Hyundai Genesis Coupe 2014: Le retour du fluo
Tout comme pour les vêtements aux couleurs fluo, les modes refont surface après quelques années. La Genesis Coupe, elle, reprend le concept des Ford Probe, Honda Prelude, Eagle Talon et Toyota Celica, des voitures qui ont excellé au début des années 90. Hyundai propose aujourd’hui le même genre de produit, un coupé sport abordable aux lignes agressives, à la tenue de route solide et à la motorisation puissante.
La Genesis Coupe s’est refait une beauté l’an dernier. Les parties avant et arrière ont subi un lifting très intéressant qui a permis à la voiture d’afficher un style encore plus dévastateur. Outre ces détails, et n’ayant pu trouver d’autres éléments à améliorer, Hyundai reconduit la même version pour 2014. Évidemment, la Genesis Coupe n’est pas parfaite, mais lorsque les seuls défauts qu’on lui reproche portent sur les places arrière réduites, le coffre peu volumineux et les suspensions sèches, elle est en droit de se défendre et de répliquer qu’elle se définit avant tout comme étant un authentique coupé sport!
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Tout pour plaire
Quelle que soit sa couleur, la Genesis Coupe ne passe pas inaperçue sur la route. Elle se fait surtout remarquer pour ses 3 principaux éléments distinctifs soit son empattement long, sa suspension basse, ses pneus surdimensionnés, sa hauteur réduite et sa largeur excessive. Bon, ça fait 5 mais puisque cette voiture montre un look du tonnerre, on est en droit de s’emporter un peu! Il faut dire que Hyundai a misé juste lors de l’élaboration de la voiture en 2010. Un style qui ne se démodera pas et qui saura bien vieillir avec le temps.
À l’intérieur, l’émerveillement se poursuit. Que ce soit sur le modèle 2.0T ou 3.8GT, les sièges offrent un incroyable support et une position de conduite se rapprochant de celle des voitures de course. L’assise semble basse, toutefois, c’est surtout la ceinture de caisse haute qui vient accentuer l’impression d’être assis très profond dans la voiture. Le boudin du volant procure une excellente prise en plus de donner une impression de solidité à la voiture. La disposition de la console centrale évoque le style d’un cockpit d’avion bien présent dans certaines voitures de l’époque, dont la Eagle Talon. La présence de trois cadrans circulaires au centre de la console nous rappelle que cette voiture ne demande qu’à être pilotée!
Pas seulement le style
Dans bien des cas, la beauté ne contente pas à elle seule. Le style de la Genesis Coupe est évidemment provocateur mais le coupé réussit également à livrer la marchandise. Et Hyundai semble avoir bien évalué la clientèle dans l’élaboration de son « offre genesienne ». Les dirigeants coréens ont en effet concocté deux versions aux vocations suffisamment différentes. La première adopte un comportement sportif et dynamique par le biais d’une puissante motorisation turbo. Sur cette 2.0T, on trouve un moteur de 274 chevaux, une suspension ferme et un turbo réactif qui permettent de bonnes performances mais qui nous ont semblé un peu engourdies par moment. Sur la piste, la Genesis Coupe 2.0T s’avère un charme à piloter. Le roulis est pratiquement absent et les plongées en freinage sont à peine perceptibles. Malgré une course courte, la transmission manuelle manque de précision et le passage des rapports devient pénible sur un circuit où l’on est amené à changer très souvent de vitesse.
L’autre version, la 3.8GT, s’annonce plus civilisée, douce et classique avec son moteur V6 atmosphérique. Une clientèle plus aguerrie se tournera assurément vers ce modèle qui dispose d’une motorisation V6 moins compacte se traduisant par une douceur et une stabilité exceptionnelles. Il ne faut toutefois pas sous-estimer la 3.8GT car sa puissance grimpe à tout près de 350 chevaux, ce qui permet à la Genesis Coupe de livrer de meilleures performances que les Chevrolet Camaro SS, Dodge Challenger R/T et Ford Mustang GT, autant en pure accélération que sur une piste sinueuse. Pas mauvais pour une coréenne!
Si, par contre, le déboursé de près de 40 000 $ pour la version 3.8GT ne tombe pas dans votre budget, sachez que Hyundai propose une variante assez racée de la 2.0T, la R-Spec. Se détaillant à moins de 30 000$, cette R-Spec se distingue de la 2.0T par l’ajout d’éléments empruntés à la version 3.8GT. Elle s’enorgueillit donc de jantes de 19 pouces en alliage d’aluminium, d’un différentiel à glissement limité de type Torsen, de freins Brembo avec étriers rouges à 4 pistons, d’une barre antirapprochement à l’avant et d’une suspension à calibration spéciale. Mais tout cet attirail ne lui permet pas de se démarquer face à des concurrentes de même prix plus douées sur piste et aussi plus économes en carburant. Notre match des sportives l’a d’ailleurs reléguée au dernier rang mais il semble que la présence d’un silencieux optionnel très bruyant et mal ajusté n’ait pas aidé sa cause, rendant même le turbo lent à réagir. Un conseil : évitez à tout prix cet échappement offert en option.
La Genesis Coupé fait revivre une catégorie de voitures disparue à la fin des années 90. À l’heure actuelle, les VUS ont la cote puisque le taux de natalité est élevé, mais viendra un temps où la crise de la quarantaine poussera l’homme à se rabattre sur des modèles comme la Genesis Coupe.