Cadillac SRX 2014: À la recherche de l'équilibre
Curieusement, le gros Cadillac Escalade, malgré bien des défauts, cartonne toujours auprès d’une certaine clientèle aux États-Unis. Les rappers en ont fait leur limousine, tandis que plusieurs autres personnes appréciant le tape-à-l’œil et les grosses cylindrées en sont les principaux acheteurs. Par contre, le SRX, un véhicule aux dimensions plus intéressantes et dont le comportement routier est nettement supérieur à celui de son grand frère, semble toujours avoir de la difficulté à s’imposer.
Il est vrai que la première génération de ce modèle n’a pas connu beaucoup de succès, et que la seconde génération apparue en 2010 a connu un départ chancelant, surtout en raison d’une motorisation pour le moins particulière : l’un des deux moteurs manquait de puissance alors que l’autre n’avait pas la fiabilité désirée. Mais les dirigeants de cette division de luxe de General Motors n’ont pas perdu confiance et ont continué de travailler sur leur petit Cadillac tout usage. Tant et si bien que l’an dernier, de nombreuses améliorations le rendaient plus compétitif.
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Aussi complexe que la concurrence
Peu importe qu’il s’agisse d’une berline, d’un multisegment ou d’un utilitaire sport de luxe, la lutte semble engagée entre les principales marques de luxe pour offrir une pléthore d’accessoires électroniques, généralement commandés soit par une manette montée sur la console ou par un écran tactile affichant des pictogrammes visant à nous faciliter la tâche. Pourtant, pour toute personne qui a pataugé un peu dans ce monde de l’électronique et des systèmes de gestion, de navigation ou encore de sécurité, il faut passer quelques heures à potasser le manuel d’instructions… et s’armer de patience pour en découvrir toutes les astuces. À ce chapitre, la marque Cadillac trainait de l’arrière par rapport à ses concurrents allemands ou nippons. L’an dernier, on a corrigé, si l’on peut dire, ce retard en implantant le système de gestion CUE permettant de tout contrôler, allant de la climatisation à la navigation en passant par la recherche musicale sur l’Internet. Ce système a été froidement accueilli par de nombreuses personnes qui lui ont reproché sa complexité et son caractère peu intuitif. Pourtant, moi qui suis généralement désemparé devant certains de ces systèmes, je me suis retrouvé assez rapidement dans l’univers du CUE. Soulignons au passage la présence de plusieurs ports USB, d’une fente réservée aux cartes SD ainsi qu’une prise de courant et une fiche 12 volts.
Mais il y a plus que quelques gadgets électroniques dans l’habitacle. En tout premier lieu, la présentation de la planche de bord est très moderne et son exécution fort bien réalisée. Nous sommes loin des planches quasiment anonymes que proposait Cadillac il n’y a pas si longtemps. Mentionnons par la même occasion que la position de conduite est bonne et les sièges avant confortables. On oublie trop souvent de le préciser, mais le coffre à bagages inclut plusieurs accessoires permettant d’amarrer des objets de toutes grosseurs et de toutes formes. Mais le plus spectaculaire est cette barrière réglable composée de tubes en aluminium coulissant sur un rail qui fait le tour du plancher.
Vive la motorisation!
Pendant quelques années, le talon d’Achille du SRX était ses moteurs mal adaptés. Mais on a réglé le problème en 2012 en installant sous le capot le V6 de 3,6 litres à injection directe de 308 chevaux. Il est associé à une boite automatique à six rapports et si la version de base est une traction, il est possible de commander le rouage intégral. Ce moulin a fait ses preuves avec la CTS, mais sur le SRX il semble faire moins bon ménage avec la boite automatique. Le responsable des hésitations de la boite et des changements de rapports inopinés est l’accélérateur. Ce n’est pas dramatique, mais certaines personnes vont trouver ce manque d’homogénéité irritant à la longue. Heureusement, la tenue de route est remarquable et la direction est précise – même si elle pourrait être un peu plus sensible. L’excellente insonorisation de la cabine s’explique par l’utilisation d’un mécanisme émettant des ondes contraires afin d’atténuer les bruits.
Comme dans tout véhicule de luxe, les aides électroniques à la conduite sont nombreux. Il y a entre autres un régulateur de croisière qui respecte automatiquement la distance programmée par rapport au véhicule qui précède ou encore le système de freinage automatique qui empêche de le tamponner. Sans oublier un dispositif de détection de collision avant et d’avertissement de déviation de voie. Enfin, cette année s’ajoutent les phares IntelliBeam à opération automatique. En outre, il faut souligner une amélioration progressive de la qualité de l’assemblage et de la finition.
Au fil des années, le Cadillac SRX n’a cessé de progresser à tous les points. Ce qui le rend de plus en plus compétitif face à une concurrence drôlement affûtée pour la catégorie.