Fiat 500 2014: Una grande famiglia
Bien que la Cinquecento ait vu le jour à la fin des années 50 en Europe, cette coquette Fiat 500 n’est débarquée sur notre continent qu’en 2011. Évidemment, l’achat de Chrysler par Fiat s’est avéré un élément déclencheur dans ce dossier, d’autant plus que le constructeur américain cherchait à produire une sous-compacte depuis déjà quelques années. Les ventes furent lentes à démarrer mais avec l’arrivée de nombreuses moutures, la famiglia s’est rapidement agrandie.
Afin d’augmenter à la fois les ventes et le rayonnement de la marque, les dirigeants de Fiat ont ajouté plusieurs modèles à la gamme. Se sont donc joint un cabriolet, une version turbo et une puissante Abarth, à diffusion limitée. Cette année, l’arrivée de la 500L avec ses deux portes supplémentaires vient ajouter beaucoup plus de volume dans l’habitacle.
- À lire aussi: Comparatif des citadines - À la ville comme à la campagne. Enfin, presque…
- À lire aussi: Un concept Fiat à saveur brésilienne
Turbo ou Abarth?
Malgré sa prétention de petite voiture citadine économe en carburant, cela n’empêche pas la 500 d’aspirer à plus de dynamisme. Voilà pourquoi les ingénieurs de Fiat ont greffé un turbo au moteur Multiair de 1,4 litre. Sur la sportive Abarth, cette motorisation, qui développe 160 chevaux, livre des prestations tout à fait exquises. Cette dernière propose également une suspension sport et plusieurs éléments esthétiques exclusifs.
Si votre portefeuille ne vous permet malheureusement pas de choisir l’Abarth, il faut impérativement se rabattre sur la version turbo qui livre des performances se rapprochant de celles au scorpion noir. Étonnamment, et probablement pour une question de hiérarchie, ce même moteur Multiair turbo livre plus de puissance lorsqu’il se trouve sous le capot de l’Abarth. Mais rassurez-vous, les performances de notre modèle d’essai turbo se sont avérées tout à fait suffisantes et surtout très enivrantes.
Une fois assis au volant et après avoir démarré le moteur, les plus exigeants se rabattront immédiatement sur le mode Sport, activé par le biais d’un bouton situé sur le tableau de bord. Ce faisant, la direction s’alourdit, les suspensions se raffermissent et la sonorité du silencieux s’amplifie. La 500 turbo prend alors des airs de kart de course et il n’en faut pas plus pour se mettre dans la peau d’un coureur automobile. Ce n’est pas la plus puissante des voitures sur le marché mais son gabarit et son agilité compensent largement.
À l’intérieur, la 500 propose une planche de bord qui reprend la couleur de la carrosserie alors que les boutons de contrôle sont éparpillés autour de l’écran tactile. Tout est évidemment à portée de main, même la poignée de porte du passager! Les sièges enveloppent bien, du moins sur la version turbo. Rien à reprocher à la visibilité, ni aux espaces de rangement qui sont tout de même limités considérant le volume de l’habitacle.
Sans avoir la prétention d’offrir un volume intérieur généreux, il est toutefois surprenant de découvrir un habitacle suffisant grand et un dégagement correct, sauf à l’arrière où ce n’est pas aussi reluisant. Les passagers sont à l’étroit dans toutes les directions. Ne demandez pas à un adulte de plus de 6 pieds d’y prendre place, sa tête touchera inévitablement la lunette arrière. Quant au coffre, il est lilliputien, on ne peut même pas y placer un sac de sport standard, à moins de rabattre les dossiers. Bref, pour du volume, on opte plutôt pour la toute récente 500L!
Version 500L sérieuse
La nouvelle venue dans la gamme fait une entrée remarquée en ajoutant 42 pourcent plus d’espace que la version à deux portes. Elle gagne 68,5 cm en longueur et 15 en hauteur. Quatre modèles garnissent le catalogue, dont la Trekking, spécialement conçue pour le style de vie nord-américain et qui dispose entre autre d’une prise d’air plus grande à l’avant et de moulures exclusives sur l’arche des ailes. Concrètement, l’ajout de portières additionnelles permet à trois adultes de prendre confortablement place à l’arrière. Les dégagements aux jambes et à la tête impressionnent et ce, même lorsque les sièges avant sont pleinement reculés. Le volume du coffre profite à la fois de la longueur supplémentaire mais également de cet étirement en hauteur.
Sur la route, la 500L n’affiche évidemment pas les mêmes caractéristiques de maniabilité que celles de la 500. On lui trouve d’ailleurs des allures de VUS compact, ce qui se confirme lorsque la 500L aborde les courbes. Malgré une suspension judicieusement calibrée, le roulis est bien présent. Heureusement, on lui a greffé le moteur MultiAir turbo de l’Abarth afin de déplacer adéquatement le surplus de poids. La tenue de route de la 500L surprend également par sa solidité et sa douceur. Les imperfections de la route sont très bien absorbées par la suspension et l’habitacle montre un haut niveau d’insonorisation. La 500L est équipée au choix d’une transmission manuelle à six rapports ou d’une transmission à double embrayage superbement adaptée à ce véhicule et dont le passage des rapports s’effectue assez rapidement. Même si la version manuelle livre de bonnes performances, le levier se montre quelquefois récalcitrant.
La gamme 500 propose un éventail polyvalent de modèles. La version d’entrée de gamme offre beaucoup pour le prix. Le cabriolet s’avère ludique et original. Pour la performance, la turbo et l’Abarth représentent d’excellents choix alors que la 500L conviendra à ceux qui recherchent un habitacle plus généreux. Vraiment, quelle belle grande famille!