Hyundai Tucson 2014: Le précurseur
Cette année, chez Hyundai, on n’en a eu que pour le Santa Fe qui a été initialement dévoilé en version régulière pour ensuite connaitre un second début avec sa plateforme allongée et son moteur V6. Curieusement, le Tucson, bien que dévoilé antérieurement, ne subit pas encore de cure de rajeunissement. Cette longévité s’explique en bonne partie en raison de sa silhouette et sa présentation intérieure qui sont toujours de mise après plusieurs années. Chez Hyundai, on a préféré se concentrer sur la refonte complète de toute la gamme de berlines et laisser ce VUS poursuivre son cheminement.
Mais son successeur devrait arriver d’ici le début de 2014, car la future génération du Tucson a été d’abord dévoilée au Salon de l’auto de Genève en mars 2013 (ix35) puis, au début de mai, la version coréenne s’est manifestée. Dans les deux cas, la calandre avant est inspirée de celle du nouveau Santa Fe, tandis qu’on parle d’une nouvelle motorisation dotée de l’injection directe permettant ainsi d’obtenir plus de puissance et une meilleure économie de carburant. Mais en attendant, les versions que l’on connait depuis quelques années seront toujours commercialisées sans subir de modifications importantes.
Le premier d’une nouvelle génération
Même si la version actuelle remonte à quelques années maintenant, ce modèle n’a pas l’air désuet lorsqu’il est stationné dans la salle de démonstration d’un concessionnaire. Ce VUS compact se démarque toujours de belle façon. Ce fut le premier modèle Hyundai à adopter les lignes toutes modernes qui connaissent encore tant de succès à travers la gamme. Si l’on se souvient du premier Tucson, c’était quasiment risible tant il était caricatural. Toutefois, un prix extraordinairement compétitif et une fiabilité de bon aloi ainsi que quelques astuces visuelles lui ont permis de vivre une belle carrière. Son remplaçant l’a totalement éclipsé et est devenu pendant quelques années la référence visuelle de cette catégorie.
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Et les stylistes ont visé en plein dans le mille pour ce qui est de l’habitacle, surtout la planche de bord qui a été l’une des premières à arriver sur le marché avec cette console centrale articulée autour d’un écran d’information, encadré par des buses de ventilation et formant ainsi un trapèze en quelque sorte. Ajoutez les commandes de climatisation dans la partie inférieure et vous avez la même disposition que sur presque tous les véhicules de la catégorie qui sont sur le marché de nos jours.
Soulignons au passage que le confort relativement moyen des sièges avant et la banquette arrière passablement serrée pour ses occupants sont les points faibles de l’habitacle. En plus, l’insonorisation n’est pas le point fort de ce véhicule... La silhouette tant prisée fait appel à un hayon arrière stylisé qui ne fait rien pour améliorer la visibilité. Encore une fois, le style a eu raison sur le caractère pratique. Cherchez la faute.
Pas de V6
Le Tucson a également été l’un des premiers véhicules de sa catégorie à ne pas proposer de V6. En effet, les ingénieurs se sont tournés vers des moteurs quatre cylindres réalisant de bonnes performances et une économie de carburant en harmonie avec ces petites cylindrées. La version de base du Tucson est propulsée par un moteur produisant 165 chevaux et associé de série à une boite manuelle à cinq rapports. Cette transmission manuelle n’est pas tellement agréable à manipuler et il serait plus sage d’opter pour la boite automatique à six rapports offerte en option. Si vous voulez profiter du rouage intégral, un choix pratiquement essentiel pour la catégorie, vous devez sélectionner le modèle équipé du moteur quatre cylindres de 2,4 litres produisant 176 chevaux et un couple de 168 livres pied. Seule la boite automatique à six vitesses est disponible avec ce moteur tandis que la transmission intégrale est optionnelle.
L’an dernier, dans le cadre du match comparatif des VUS compacts publié dans le Guide de l’auto 2013, ce modèle a fini dans le dernier tiers du classement. Ce n’est pas que le véhicule ne soit pas compétitif, mais il ne possède plus un niveau de sophistication suffisamment élevé pour tenir tête aux leaders de la catégorie nouvellement arrivés sur le marché. Les essayeurs ont surtout souligné son moteur rugueux et une suspension dont la fermeté n’était pas en harmonie avec la condition des routes utilisées lors de cet essai.
Malgré tout, et en dépit de l’arrivée de son remplaçant, le Tucson représente toujours un bon achat pourvu qu’on puisse l’obtenir à un prix plus compétitif que précédemment.