BMW Série 7 2014: Le porte-étendard
Chez BMW, comme chez tous les constructeurs allemands, la plus grande berline représente l’expression la plus pure de la philosophie de la marque ainsi que le summum qu’elle peut offrir en matière d’opulence, de luxe et de technologie. C’est tout à fait le cas avec la Série 7 qui est le vaisseau amiral du constructeur bavarois en vertu de ses qualités dynamiques, de ses performances et du confort qui rend la vie à son bord si agréable. Restylée l’an dernier, la Série 7 se décline sur plusieurs modèles de type propulsion ou à rouage intégral, avec des motorisations aussi variées qu’un six cylindres en ligne turbocompressé et qu’un somptueux V12, entre autres…
En bas de gamme, si l’on peut utiliser cette expression dans le cas d’une voiture à empattement allongé et à rouage intégral dont le prix de base est supérieur à 100 000 $, on retrouve la 740Li xDrive animée par le 6 six cylindres en ligne turbocompressé développant 315 chevaux et 332 livres-pied de couple. Bien qu’il n’ait pas la fougue du V8, ce moteur permet tout de même à la voiture d’atteindre la barre des 100 kilomètres/heure en six secondes, ce qui est plus que convenable. Après une semaine passée avec elle, je me suis demandé s’il était vraiment nécessaire de disposer de plus de puissance car je n’ai jamais eu l’impression d’en manquer. De plus, ce moteur a le mérite d’être plus léger que le V8 des modèles 750, ce qui signifie que le comportement routier est légèrement bonifié parce que la voiture s’inscrit un poil plus rapidement en virage. L’adhérence dans les courbes est aussi carrément surprenante pour une voiture de ce gabarit et de ce poids, la 740Li xDrive réussissant l’exploit de paraitre moins grande et moins lourde qu’elle ne l’est vraiment.
Une tenue de route impressionnante
En fait, toutes les Série 7 offrent une conduite qui est nettement plus dynamique que les modèles concurrents que sont les Classe S de Mercedes-Benz, la A8 d’Audi ou la LS de Lexus, mais la 760 à moteur V12 ainsi que la stupéfiante B7 Alpina impressionnent par l’excellence de leur comportement routier et leurs performances que l’on peut presque qualifier de délirantes. Le cas de la B7 Alpina est particulièrement éloquent à cet égard, car cette Série 7 modifiée par le préparateur allemand – mais vendue et garantie par BMW – est capable d’abattre le 0-100 kilomètres/heure en 4,8 secondes, une performance digne d’authentiques sportives. Avec la sélection du mode Sport Plus, la B7 Alpina n’affiche qu’un roulis négligeable en virage et s’accroche au bitume avec une facilité déconcertante. À la lecture de ce qui précède, vous êtes en droit de penser qu’elle vous fera payer le prix des ses performances étincelantes par un niveau de confort sérieusement en retrait. Rassurez-vous, c’est tout le contraire qui se produit, car le confort de la B7 Alpina m’a paru supérieur à celui d’une 750, même si la B7 roule sur des jantes de 21 pouces. Avec un confort souverain jumelé à des performances à couper le souffle, c’est elle, l’ultime Série 7.
Également au programme, l’ActiveHybrid 7 reprend la même motorisation que les versions hybrides des Séries 3 et 5. Nous n’avons pas été en mesure de faire l’essai de cette version hybride de la Série 7, mais nous avons roulé avec les ActiveHybrid 3 et ActiveHybrid 5. L’ajout d’un moteur électrique alimenté par des batteries lithium-ion résulte en des accélérations vives et la consommation demeure très respectable, malgré le poids de la voiture.
Dans la boule de cristal
2013 ayant été l’année d’un restylage de mi-carrière, on s’attend à ce que la prochaine génération de la Série 7 soit lancée en 2015 en tant que modèle 2016. Si l’on se fie aux photos-espions qui circulent actuellement, le constructeur bavarois procédera à une évolution du style actuel. Sous une carrosserie au style familier, on découvrira cependant une toute nouvelle plateforme qui fera un usage plus étendu de matériaux légers afin de réduire le poids de la voiture. À ce sujet, il est probable que BMW ajoute de la fibre de carbone à l’aluminium et à l’acier, faisant de ce fait profiter la Série 7 d’une expertise développée pour la conception des prochaines i3 et i8 à motorisation électrique. Ainsi, le toit, le capot et le couvercle du coffre pourraient être réalisés en fibre de carbone, BMW ayant déjà mis au point un toit en fibre de carbone pour la M3 CSL, une édition spéciale qui n’a été commercialisée qu’en Europe.
Il faut s’attendre à ce que les motorisations six et huit cylindres soient au programme, et le V12 pourrait aussi poursuivre sa route sous le capot de la grande berline de luxe. Il est également à peu près certain que le modèle hybride deviendra rechargeable, permettant ainsi de compter sur une contribution plus affirmée de la motorisation électrique. La connectivité tous azimuts sera au programme, la voiture devenant un point de contact Wi-Fi qui permettra de télécharger des applications et de bénéficier en temps réel d’alertes sur l’état de la circulation, sur une cartographie en trois dimensions, ou des conditions climatiques.