Audi Q7 2014: Tout d’un bloc
De nos jours, dans la catégorie des véhicules de luxe, ce ne sont pas uniquement les berlines qui ont la cote. En effet, étant donné que la population est plus active que jamais, les véhicules multisegments et les VUS intéressent un grand nombre de gens qui désirent combiner commodité et luxe. Dans cette dernière catégorie, l’Audi Q7 répond aux attentes. Avec sa silhouette très particulière, sa singulière calandre et un habitacle d’une rare sophistication, cet allemand tout usage et toutes routes livre une chaude lutte à des modèles concurrents dont la silhouette n’est pas aussi originale et dont l’habitacle manque parfois de raffinement.
Il est intéressant de souligner qu’Audi a su adapter la motorisation du Q7 aux exigences du moment en abandonnant un V8 trop gourmand pour le remplacer par un V6 à essence accompagné par un autre V6, celui-ci carburant au diésel. Parlant de moteur diésel, Audi propose sur certains marchés une version du Q7 propulsée par un V12 TDI produisant 500 chevaux. Ce modèle hors normes n’a jamais été et ne sera jamais commercialisé sur notre marché aussi bien en raison de ses caractéristiques mécaniques qui ne correspondent pas à notre marché que de son prix qui est pratiquement le double du Q7 le plus cher au Canada.
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Élégance, style et confort
Même si sa silhouette a été révisée et modernisée en 2009, ce véhicule a toujours conservé depuis son lancement cette silhouette unique en son genre qui accentue son caractère de monospace. L’équilibre des formes est quasiment parfait et son allure « tout d’un bloc » le distingue de la concurrence.
Dans l’habitacle, le Q7 est fidèle à la réputation de Audi en fait d’excellence de la conception de tableau de bord et de présentation générale. La qualité des matériaux est excellente, tandis que la disposition des commandes de la planche de bord est sans reproche. Les buses de ventilation, contrairement à la tendance actuelle, sont placées sous l’écran d’affichage. Les deux principaux cadrans indicateurs sont placés respectivement dans un lobe cerclé de chrome qui est d’un bel effet. Cependant, certains des éléments de cette présentation commencent à afficher leur âge et les rumeurs qu’une nouvelle génération survienne bientôt sont de plus en plus crédibles afin que ce modèle ne se laisse pas distancer par des concurrentes plus modernes.
Pour éviter la multiplication des commandes de toutes sortes, les concepteurs d’Audi ont concocté un bouton multifonction, le MMI. Comme avec la plupart de ces systèmes, il faut un certain temps d’adaptation et, lorsqu’on n’est pas habitué, on se surprend à chercher avec impatience comment régler la climatisation ou changer un poste de radio. Toutefois, en très peu de temps, ce système se révèle très intuitif et est de loin supérieur au i-Drive de BMW.
Bien entendu, les places avant sont confortables et l’espace ne fait pas défaut. Les sièges de la deuxième rangée méritent la même évaluation, mais force est d’admettre que la troisième rangée est non seulement difficile d’accès, mais assez peu confortable. Et, curieusement, par rapport à la qualité de finition et d’assemblage de la section avant de l’habitacle, le coffre à bagages semble fabriqué à partir de matériaux de moindre qualité. Est-ce une illusion de ma part?
Avantage diésel
Audi est un constructeur qui s’y connait en fait de moteur diésel. Après tout, il a été le premier dans l’histoire de l’automobile à gagner la course des 24 Heures du Mans avec un bolide de course propulsé par un V12 diésel! Depuis ce temps, les courses d’endurance ont été complètement bouleversées et si l’on veut remporter la victoire, il faut inscrire des voitures à moteur diésel.
Cette excellence et cette compétence se traduisent par un magnifique V6 3,0 litres ronronnant sous le capot. Sa puissance de 240 chevaux peut sembler modeste pour certains, mais un couple de 407 lb-pi compense facilement, rendant les accélérations suffisamment rapides et les dépassements sécuritaires. Toutefois, l’accélérateur affiche parfois un temps de réponse par rapport au moteur. Ce petit délai peut devenir agaçant en conduite urbaine. Et bien entendu, l’un des défauts de ces moteurs est l’odeur nauséabonde du carburant. Le port de gants lors du plein est recommandé. L’autre moteur est un V6 de 3,0 litres suralimenté par compresseur. Il est offert en version courante de 280 chevaux et en version sport avec 333 chevaux. Dans tous les cas, le rouage est intégral et la boite automatique possède huit rapports.
Mais peu importe le moulin, le comportement routier est impressionnant pour un véhicule d’un tel gabarit. On peut cependant lui reprocher une direction qui pourrait être un peu plus communicative et une pédale de frein parfois difficile à moduler.
Ce modèle nous revient pratiquement inchangé cette année, donnant ainsi force aux rumeurs qui font état d’une version entièrement renouvelée pour 2015 et qui serait fortement allégée.