ne pouvait s’empêcher de critiquer les habitacles fabriqués par General Motors. En fait, les premières améliorations significatives apportées à ce chapitre ont justement été effectuées sur la Malibu, en 2008. La qualité des plastiques, l’utilisation de matériaux souples, une finition plus soignée et un design du tableau de bord moderne accompagnaient une voiture nettement améliorée en fait de performances et de comportement routier.
La nouvelle génération dévoilée en 2013 a repris les mêmes critères et la planche de bord est contemporaine, sans flafla et ergonomique. Cependant, ce sont les détails qui tuent. Une console un peu trop étroite, un accoudoir central trop court et un manque de dégagement pour les jambes à l’arrière étaient les principales critiques formulées concernant l’habitacle. Pour 2015, la console a été redessinée – et comporte même un espace spécial pour loger un téléphone cellulaire –, le dégagement pour les jambes a été amélioré en redessinant le dossier des places avant tandis qu’on a allongé l’accoudoir entre les sièges avant. Ce sont des bricoles qui peuvent faire la différence.
L’extérieur a été l’objet d’un seul changement majeur, soit la calandre et le bouclier qui ont été redessinés. La section inférieure est nettement plus grande et cerclée de chrome. Ceci permet d’alléger la présentation qui était un peu lourdaude. L’édition 2015 comprend aussi des détecteurs de présence latérale, installés à l’arrière et à la hauteur des rétroviseurs extérieurs. Un système ultrasonique d’aide au stationnement arrière est également nouveau.
Simplicité volontaire
Depuis la dernière mouture, il est impossible de commander une Malibu à moteur V6. Ce faisant, GM suit la tendance mondiale qui est de développer des moulins de petite cylindrée, mais produisant une puissance importante. Désormais, le moteur Eco avec son système EAssist n’est plus offert. Il consistait en un quatre cylindres de 2,4 litres uni à un moteur électrique d'appoint de 15 chevaux qui intervenait au besoin.
Cette année, deux moteurs sont au catalogue. Le quatre cylindres de 2,5 litres produit 196 chevaux et un couple de 186 lb-pi. Il est associé à la transmission HydraMatic 6T45 à six rapports spécialement conçue pour les systèmes Stop/start qui sont de série sur le modèle de base. Pour optimiser ce système qui coupe le moteur lorsque la voiture est immobilisée, la culasse a été modifiée et on utilise deux batteries. La première est située dans le compartiment moteur, tandis que la seconde est logée dans le coffre et sert de batterie d’appoint.
Pour les conducteurs à la recherche de performances plus musclées, il y a le quatre cylindres 2,0 litres turbo dont la puissance est de 259 chevaux tandis que son couple est de 295 lb-pi, soit le plus élevé de la catégorie. Les ingénieurs ont également amélioré les jambes de force avant, raffiné la précision de la direction et révisé les freins afin d’assurer une meilleure modulation.
Plus raffinée, toujours bourgeoise
Comme on peut le constater, ces multiples petits changements et ajustements ne transforment pas la Malibu du tout au tout. On l’a rendue plus confortable, plus pratique et toujours aussi économique en fait de carburant. Mais elle ne viendra pas inquiéter une BMW de Série3.
J’ai eu l’opportunité de conduire deux versions. Le modèle équipé du 2,0 litres turbo a tenu ses promesses en fait d’accélération en réalisant le 0-100 km/h en un peu plus de six secondes, ce qui est correct compte tenu de la catégorie. Malgré cette vigueur en accélération, cette Chevrolet a un tempérament plutôt bourgeois et excelle sur une autoroute ou une route secondaire passablement large et droite. Elle tient son bout dans les virages, mais l’agrément de conduite est dans la moyenne. Vous ne trouverez pas une conduite à la Mazda 6, par exemple, au volant de la Malibu.
Tous les modèles propulsés par le moteur 2,5 litres de 196 chevaux sont équipés du système Stop/start. Cependant, pour que celui-ci fonctionne, il faut que certaines conditions soient réunies : vitesse de la voiture, température du moteur et de la transmission, température de l’air ambiant, état de charge de la batterie et durée du temps d’arrêt. Sans oublier que la climatisation doit être en mode Eco. Au début de mon essai, cela a fonctionné à merveille, puis, au fil des jours et des kilomètres, il s’est montré plus récalcitrant à entrer en action, de sorte qu’aux intersections et aux feux de circulation, le moteur tournait au ralenti plus longtemps qu’il n'aurait dû au lieu de couper.
Tous les changements et améliorations apportés à la Malibu 2015 en font une voiture plus homogène, plus pratique et plus confortable. Ceux qui s’attendaient à ce qu’elle rehausse son caractère sportif devront prendre leur mal en patience. Mais pour la majorité des gens, c’est une voiture agréable dans la conduite de tous les jours.