Toyota Prius 2014: La famille verte
Malgré ce que plusieurs personnes croient, les voitures hybrides ne représentent toujours qu’un faible pourcentage des ventes de véhicules neufs au Canada, et ce, malgré une offre de modèles de plus en plus étendue. Il y a plus de trente modèles hybrides proposés cette année, sans compter les véhicules électriques. Toyota est certainement le constructeur qui tire le mieux son épingle du jeu dans ce domaine, lui qui jouit d’une excellente notoriété avec sa Prius.
Sa réputation est telle que la Prius est devenue une véritable icône parmi les voitures vertes, alors que plusieurs personnes bien en vue se font voir à son volant afin de mousser leur capital personnel. Pour certains, la Prius est devenue un outil de marketing! Il demeure toutefois plusieurs acheteurs qui apprécient les vertus réelles de la Prius, notamment son économie de carburant. Avec son succès, il n’est pas étonnant de voir Toyota décliner ce modèle en plusieurs carrosseries. Cela lui permet de profiter du nom et de la crédibilité associés depuis des années à la Prius. Ça fonctionne chez MINI, pourquoi pas chez Toyota?
Une hybride pour qui?
Tout d’abord, si vous êtes à la recherche d’une voiture qui privilégie une économie de carburant accrue, il est important de bien déterminer vos besoins ou plutôt votre mode de vie. Pour tirer un maximum d’avantages au volant d’une hybride, il faut que vos trajets quotidiens soient composés d’un bon pourcentage de zone urbaine afin d’utiliser au maximum la motorisation électrique qui n’est vraiment efficace le plus souvent qu’à basse vitesse. Si vous roulez sur les autoroutes à grande vitesse, le moteur thermique devient plus sollicité et vous perdrez au change. Dans ces conditions, une voiture compacte conventionnelle offrira pratiquement la même consommation alors qu’un modèle diésel pourrait devenir encore plus avantageux.
Cette année, la Prius ordinaire demeure au catalogue, elle qui est sur le marché depuis déjà 14 ans. Le temps file, on en est déjà à la troisième génération. On l’apprécie toujours pour son design moderne et sa finition exemplaire.
De son côté, la Prius V — V comme la lettre et non pas cinq comme le chiffre romain — fait quelques compromis au chapitre de la consommation de carburant, au profit de l’espace et de la polyvalence. Elle adopte donc une vocation un peu plus familiale grâce à son volume supérieur, lui permettant de mieux répondre aux besoins quotidiens des familles, et surtout d’être utilisée comme principal véhicule. Son style ressemble à celui de la Prius ordinaire alors qu’on peut la différencier à sa longueur accrue, à son arrière similaire à celui d’une familiale et à son toit plongeant à l’arrière.
Le troisième mouture, la Prius PHV, la plug-in pour les intimes, est entièrement basée sur la Prius classique, tant au chapitre du design que des composantes mécaniques. Sa distinction? Outre sa trappe dissimulant une prise d’alimentation située sur l’aile gauche, on a remplacé les batteries nickel-métal-hydrure de 1,3 kWh par des batteries lithium-ion de 4,4 kW. Cet ensemble procure une autonomie électrique supérieure alors qu’il est possible, en théorie, de circuler sur 25 kilomètres en mode purement électrique avant l’intervention du moteur thermique. Avec un temps de recharge variant entre une heure et demie à trois heures, selon le type de courant disponible, on se demande si tous auront la patience de toujours brancher la voiture pour obtenir une telle autonomie.
Une même motorisation partagée
Sous le capot, toutes ces Prius abritent le même groupe motopropulseur. On retrouve la troisième génération du système Hybrid Synergy Drive de Toyota qui est constitué d’un moteur à essence quatre cylindres en ligne de 1,8 litre, jumelé à une paire de moteurs électriques développant un total de 134 chevaux. La puissance est transmise aux roues avant par le biais d’une boite à variation continue CVT, munie d’un train planétaire au lieu des traditionnelles courroies et poulies. Avec la Prius V, on compose donc avec la même puissance, pour une voiture qui affiche un poids supérieur d’un peu plus de 100 kg et un aérodynamisme moins favorable que pour la Prius tout court. Le résultat, un sprint plus lent au 0-100 km/h et une consommation légèrement en hausse, 0,8 et 0,6 l/100 km sur l’autoroute et en ville.
Peu importe, la Prius demeure remarquable au chapitre de la consommation d’essence. On retrouve rapidement le sourire lors des passages à la pompe. Durant une semaine d’essai au volant d’une Prius V, nous avons obtenu une consommation moyenne de 5,1 l/100 km, ce qui est un peu plus que promis.
Au chapitre de la puissance, on se contente de celle qui est disponible, puisque de toute manière, on ne favorise pas les performances mais bien l’économie de carburant. Au volant d’une Prius, on adopte d’ailleurs tout naturellement une conduite beaucoup plus écoénergétique afin de tirer pleinement avantage du groupe motopropulseur. Pour sa fiabilité éprouvée, pour son économie et pour son espace accru, la Prius représente un choix logique pour les familles en quête d’un véhicule à la fois pratique et économe à la pompe.
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