Toyota Tacoma 2014: La chasse gardée de Toyota
Le créneau des camionnettes intermédiaires a connu ses heures de gloire il y a plusieurs années, mais force est d’admettre que ce segment n’attire plus beaucoup d’adeptes. D’ailleurs, le nombre de modèles a fondu comme neige au soleil alors que Chrysler a retiré du marché son Dakota en 2011 et que les autres constructeurs se sont aussi retirés de la danse. En fait, il ne reste plus que Nissan avec son Frontier pour livrer bataille au Tacoma.
Certains diront que le Honda Ridgeline fait partie de la liste, mais on ne peut réellement le comparer aux deux autres, car le Ridgeline utilise une plateforme de VUS, celle du Pilot, non pas un châssis à échelle comme le font les pickups traditionnels. Malgré un marché très limité, Toyota a pratiquement le champ libre pour écouler ses unités. Pourquoi ne pas en profiter?
- À lire aussi: Le prochain Toyota Tacoma sera dévoilé à Détroit
- À lire aussi: Toyota Tacoma 2016 : on sait maintenant à quoi il ressemble
Un riche passé
Toyota n’est pas le plus réputé dans le créneau des camionnettes grand format, mais dans le cas des modèles compacts et intermédiaires, il est loin d’être le dernier. Le constructeur en a fait rêver plus d’un à l’époque; et qui n’a pas souhaité recevoir en cadeau un modèle SR-5 identique à celui de Marty McFly dans le film Retour vers le futur? Mazda avec son B2000 et Toyota se livraient à l’époque une lutte féroce.
Passées de mode, les camionnettes intermédiaires ont tranquillement laissé place aux VUS à ceux qui cherchaient un véhicule plus polyvalent et différent d’une voiture. Quant à ceux qui ont réellement besoin d’une camionnette, ils préfèrent un modèle pleine grandeur, doté de capacités supérieures, plus spacieux et surtout, plus pratique. La dure compétition dans le segment des camionnettes grand format aura presque éliminé le principal avantage des intermédiaires : leur prix favorable. De nos jours, les modèles de catégorie 1500 sont quasiment vendus au prix des intermédiaires.
Différentes versions pour tous les besoins
Il ne faut pas s’attendre à ce que Toyota injecte massivement des fonds dans une refonte en profondeur de son Tacoma. Encore cette année, il évolue peu. Le plus petit des Tacoma dispose d’une configuration baptisée Cabine Accès qui comprend une cabine et demie et deux sièges à l’arrière. Ces derniers sont pratiques pour y déposer des articles, mais pour le transport des passagers, c’est moins évident en raison de leur taille et surtout de l’inclinaison quasi droite des dossiers. Bonjour le confort... Heureusement, la version à cabine double et à quatre portes s’ouvre sur un espace intérieur beaucoup plus décent.
Sous le capot, on retrouve deux choix de moulins. Un quatre cylindres de 2,7 litres développant 159 chevaux jumelé de série à une boite manuelle à cinq rapports ou automatique à quatre rapports en option. La majeure partie des versions à quatre roues motrices reçoivent un six cylindres de 4,0 litres, lequel génère une puissance de 236 chevaux pour un couple de 266 lb-pi. Dans ce cas-ci, on a droit à une transmission manuelle à six rapports de série ou à l’automatique à cinq rapports en option.
Quelle version favoriser? Certainement le Tacoma 4X4 à cabine double. Même si la version à Cabine Accès à deux roues motrices brille par son prix attrayant et sa consommation réduite, son petit espace à bord et ses capacités de chargement et de remorquage plus limitées la désavantagent. C’est encore plus vrai au Québec où il faut composer avec l’hiver. Cette camionnette est destinée principalement à transporter des objets dans la caisse, là où le soleil brille à l’année. Chez nous, il faut donner l’avantage à la version V6 à quatre roues motrices, beaucoup plus capable — environ 6 500 lb (2 948 kg) de capacité de remorquage au lieu de 3 500 lb (1 590 kg) — et qui adopte un comportement beaucoup plus stable en toute condition.
Quant au style, le Tacoma affiche un design assez robuste avec des ailes saillantes et une ceinture de caisse élevée. On le sent costaud et capable. Dans l’habitacle, on a droit à un assemblage quasi parfait, comme c’est le cas à bord des autres modèles de Toyota. Une rassurante impression de qualité s’en dégage, même si l’on remarque quelques plastiques durs d’apparence bon marché.
Plus urbain
Les amateurs de camionnettes apprécient toujours la conduite de ce type de véhicule. Dans le cas du Tacoma, c’est sans surprise. Le quatre cylindres convient à la tâche, et puisqu’il n’équipe que la petite version, sa puissance suffit aux besoins quotidiens. Toutefois, sa boite manuelle à cinq rapports n’a rien de très moderne, tout comme l’automatique à quatre rapports en option. Le prix à payer : une consommation relativement élevée...
Le six cylindres de 4,0 litres est certainement mieux adapté au travail et le rapport supplémentaire de la boite manuelle (et de l’automatique) permet une économie de carburant notable, réduisant les régimes à vitesse de croisière. Sur la route, le véhicule adopte une conduite agréable et on apprécie la bonne visibilité à bord. La direction est assez précise, procurant une conduite rassurante. Là où le Tacoma tire son avantage de ses dimensions réduites face aux modèles grand format, c’est en ville : il est beaucoup plus agile et surtout, plus simple à stationner. Ce n’est pas un mastodonte, un atout qui en réjouira plusieurs.